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Crédit Photo : Abacapress.com

Phil Spector arrive au tribunal, le 19 septembre 2007, à Los Angeles, en compagnie de sa femme

*       Le producteur de rock américain a été reconnu coupable lundi du meurtre d’une actrice de Hollywood, en 2003 à son domicile.
*       A 69 ans, il risque une peine de 18 ans de prison.

F.B

Phil Spector a été reconnu coupable lundi du meurtre de l’actrice de série B Lana Clarkson. Le 3 février 2003, elle avait  été retrouvée morte d’une balle dans la bouche tirée avec l’arme de Phil Spector, à son  domicile. Tous deux s’étaient rencontrés quelques heures plus tôt dans une discothèque de Hollywood.

Au cours du  procès, l’accusation a argué que la mort de l’actrice était le résultat d’un jeu violent que Phil Spector avait déjà pratiqué avec d’autres femmes par le passé. Les avocats du producteur ont donc défendu la thèse d’un suicide de l’actrice, qu’ils ont présentée comme dépressive après une carrière ratée. Au premier procès en 2007, dix jurés sur douze s’étaient prononcés en faveur de la culpabilité mais en Californie, le verdict du jury doit être unanime. Cette fois ci,  Phil Spector qui n’a témoigné à aucun des deux  procès, a été incarcéré immédiatement après lecture du verdict de culpabilité

Phil Spector, qui travailla avec les Beatles, Cher ou Leonard Cohen au plus fort de sa renommée, a nié avoir tué cette femme. Le producteur considéré comme l’un des grands rénovateurs de la pop music dans les années 1960, risque au minimum 18 ans de prison. La peine sera prononcée le 29 mai. “Il a de plus grandes chances de gagner à la loterie que de se retrouver à l’air libre”, a commenté Darren Kavinoky, l’un des as du barreau de Californie.

D’après agences

Un sergent-chef américain accusé de meurtres en Irak a plaidé non-coupable lundi au premier jour de son procès en cour martiale sur une base américaine en Allemagne.

John Hartley, 40 ans, est accusé notamment d’avoir participé, aux côtés de deux autres sergents américains, à l’exécution de quatre civils irakiens, soupçonnés d’avoir monté une embuscade contre des soldats américains à Bagdad en mars ou avril 2007.

Selon plusieurs témoignages, y compris ceux d’un des deux sergents déjà condamnés pour ces meurtres, les quatre irakiens capturés par l’armée mais qui devaient être relâchés faute de preuves suffisantes, ont été exécutés d’une balle dans la tête et jetés dans un canal du sud-ouest de Bagdad. Les corps n’ont jamais été retrouvés.

Les deux autres sergents, Michael Leahy et Joseph Mayo, ont déjà été condamnés respectivement à la prison à vie et à 35 ans de détention.

Le sergent Hartley, actuellement attaché à la 172e brigade d’infanterie en Allemagne, est par ailleurs accusé d’avoir abattu un autre prisonnier irakien aux alentours du 3 janvier 2007.
Son procès pourrait durer plusieurs jours. (belga/cb)

BOSTON, Etats-Unis (AFP) — Une tante kényane du président américain Barack Obama, en situation irrégulière aux Etats-Unis, a comparu mercredi devant un tribunal du Massachusetts (nord-est) pour faire appel d’une procédure d’expulsion à son encontre.

Zeituni Onyango a évité les journalistes et quitté le tribunal de Boston par une porte dérobée après l’audience, qui s’est tenue à huis clos.

La prochaine audience la concernant est prévue le 4 février 2010, a indiqué Elaine Komis, porte-parole du bureau chargé des révisions dans le cadre des affaires d’immigration au département américain de la Justice.

Mme Onyango, quinquagénaire, avait reçu en 2004 un ordre d’expulsion des Etats-Unis, mais elle a continué depuis à vivre à Boston. En décembre 2008, peu après la victoire de Barack Obama à la présidentielle, un tribunal a permis à son cas d’être à nouveau examiné.

M. Obama, né d’un père kényan et d’une mère américaine blanche du Kansas, (centre) a indiqué qu’il n’avait jamais su que sa tante se trouvait en situation irrégulière aux Etats-Unis.

Mme Onyango est la soeur du défunt père de Barack Obama.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

NEW YORK (AFP) — Témoins célèbres et haines familiales sont attendus à la barre: le procès d’Anthony Marshall, accusé d’avoir escroqué la millionnaire Brooke Astor –sa mère–, décédée à 105 ans en 2007, a commencé lundi à New York.

Ancien officier des Marines et ancien ambassadeur, Anthony Marshall, 84 ans, a comparu devant un tribunal de Manhattan, en costume gris et mocassins à pompons, l’air perdu et s’appuyant sur une canne.

Accusé d’avoir subtilisé des millions de dollars à sa mère, amoindrie par la maladie d’Alzheimer dans les dernières années de sa vie, il encourt jusqu’à 25 ans de prison s’il est reconnu coupable. Lui et son ancien avocat Francis Morrissey, 66 ans, sont inculpés de fraude et vol.

L’accusé a avalé un cachet, s’est assis puis a écouté le juge Kirke Bartley annoncer que le procès durerait de deux à trois mois. Les remarques préliminaires ne seront faites que lorsque le jury aura été constitué, dans deux à trois semaines.

La cour va devoir notamment déterminer si Brooke Astor a modifié son testament de son plein gré ou à travers des manipulations.

Parmi la douzaine de témoins qui vont être appelés à la barre, les médias s’attendent à voir Annette de la Renta, épouse du créateur Oscar de la Renta –proche de la défunte–, le banquier David Rockefeller, et l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger.

Des médecins, des experts psychiatriques et le personnel de maison vont également être convoqués.

Le fils d’Anthony Marshall, Phillip, pourrait être appelé à témoigner contre son père, avec qui il est brouillé.

Professeur d’université, Phillip Marshall avait réussi à faire perdre à son père la tutelle de Brooke Astor en 2006, en arguant des conditions misérables dans lesquelles ce dernier la faisait vivre, la laissant notamment dormir dans un canapé souillé d’urine dans son appartement de Park Avenue.

Très aimée des tabloïds, Brooke Astor était notamment célèbre pour avoir donné 200 millions de dollars à des institutions new-yorkaises comme la Bibliothèque Publique ou le Metropolitan Museum of Art, et pour aller distribuer des dons en limousine dans les quartiers défavorisés.

Les 12 chefs d’inculpation accusent Marshall et Morrissey d’avoir “exploité les capacités mentales amoindries de Brooke Astor (…) afin de s’enrichir injustement”.

Ils auraient notamment manipulé la millionnaire pour la faire renoncer à laisser ses biens à des institutions caritatives.

Marshall aurait également dérobé des oeuvres d’art, affirmant à sa mère qu’il avait eu besoin de les vendre pour s’occuper d’elle.

Morrissey, qui avait été suspendu de l’ordre des avocats pendant quelques années en 1990 pour avoir berné des clients âgés et fortunés, est accusé d’avoir contrefait le testament.

Les deux hommes se disent innocents.

Ce procès arrive à un moment où le tout New York se passionne pour les procès d’anciens membres de la “haute société”, du financier déchu Bernard Madoff à l’ancien galeriste Laurence Salander, arrêté la semaine dernière pour une fraude portant sur 88 millions de dollars.

“La mauvaise conduite des riches est redevenu un sujet fascinant”, dit Meryl Gordon, auteur d’un livre intitulé “Mme Astor regrette”.

“Dans un sens, c’est une distraction dans cette période économiquement difficile”, a-t-il estimé dans une interview à l’AFP.

Lors d’une audience préliminaire, le procureur Elizabeth Loewy a évoqué une excuse avancée par Morrissey lorsqu’il avait été réintégré dans la profession d’avocat en 1998.

“Un homme peut être si fragile, je dois toujours surveiller ces démons que j’ai en moi”, avait-il dit alors, selon le magistrat.

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WASHINGTON (AFP) — La présidente de la cour d’appel du Texas, Sharon Keller, a nié toute responsabilité dans l’exécution d’un homme en 2007 qui n’avait pu enregistrer son ultime recours parce qu’elle avait refusé de laisser le greffe ouvert après 17H00.

La motion de Mme Keller, dont l’AFP s’est procuré une copie mercredi, répond aux accusations portées contre elle en février par la commission de discipline des juges texane.

La commission lui reproche “un comportement délibéré et obstiné” qui n’est pas “conforme à l’accomplissement rigoureux de sa tâche” et qui “jette le discrédit public sur l’institution de la justice” pour n’avoir pas suivi les règles en vigueur à la cour d’appel et pour avoir refusé à un condamné à mort la possibilité d’être entendu, comme la loi le prévoit.

L’histoire avait provoqué l’indignation dans la région.

Le 25 septembre 2007, la Cour suprême des Etats-Unis a accepté de se saisir de la question de la constitutionnalité de l’injection mortelle. Après avoir rencontré des difficultés informatiques, les avocats de Michael Richard, qui doit être exécuté ce soir-là à 18H00, appellent le tribunal pour demander un délai d’une vingtaine de minutes.

Mais, sur ordre de Mme Keller, ils s’entendent répondre “on ferme à 17H00”. M. Richard a été le dernier homme exécuté avant un moratoire de sept mois sur les injections mortelles.

Dans sa motion, Mme Keller offre une version quelque peu différente, assurant notamment que les avocats avaient le droit, en vertu des règles de procédure de la cour, de déposer leur dernier recours après les heures d’ouverture du greffe, si le juge en charge du condamné en était d’accord.

Ces poursuites pourraient déboucher sur un procès devant la Cour suprême du Texas.

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Par staragora
Le procès de Chris Brown s’est tenu hier au tribunal de Los Angeles, où il devrait affronter son sort après avoir sauvagement agressé la chanteuse Rihanna.

Rihanna qui n’était pas présente au procès, vu qu’elle n’a pas porté plainte contre son petit chéri était représentée par maître Donald Etra, célèbre pour avoir sauvé plus d’une fois les miches de Snoop Dogg à ses nombreux procès.

Au cours de ce procès éclair, vu qu’il n’a duré que 4 minutes et 20 secondes, Chris Brown n’a dit que 4 mots, laissant son avocat se dépatouiller dans cette affaire.

Le gros du procès a été une demande du report du procès pour des raisons encore  obscures et une demande de “désistement” de la part de Chris Brown.

En gros, il donne les pleins pouvoirs à son avocat pour la suite des événements et n’aura donc pas l’obligation de se présenter au prochain procès, qui a été reporté au 6 avril prochain.

Par ailleurs, l’avocat de Christopher Brown réclame une audience publique pour son client. Autant le guillotiné sur la place du village ça ira plus vite.

Drôle d’idée mais surtout drôle d’avocat puisque celui-ci s’est quand même pointé au procès sans stylo pour signer les formulaires qu’il devait présenter au juge. Autant dire que c’est mal barré pour Chris.

Finalement, on ne retiendra pas grand chose de cette courte audience : Chris Brown muet comme une carpe aura quand même ouvert la bouche 4 fois pour dire “oui” et “oui madame”, l’avocat n’avait pas son matériel scolaire, le procès est reporté au mois prochain et cerise sur le gâteau, Chris Brown a interdiction de contacter Rihanna.

Enfin ça c’est ce que la juge lui a dit avant qu’il s’en aille mais l’avocat de Riri est vite intervenu pour dire que sa cliente n’avait pas fait cette demande particulière.

En gros, elle ne porte pas plainte et en plus elle veut continuer à voir son petit amoureux alors qu’il y a une enquête en cours.

Si ça c’est pas un show à l’américaine, on ne sait pas ce que c’est.

Staragora.com

SAN FRANCISCO, Etats-Unis (AFP) — Un homme jugé pour meurtre en Californie (ouest) a été tué mercredi dans la salle du tribunal après avoir poignardé le juge, ont rapporté la police et les médias locaux.

David Paradiso, 29 ans, venait de quitter la barre des témoins du tribunal de Stockton (près de San Francisco) quand il s’est rué sur la juge Cinda Fox et l’a poignardée, avant d’être tué, a indiqué un responsable de la police du comté de San Joaquin.

Selon le journal local, le Stockton Record, M. Paradiso a été tué par le policier en charge de l’enquête qui se trouvait dans la salle.

L’état de santé de la magistrate était jugé stationnaire mercredi soir.

D’après le journal, David Paradiso a attaqué la juge juste après qu’elle eut décidé une suspension d’audience lorsque les membres de la famille de l’accusé se sont mis en colère et ont quitté la salle.

Selon la presse locale, qui n’a pas fait état du type d’arme utilisé, la famille de l’accusé avait prévenu les autorités sur le fait qu’il pourrait tenter d’introduire une arme dans le tribunal.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

PEINE DE MORT, DECEMBRE 2004 / LA SITUATION AUX ETATS-UNIS
__Près de 3’500 condamnés américains attendent leur exécution
par Geoffroy Didier

Cette semaine [27 au 31 décembre 2004], comme toutes les semaines, l’Amérique éliminera au moins un être humain. Non pas un étranger sorti des ruelles de Fallouja mais bien un Yankee du Midwest, de la Floride ou du Texas. Près de 3 500 condamnés américains attendent, aujourd’hui, leur exécution dans les couloirs de la mort. Certains chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans l’Illinois, où un moratoire a été décrété, il y a deux ans, la majorité des individus condamnés à la peine capitale en l’espace de vingt-cinq ans ont été reconnus victimes de procès irréguliers et finalement innocentés. Un ratio d’erreur judiciaire de plus de un sur deux ! Statistiquement, il est à peu près certain que l’Amérique a déjà exécuté des dizaines, voire des centaines d’innocents.

La campagne présidentielle américaine a laissé dans l’ombre la question du châtiment suprême. Le candidat Kerry s’est déclaré opposé au principe de la peine capitale, “à part pour les terroristes”, mais n’a jamais vraiment osé défendre haut et fort sa conviction. Sans doute avait-il compris que, dans son pays, les candidats abolitionnistes sont vite taxés de laxisme. Bush père ne s’était pas privé de l’argument pendant sa campagne de 1988 contre l'”idéaliste” Dukakis. Et Bill Clinton, plus fin politique, s’était empressé, quatre ans plus tard, de partir entre deux meetings dans son Etat de l’Arkansas pour présider à l’exécution d’un condamné… handicapé mental !

L’opinion américaine reste favorable à la death penalty et, sur les cinquante Etats d’Amérique, trente-huit pratiquent la peine de mort. Ce constat est d’autant plus insupportable que l’analyse des condamnations révèle un système judiciaire profondément défectueux.

Erreurs d’identification des suspects, aveux obtenus sous la contrainte, négligences de la police, refus de tests ADN, procureurs zélés, jurés partiaux… et même avocats commis d’office qui dorment au cours des audiences ! Les rapports et témoignages sont accablants. En Amérique, ce sont avant tout la réalité des tribunaux et les nombreuses déficiences systémiques qui plaident contre la peine de mort. Imposer les tests ADN constituerait une première étape nécessaire pour limiter les erreurs judiciaires. Une étude du FBI a démontré que, sur 8’000 suspects arrêtés grâce à des indices scientifiques (cheveux, fibres, sperme…), 2’000 ont été par la suite disculpés sur la foi de tests ADN. L’Innocence Project, créé en 1992 par deux avocats à la faculté de droit Benjamin-Cardozo, de New York, s’en est même fait une spécialité : grâce à ses actions judiciaires, 153 condamnés ont déjà été exonérés du châtiment suprême.

L’objectif ultime reste bien entendu l’abolition. Cette décision relève de chacun des Etats fédérés et le chemin politique pour y parvenir semble encore long, tant les certitudes morales des habitants du Texas ou de l’Idaho seront difficiles à ébranler. Assainir leur système judiciaire constitue au moins cette première étape possible qui permettra d’épargner de nombreux innocents. La peine de mort reste pour l’Amérique comme une petite vérole qui lui colle à la peau, qui entame sa crédibilité à travers le monde et alimente l’antiaméricanisme.

Puisque George W. Bush triomphe aujourd’hui dans les urnes, n’oublions pas les combats de ceux qui luttent contre la peine capitale et contribuent à ce que les Etats-Unis retrouvent le chemin d’une justice plus humaine.

Geoffroy Didier, chercheur à Harvard law school et avocat. Tribune libre publiée dans le quotidien Libération, Paris, 29 décembre 2004.