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SANTA ANA, Californie — Le premier procès aux Etats-Unis pour espionnage économique s’est ouvert mardi devant un tribunal de Santa Ana, en Californie.

Le ministère public a présenté les charges retenues contre Dongfan “Greg” Chung, 73 ans. Cet ingénieur d’origine chinoise a travaillé plus de 30 ans comme espion pour le compte de la Chine alors qu’il était employé par la société Rockwell International, puis chez Boeing.

Selon l’Etat américain, il aurait volé des informations secrètes sur la navette spatiale et la fusée Delta IV. Les informations volées par Chung étaient cruciales pour le programme spatial américain, a affirmé l’accusation.

Accusé notamment de complot, espionnage économique, déclarations mensongères à des agents fédéraux et obstruction à la justice, Chung a plaidé non coupable.

Six affaires similaires ont été réglées à l’amiable, et n’ont ainsi pas donné lieu à procès, depuis l’adoption en 1996 d’une loi aux Etats-Unis sur l’espionnage économique.


1 juin 2009 à 04:00

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Costume rayé gris foncé, cravate en soie rouge, Phil Spector fait face à la horde de journalistes hystériques amassés derrière un cordon de sécurité installé à la hâte. Quelques secondes plus tôt, le juge Larry Paul Fidler, du tribunal de Los Angeles, vient de prononcer une peine de 19 ans à l’encontre de l’inventeur du « mur du son », un procédé d’enregistrement qui a révolutionné la musique dans les années 1960. En cette belle matinée de vendredi, Spector est KO.

Tout l’inverse du procureur, Alan Jackson, qui jubile : « C’est un grand jour pour le système judiciaire. Cette condamnation envoie un message aux auteurs de crimes ou de violences pour leur dire qu’ils seront poursuivis et jugés quelle que soit leur célébrité, quelle que soit leur richesse. »

Un avertissement qui s’est toutefois fait attendre : le jury avait commencé à délibérer le 26 mars, après cinq mois de débats qui suivaient un premier procès, en 2007, au terme duquel les jurés n’avaient pas réussi à se mettre d’accord à l’unanimité requise, dix penchant pour la culpabilité de meurtre de Phil Spector, deux pour son innocence. Le procès avait finalement été annulé.

« Violence envers les femmes »

Le 13 avril dernier, le jury du second procès a donc reconnu Spector coupable d’avoir tué par balle, au petit matin du 3 février 2003, une ancienne actrice de série B, Lana Clarkson, dans sa propriété, une immense bâtisse construite sur les hauteurs d’Hollywood, quelques heures après l’avoir rencontrée dans une boîte de nuit où elle travaillait comme serveuse.

Depuis le début de l’affaire, celui que beaucoup considèrent comme un génie du rock, n’a cessé d’affirmer que Lana était ivre et qu’elle s’est suicidée. De son côté, l’accusation a toujours maintenu que c’est bien l’ancien producteur qui l’a tuée d’une balle dans la tête.

Tout au long de ce second procès, le procureur Alan Jackson a dépeint Spector comme « un excentrique dont l’histoire est empreinte de violence envers les femmes ».

Cinq sont venues le confirmer à la barre en témoignant avoir été menacées d’une arme par le producteur quand elles s’étaient refusées à lui. Des propos que ne partage pas Rachelle, 28 ans, l’épouse du musicien.

Quelques minutes après l’énoncé du verdict, elle a affirmé : « Mon mari était innocent. Je suis bouleversé par cette condamnation. Il a été jugé par l’opinion publique, pas par la justice. Quant aux médias, ils en ont fait un monstre alors qu’il est l’homme le plus gentil, doux, attentionné et merveilleux que j’aie jamais rencontré. »

L’avocat de Spector, Doron Weinberg, a annoncé qu’il ferait appel de cette condamnation.

Edition France Soir du lundi 1 juin 2009 page 13

NOUVELOBS.COM | 01.06.2009 | 10:01

Une grand-mère de 53 ans a été condamnée pour diffamation envers la mère de la starlette Anna Nicole Smith.

Anna Nicole Smith (Sipa)

Anna Nicole Smith (Sipa)

Une blogueuse américaine a passé quatre jours en prison la semaine dernière pour outrage. Elle avait évoqué sur un blog Anna Nicole Smith et était poursuivie pour diffamation par la mère de la starlette morte en 2007.
Lyndal Harrington, agent immobilier, a été condamnée pour avoir refusé de remettre son ordinateur au tribunal. Elle était accusée d’avoir contribué à propager des contrevérités en affirmant que la mère d’Anna Nicole Smith, Virgie Arthur, aurait épousé son demi-frère et commis des violences à l’encontre de sa fille.
La blogueuse, une grand-mère de 53 ans, affirme que son ordinateur lui a été volé pendant un cambriolage moins d’une semaine après la demande du tribunal et qu’elle ne peut donc pas le remettre à la justice.
Lyndal Harrington se dit choquée d’être poursuivie pour des propos qu’elle a publiés sur le blog “Rose Speaks” pour passer le temps.

Des procès de plus en plus nombreux

“J’ai juste exprimé mon opinion”, a-t-elle déclaré à l’AFP.
Selon des experts, les blogueurs sont de plus en plus souvent la cible de ce type de procédures judiciaires, qui mettent à l’épreuve les limites de la liberté d’expression chère aux Américains.
Les procès intentés à leur encontre ont doublé chaque année depuis 2004 et les amendes ont atteint la somme de 15 millions de dollars, selon Robert Cox, président de la Media Bloggers Association.
“Un grand nombre de blogueurs se considèrent comme des particuliers ou comme des auteurs, mais devant les tribunaux, ils sont considérés comme des éditeurs” et sont donc responsables légalement de leurs propos, explique-t-il.
Environ 175.000 nouveaux blogs sont créés chaque jour, selon Technorati, un moteur de recherche de blogs.
(Nouvelobs.com avec AFP)

Sur Internet

REUTERS | 21.05.2009 | 18:06

WASHINGTON (Reuters) – Un militant présumé d’Al Qaïda, impliqué dans l’attentat à la bombe contre l’ambassade des Etats-Unis en Tanzanie en 1998 et détenu à Guantanamo, va être traduit devant un tribunal de New York, annonce le département américain de la Justice.

Ahmed Khalfan Ghailani, accusé d’avoir fourni matériel et assistance dans cet attentat, est le premier détenu de la base américaine de Cuba à être traduit devant la justice civile.

“En poursuivant Ahmed Ghailani devant un tribunal fédéral, nous nous assurons qu’il aura enfin à répondre de son rôle présumé dans les attentats contre nos ambassades de Tanzanie et du Kenya”, déclare dans un communiqué l’Attorney General (ministre de la Justice) Eric Holder.

“Ce gouvernement s’est engagé à protéger le peuple américain et à faire respecter l’Etat de droit. En fermant Guantanamo et en faisant comparaître ses détenus devant la justice, nous rendons notre pays plus fort et plus sûr.”

Quelque 240 prisonniers sont actuellement détenus dans la prison de Guantanamo, créée après les attentats du 11 septembre 2001.

286 CHEFS D’INCULPATION

Le président Barack Obama a décidé de fermer la prison à la fin de janvier 2010 et le gouvernement américain travaille à une solution pour leur transfert dans d’autres établissements pénitentiaires.

Plusieurs sénateurs s’opposent au transfert des détenus de Guantanamo aux Etats-Unis, estimant qu’une telle mesure mettrait le pays en danger, même s’ils sont incarcérés.

Obama tentera d’apaiser ces inquiétudes dans la soirée de jeudi par un discours détaillant les moyens qu’il compte mettre en oeuvre pour en finir avec ce centre de détention particulièrement controversé.

De nationalité tanzanienne, Ghailani a été arrêté au Pakistan en 2004. Il fait partie d’un groupe de 14 “détenus de grande valeur” transférés à Guantanamo en septembre 2006, à partir de prisons secrètes de la CIA.

Il a été inculpé une première fois à New York dès 1998 pour son implication présumée dans l’attentat d’août 1998 contre l’ambassade américaine de Dar es Salaam.

D’autres inculpations, notamment pour l’attentat de Nairobi, se sont ajoutées depuis, et Ghailani doit désormais répondre de 286 chefs d’inculpation différents.

L’attentat de Tanzanie avait fait 11 morts et 85 blessés. Celui du Kenya, 213 morts. On accuse notamment Ghailani d’avoir participé à l’achat et au chargement des réservoirs de produits chimiques et des caisses d’explosifs utilisés à Dar es Salaam.

Selon les minutes d’une audience en 2007 à Guantanamo, il avait reconnu avoir livré ces produits et présenté ses excuses, mais avait assuré ne pas avoir alors su qu’ils serviraient à un attentat.

Tabassum Zakaria; version française Pierre Sérisier et Gregory Schwartz

AP |Des chevaux de course dans les prisons. Aux Etats-Unis, plusieurs établissements pénitentiaires ont mis en oeuvre des programmes permettant aux détenus de s’occuper de pur-sangs, retraités des courses.

Cette méthode présente un double intérêt: permettre aux personnes incarcérées d’apprendre un nouveau métier, tout en offrant aux équidés une reconversion après leur première carrière.

Les anciens chevaux de courses, souvent menés à l’abattoir lorsqu’ils ne sont pas destinés à l’élevage, reçoivent dans les prisons les soins nécessaires et sont dressés jusqu’à ce qu’ils trouvent de nouveaux propriétaires.

Pete Luce, 35 ans, était une véritable boule de nerfs lorsqu’il a approché pour la première fois un pur-sang, conscient qu’il pouvait être sérieusement blessé d’un simple coup de pied.

Plusieurs mois plus tard, le même homme se déplaçait avec aisance au milieu de ces animaux imposants, dans une prison de Virginie qui a mis sur pied un programme de ce type. Pete Luce espère aujourd’hui mettre ses nouvelles capacités à profit pour décrocher un travail sur un champ de course à sa libération du centre pénitentiaire James River, après avoir purgé une peine de 23 mois pour possession de drogue.

A travers les Etats-Unis, les établissements pénitentiaires possédant des terrains sont très nombreux, souligne Diana Pikulski, directrice de la Fondation pour la retraite des pur-sangs, désireuse d’étendre ce type de méthodes. “Nous ne sommes pas à court de détenus à qui enseigner ni de chevaux de course à offrir”, lance-t-elle.

L’organisation a lancé sa première ferme “Secondes chances” il y a 25 ans, dans l’établissement pénitentiaire de Wallkill (Etat de New York). Des programmes similaires ont ensuite été développés au Kentucky, en Floride, en Caroline du Sud, dans l’Indiana, en Virginie et au Maryland. Le Massachusetts et l’Illinois envisagent à leur tour d’en créer.

“Il y a quelque chose dans l’animal, en particulier le cheval, qui donne à ces types une occasion, peut-être pour la première fois de leur vie, d’éprouver de l’empathie”, souligne Ron Stephens, élu républicain de l’Illinois favorable à ce que l’Etat adopte un tel programme. Pour cela, le centre pénitentiaire de Vandalia constituerait un bon choix, avec 1.500 détenus et plus de 525 hectares de terrain, selon Lanny Brooks, entraîneur de chevaux de course.

Dans d’autres prisons, au Kansas et au Colorado, les détenus travaillent avec des centaines de chevaux ayant grandi en liberté dans les plaines de l’Ouest, les dressant avant de les mettre à l’adoption. Ils s’occupent de tout, du nettoyage des stalles aux soins des sabots, et certains peuvent apprendre à devenir dresseurs.

Selon Brian Hardin, en charge du programme au sein de l’administration pénitentiaire du Colorado, le taux de récidive pour les détenus participants est inférieur de moitié au taux national de 68%. “Les animaux prennent la place de l’unité familiale pendant qu’ils sont incarcérés”, explique-t-il.

En Virginie, le directeur du centre pénitentiaire James River, Layton Lester, estime que le programme oblige le détenu à comprendre qu'”il y a une autre vie qui dépend de lui”. “Il y a beaucoup de développement personnel et cognitif grâce à cela”, poursuit-il. “C’est probablement le plus important”. AP

AP |
Barack Obama va rétablir les commissions militaires, ces tribunaux d’exception institués par George W. Bush, pour juger une petite partie des détenus de Guantanamo. Le président américain restaure un dispositif contesté, qu’il avait lui-même dénoncé à l’époque, mais avec des adaptations censées apporter de nouvelles protections juridiques aux accusés.

L’administration Obama devait annoncer vendredi des dispositions retenues pour améliorer ce système, qui devrait permettre de juger moins d’une vingtaine de personnes sur les 241 prisonniers encore incarcérés sur la base américaine de Guantanamo à Cuba. Treize détenus, dont cinq accusés d’avoir participé à l’organisation des attentats du 11 septembre 2001, sont déjà poursuivis dans le cadre ce dispositif.

Quelques heures après son entrée en fonction en janvier dernier, Barack Obama, qui a ordonné la fermeture de Guantanamo d’ici un an, avait suspendu ces tribunaux d’exception et ordonné un réexamen du système, sans toutefois renoncer à poursuivre les suspects de terrorisme.

Ces commissions militaires devraient rester gelées encore 120 jours le temps que l’administration Obama termine l’adaptation du dispositif.

D’après les informations communiquées à l’Associated Press par deux responsables gouvernementaux, qui ont requis l’anonymat, les modifications déjà décidées vont comporter notamment des restrictions sur l’utilisation de propos rapportés pouvant être utilisés par l’accusation devant la cour.

Toujours selon ces sources, l’administration va interdire tous les éléments de preuve obtenus par des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ce qui inclus toutes les déclarations des détenus soumis par les enquêteurs à la pratique du “waterboarding”. Cette technique d’interrogatoire consistant à simuler la noyade avait été autorisée par l’administration Bush, avant d’être dénoncée par Barack Obama qui a reconnu qu’elle relevait de la torture.

De même source, l’administration Obama devrait octroyer une plus grande liberté aux détenus dans le choix de leurs propres avocats militaires et protéger les détenus qui refusent de témoigner contre des sanctions ou autres préjudices juridiques.

Ce système instauré par l’administration Bush pour juger les détenus capturés, notamment sur les champs de bataille en Afghanistan fin 2001, après le 11-Septembre, a fait l’objet de contestations régulières des organisations de défense des droits de l’Homme et de protection juridique car il prive les accusés de nombre des droits dont ils bénéficieraient devant un tribunal civil.

La décision de Barack Obama ne devrait pas manquer de susciter les critiques des organisations de gauche. Elles avaient déjà dénoncé sa décision, mercredi, de tenter de bloquer la diffusion, ordonnée par la justice, de photos de militaires américains infligeant des sévices à des détenus en Irak ou en Afghanistan.

“C’est décevant qu’Obama cherche à raviver plutôt que mettre un terme à cette expérience malheureuse”, commentait Jonathan Hafetz, avocat spécialiste de la sécurité nationale au sein de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). “Il n’existe pas un détenu à Guantanamo qui ne puisse pas, et ne doive pas, être jugé par le système normal de tribunaux fédéraux”, a-t-il expliqué. “Même avec les modifications proposées, on n’améliorera pas les commissions et on ne leur apportera pas de légitimité. C’est perpétuer la politique malavisée de détention de l’administration Bush”. AP

Journée de mobilisation mondiale
« JUSTICE POUR TROY DAVIS »

De nombreux rassemblements sont organisés dans le monde durant le mois de mai :
Le jeudi 14 mai à 19h30, les militants franciliens d’Amnesty International France vous appellent à un
RASSEMBLEMENT A PARIS,
à la Fontaine aux Innocents

(à côté forum des Halles, sortie porte Lescaut),
place Joachim du Bellay, a l’angle des rues Berger et Saint Denis, 75001, M° Chatelet,
RER Chatelet Les Halles

Nous devons continuons à nous mobiliser pour exiger que la justice américaine rende enfin justice à Troy Davis ; que sa peine de mort soit immédiatement commuée

Le 14 mai, venez nombreux et accompagnés d’amis ! Diffusez le message à votre réseau.

tract à télécharger*

A NANTES, les militants d’Amnesty International se rassembleront le mardi 19 mai à 18h00 sur la Place Royale (horaire à confirmer).
Pour plus de détails, contacter mailto:denis.privas@wanadoo.fr
Rejoignez les nombreux!

Lien: http://www.troyanthonydavis.org/

L’héritier de la richissime philanthrope de New York, Brooke Astor, risque 25 ans de prison. Il est accusé d’avoir escroqué sa mère, décédée en 2007 à 105 ans.

Que penserait la «grande dame» de New York de ce déballage de souvenirs ? Des plus nobles aux plus scabreux, la vie privée de la millionnaire est disséquée dans ses moindres détails au procès de son fils, Anthony, qui doit durer jusqu’à l’été. L’héritier de 84 ans est accusé d’avoir profité de la sénilité de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, pour lui subtiliser au moins 50 millions de dollars, destinés en héritage à des œuvres de charité.

Le procès a déjà vu défiler plusieurs grands noms de la haute société new-yorkaise, parmi lesquels Annette de la Renta, l’épouse du couturier, et Nancy Kissinger, celle de l’ancien chef de la diplomatie américaine, mais aussi le personnel de maison et les médecins de la millionnaire. La question est de savoir si Brooke Astor, elle-même héritière de la dynastie Astor ayant fait fortune dans la fourrure et l’immobilier au début du XXe siècle, avait toute sa tête lorsqu’elle a modifié son testament à 101 ans pour léguer toute sa fortune à son fils Tony. Dans la version précédente, il ne devait hériter que de maigres intérêts.

Pour le procureur général, l’histoire de Tony, le fils mal-aimé né d’un premier mariage malheureux, alors que Brooke Astor n’avait que 17 ans, est une «affaire d’amour du gain» et de «vengeance». «Ils ont littéralement arraché Mme Astor des mains de l’infirmière (…) et l’ont attirée derrière la porte pour lui faire changer son testament», a déclaré le procureur à l’ouverture du procès. Il faisait référence à Tony, à son ancien avocat coaccusé et à son épouse, Charlène, qui a pourtant échappé à une inculpation. Cette femme, déjà divorcée d’un pasteur, décrite par ses défenseurs comme une épouse aimante et par ses détracteurs comme royalement haïe par Brooke Astor, est aux yeux de l’accusation l’instigatrice de toute l’affaire.

Abus de faiblesse

Depuis la mort de la millionnaire en 2007, de nombreux détails sur les conditions de vie sordides dans lesquelles Tony et son épouse auraient laissé décrépir la vieille dame ont fait la une des journaux new-yorkais, sans être confirmés pour l’instant au procès. Mais jusqu’à présent, les récits des témoins corroborent souvent la thèse de l’abus de faiblesse. Annette de la Renta, Nancy Kissinger, l’ancien directeur du Metropolitan Museum of Art Philippe de Montebello et d’autres, racontent tour à tour la déchéance mentale de leur proche et bienfaitrice, qui ne se souvenait plus «qui elle était», «où elle était» ni «à qui elle parlait». Au dîner offert pour son 100e anniversaire par David Rockefeller, elle avait demandé à son voisin qui était Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU.

L’affaire fait les choux gras de la presse tabloïd, qui adorait Brooke Astor. De son vivant, la légendaire philanthrope se faisait souvent conduire par son chauffeur dans les quartiers pauvres de New York pour distribuer, savamment, ses richesses.

Ironiquement, le New York Times rappelait récemment une autre histoire de manipulation et d’héritage dans la famille Astor, résolue par un paiement de 250 000 dollars, il y a 50 ans. Brooke, elle-même, avait alors été accusée par son beau-frère d’avoir changé le testament de son mari.

New York, Adèle Smith

Par AFP,

CHICAGO, Etats-Unis – Thaddeus Jimenez, un Américain arrêté à l’âge de 13 ans pour un meurtre qu’il n’avait pas commis, vient d’être libéré après avoir passé plus de 16 ans en prison, sa condamnation ayant été annulée et le vrai coupable mis sous les verrous, a-t-on appris mardi.

Thaddeus Jimenez est accueilli par sa mère Victoria Jimenez après sa libération à Galesburg le 1er mai 2009

AFP/Loren Santow

Thaddeus Jimenez est accueilli par sa mère Victoria Jimenez après sa libération à Galesburg le 1er mai 2009

Jimenez est présenté comme le plus jeune condamné à avoir été innocenté aux Etats-Unis.

Il avait été jugé en tant qu’adulte et condamné à 45 d’emprisonnement, en dépit du fait qu’un complice présumé du meurtre avait assuré que le tireur était un autre adolescent.

Il y beaucoup d’autres innocents, hommes, femmes et enfants, encore en prison aujourd’hui. J’espère qu’on pourra se pencher sur mon cas afin d’empêcher que d’autres accusés, en particulier des adolescents, endurent ce que j’ai dû endurer“, a déclaré Thaddeus Jimenez.

Le cas de Jimenez soulève la question sensible des mineurs poursuivis en tant qu’adultes par la justice aux Etats-Unis. On estime à 200.000 le nombre d’adolescents, jugés, condamnés et incarcérés chaque année dans le pays, selon the Campaign for Youth Justice, une ONG américaine.

Les Etats-Unis sont le seul pays au monde à condamner des adolescents à la prison à perpétuité sans libération conditionnelle, selon l’association de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).

La Cour suprême des Etats-Unis, a annoncé lundi son intention d’examiner à l’automne prochain si la condamnation à la perpétuité réelle de deux jeunes de 13 et 17 ans en Floride était constitutionnelle alors qu’ils n’ont pas commis de meurtre.

NOUVELOBS.COM |
Capturé dans l’océan Indien, Abdi Wali Muse est le premier pirate présumé à comparaître devant la justice américaine depuis plus d’un siècle. Le procureur va requérir la prison à vie

Un jeune Somalien capturé par l’US Navy dans l’océan Indien a été déféré mardi 21 avril devant un tribunal de New York, qui a décidé de le juger comme un adulte notamment pour piraterie, un chef d’inculpation pour lequel le procureur va requérir la prison à vie.
Abdi Wali Muse était le premier pirate présumé à comparaître devant la justice américaine depuis plus d’un siècle. Il a été inculpé notamment de “piraterie selon la loi des nations”, un chef d’inculpation qui est “nécessairement” puni par la détention à vie, a indiqué le procureur Lev Dassin en fin d’après-midi.
Le jeune Somalien est inculpé par ailleurs de complot pour s’emparer d’un navire par la force, d’utilisation d’armes à feu durant une attaque visant à s’emparer d’un navire, de complot visant à une prise d’otages, et d’utilisation d’armes à feu dans le but de s’emparer d’otages.
La date du procès n’a pas encore été fixée, mais une prochaine audience plénière se tiendra le 21 mai.

Jugé comme un adulte

Le tribunal du district sud de Manhattan avait d’abord déclaré le huis-clos dans l’attente de la détermination de l’âge d’Abdi Wali Muse, l’avocat commis d’office, Phil Weinstein, ayant déclaré avoir parlé au père du pirate, qui affirmait qu’il n’était âgé que de 15 ans. “Il dit qu’il est né le 20 novembre 1993”, avait déclaré le juriste.
Peu après, le juge Andrew Peck a rouvert la séance à la presse en déclarant que le jeune homme serait jugé comme un adulte, et que les arguments de son père n’étaient pas crédibles.
Vêtu d’un T-shirt bleu et la tête baissée, la main gauche bandée, le jeune Somalien arrivé dans la nuit de lundi à mardi à New York a suivi l’audience par le truchement d’un interprète.
Abdi Wali Muse est le seul survivant des quatre auteurs de la prise d’otage à bord du cargo Maersk Alabama. Il avait été blessé à la main gauche à la suite d’un coup de couteau infligé par un membre de l’équipage lors de la lutte pour le contrôle du porte-conteneurs américain le 8 avril au large de la Somalie.

Opération de sauvetage

Une partie de l’équipage avait finalement repris le contrôle du cargo mais les pirates s’étaient enfuis en prenant en otage le capitaine Richard Phillips sur un canot de sauvetage.
Ce dernier a été libéré au bout de cinq jours par une opération commando de la marine américaine, au cours de laquelle le jeune pirate s’est rendu tandis que les trois autres pirates étaient tués.
C’est “quelqu’un qui n’a pas connu la faim chez lui, qui connaît la religion”, a dit son père sur les ondes de la radio Voice of America. A propos de “ce qui l’a conduit à prendre la mer (…), la seule explication que j’aie c’est qu’en raison de son jeune âge il a été entraîné dans des mauvaises actions”, a-t-il ajouté, assurant que son fils n’était “pas un garçon à problème”.
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a annoncé lundi que le groupe de contact de l’ONU sur la piraterie au large de la Somalie (CGPCS) se réunirait début mai à New York pour tenter de faciliter les poursuites en justice contre les pirates interpellés.
Le CGPCS, créé en janvier dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU, regroupe plus de 20 pays, ainsi que l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Otan, le secrétariat de l’ONU et l’Organisation maritime internationale.