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Marie-Christine Roger, la dernière compagne de l’humoriste Raymond Devos décédé en juin 2006, a comparu vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) poursuivie pour “usurpation de la qualité de médecin” et “administration de substances nuisibles à une personne vulnérable”. Le ministère public a requis 18 mois de prison, dont 12 avec sursis.

Le jugement sera rendu le 11 juin.

Agée de 58 ans, Marie-Christine Roger a vigoureusement nié avoir bourré l’artiste de tranquillisants en octobre et novembre 2005 pour s’immiscer dans sa vie et le couper de sa famille et de ses proches, en vue d’obtenir une part d’un héritage conséquent. Elle ne l’a pas finalement pas obtenu.

“Je ne sais pas pourquoi, mais je suis devenue la tête de turc de son entourage, je n’ai jamais voulu mettre le grappin sur lui”, s’est défendue cette femme sans profession ni ressources qui se fait appeler Samantha Lemonnier. Elle affirme avoir rencontré Raymond Devos, de 28 ans son aîné, alors qu’elle était enfant chez une tante à Paris. Elle serait ensuite devenue sa maîtresse cachée à différentes périodes de sa vie.

Après la mort de sa dernière compagne officielle en 2003, Raymond Devos, qui n’avait pas d’enfant, fréquentait régulièrement cette femme qui affirme “avoir le même humour que lui”. En octobre 2005, elle venait s’installer dans sa maison de Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines). Selon des témoins cités par l’accusation, elle se serait fait passer pour un “médecin humanitaire” et aurait notamment évincé son médecin personnel et pris en main les soins de l’artiste octogénaire, malade.

“Ce titre de médecin, c’était une blague entre nous depuis qu’un jour je lui avais soigné une petite blessure”, a minimisé Marie-Christine Roger. “Elle n’a empêché aucun médecin d’exercer et elle n’a fait aucun acte”, a fait remarquer Me Edouard Martial, son avocat.

Le 2 novembre 2005, Raymond Devos était hospitalisé dans un état semi-comateux à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ou un surdosage en benzodiazépines (tranquillisants) était constaté. “Je me suis strictement conformé aux ordonnances”, a certifié Marie-Christine Roger. “D’autres personnes de son entourage lui donnaient aussi ses médicaments”, a-t-elle affirmé.

“Nous ne sommes pas passés loin de l’empoisonnement”, a accusé Jean-Marie Denieul, le procureur, tandis que Me Edouard Martial a lui remis en cause la valeur des expertises toxicologiques soumises au tribunal.

“On s’est jeté sur cette femme car on a pensé que c’était un danger”, a plaidé Me Martial. “Oui, elle a couché avec Raymond Devos, mais pourtant elle n’a jamais été considérée comme sa vraie concubine alors qu’elle l’a aidée et entourée alors qu’il était malade”.

Philippe Boussand, le président du tribunal, a souligné que Marie-Christine Roger avait tout fait pour apparaître dans les médias comme la compagne officielle de l’artiste. “C’est une femme narcissique, mythomane”, a renchéri le procureur en s’appuyant sur l’expertise psychiatrique de la prévenue. “Elle n’a pas connu ses parents, elle a un besoin éperdu de reconnaissance sociale”.

Me Jean-Louis Le Forsonney, l’un des deux avocats de la partie civile, a lui parlé d’une “imposture” qui a “occasionné des souffrances à la famille de Raymond Devos et gâché la fin de sa vie”.

Interrogé par le juge des tutelles en mars 2006, l’artiste avait émis le souhait de ne plus revoir sa maîtresse. “C’est une voleuse, elle est redoutable, je ne veux pas qu’elle s’occupe de mes affaires”, avait-il dit trois mois avant sa mort, selon des propos cités par le président du tribunal. AP

NOUVELOBS.COM | 24.06.2008 | 23:28
L’animateur a été condamné jeudi à 1.000 euros d’amende pour qualifié Me Emmanuel Ludot de “vrai-faux avocat de Saddam Hussein” à la télévision.
Guy Carlier a perdu son procès. L’animateur a été condamné jeudi 12 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 1.000 euros d’amende pour avoir diffamé un avocat, Me Emmanuel Ludot, qu’il avait qualifié de “vrai-faux avocat de Saddam Hussein” lors d’une émission de télévision.
Guy Carlier devra par ailleurs verser à l’avocat un euro de dommages intérêts et 2.000 euros au titre des frais de procédure, selon le jugement rendu par la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Anne-Marie Sauteraud.
L’animateur avait tenu le propos condamné lors de l’émission “On ne peut pas plaire à tout le monde” diffusée sur France 3 le 3 octobre 2004, alors que les deux hommes avaient eu un débat houleux dans l’émission de la semaine précédente.
Me Ludot s’était présenté comme l’un des avocats du collectif chargé de défendre l’ancien dictateur irakien.

“Avocat marron”, trop vague

Le tribunal a estimé que le propos imputait à Me Ludot de “se faire passer indûment pour un avocat de Saddam Hussein” et qu’il s’agissait “d’un fait précis susceptible d’être prouvé et portant atteinte à tout le moins à la considération du professionnel ainsi visé, en ce qu’il lui est prêté un comportement peu scrupuleux, malhonnête et en tout cas contraire à la déontologie”.
Guy Carlier a en revanche été relaxé pour d’autres propos qui lui étaient reprochés: le chroniqueur l’avait en effet également traité d'”avocat marron”.
Le tribunal a estimé que cette expression, trop vague, ne pouvait être considérée comme diffamatoire.

Phil Spector Agrandir l'image

Crédit Photo : Abacapress.com

Phil Spector arrive au tribunal, le 19 septembre 2007, à Los Angeles, en compagnie de sa femme

*       Le producteur de rock américain a été reconnu coupable lundi du meurtre d’une actrice de Hollywood, en 2003 à son domicile.
*       A 69 ans, il risque une peine de 18 ans de prison.

F.B

Phil Spector a été reconnu coupable lundi du meurtre de l’actrice de série B Lana Clarkson. Le 3 février 2003, elle avait  été retrouvée morte d’une balle dans la bouche tirée avec l’arme de Phil Spector, à son  domicile. Tous deux s’étaient rencontrés quelques heures plus tôt dans une discothèque de Hollywood.

Au cours du  procès, l’accusation a argué que la mort de l’actrice était le résultat d’un jeu violent que Phil Spector avait déjà pratiqué avec d’autres femmes par le passé. Les avocats du producteur ont donc défendu la thèse d’un suicide de l’actrice, qu’ils ont présentée comme dépressive après une carrière ratée. Au premier procès en 2007, dix jurés sur douze s’étaient prononcés en faveur de la culpabilité mais en Californie, le verdict du jury doit être unanime. Cette fois ci,  Phil Spector qui n’a témoigné à aucun des deux  procès, a été incarcéré immédiatement après lecture du verdict de culpabilité

Phil Spector, qui travailla avec les Beatles, Cher ou Leonard Cohen au plus fort de sa renommée, a nié avoir tué cette femme. Le producteur considéré comme l’un des grands rénovateurs de la pop music dans les années 1960, risque au minimum 18 ans de prison. La peine sera prononcée le 29 mai. “Il a de plus grandes chances de gagner à la loterie que de se retrouver à l’air libre”, a commenté Darren Kavinoky, l’un des as du barreau de Californie.

D’après agences

LE FIGARO N. E. O.
En 2005, le cinéaste Jean-Claude Brisseau (réalisateur de Noce blanche, qui révéla Vanessa Paradis au cinéma en 1989) est condamné à un an de prison avec sursis et 15000euros d’amende. En préparant Choses secrètes (2002), il aurait forcé des apprenties comédiennes à passer des «essais érotiques» qui étaient moins artistiques que sordides: masturbation, «viol digital», etc. Aussitôt, Les Inrockuptibles lancent une pétition de soutien à Brisseau, présenté comme un grand naïf(!), tandis qu’il réalise Les Anges exterminateurs (2006), où l’on voit un réalisateur faire passer des essais érotiques à des comédiennes! La mise en abyme est troublante. Et gênante. Mais pas au point de dissuader tous les producteurs et distributeurs de cinéma français. Réalisé il y a deux ans, son nouveau film vient de sortir: A l’aventure est une parabole sincère et pataude, parfois belle, parfois grotesque, où des jeunes femmes se livrent au plaisir solitaire ou aux joies saphiques lors de scènes kitschement érotiques. Question: a-t-il fait passer des essais aux comédiennes?

NEW YORK (AFP) — Témoins célèbres et haines familiales sont attendus à la barre: le procès d’Anthony Marshall, accusé d’avoir escroqué la millionnaire Brooke Astor –sa mère–, décédée à 105 ans en 2007, a commencé lundi à New York.

Ancien officier des Marines et ancien ambassadeur, Anthony Marshall, 84 ans, a comparu devant un tribunal de Manhattan, en costume gris et mocassins à pompons, l’air perdu et s’appuyant sur une canne.

Accusé d’avoir subtilisé des millions de dollars à sa mère, amoindrie par la maladie d’Alzheimer dans les dernières années de sa vie, il encourt jusqu’à 25 ans de prison s’il est reconnu coupable. Lui et son ancien avocat Francis Morrissey, 66 ans, sont inculpés de fraude et vol.

L’accusé a avalé un cachet, s’est assis puis a écouté le juge Kirke Bartley annoncer que le procès durerait de deux à trois mois. Les remarques préliminaires ne seront faites que lorsque le jury aura été constitué, dans deux à trois semaines.

La cour va devoir notamment déterminer si Brooke Astor a modifié son testament de son plein gré ou à travers des manipulations.

Parmi la douzaine de témoins qui vont être appelés à la barre, les médias s’attendent à voir Annette de la Renta, épouse du créateur Oscar de la Renta –proche de la défunte–, le banquier David Rockefeller, et l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger.

Des médecins, des experts psychiatriques et le personnel de maison vont également être convoqués.

Le fils d’Anthony Marshall, Phillip, pourrait être appelé à témoigner contre son père, avec qui il est brouillé.

Professeur d’université, Phillip Marshall avait réussi à faire perdre à son père la tutelle de Brooke Astor en 2006, en arguant des conditions misérables dans lesquelles ce dernier la faisait vivre, la laissant notamment dormir dans un canapé souillé d’urine dans son appartement de Park Avenue.

Très aimée des tabloïds, Brooke Astor était notamment célèbre pour avoir donné 200 millions de dollars à des institutions new-yorkaises comme la Bibliothèque Publique ou le Metropolitan Museum of Art, et pour aller distribuer des dons en limousine dans les quartiers défavorisés.

Les 12 chefs d’inculpation accusent Marshall et Morrissey d’avoir “exploité les capacités mentales amoindries de Brooke Astor (…) afin de s’enrichir injustement”.

Ils auraient notamment manipulé la millionnaire pour la faire renoncer à laisser ses biens à des institutions caritatives.

Marshall aurait également dérobé des oeuvres d’art, affirmant à sa mère qu’il avait eu besoin de les vendre pour s’occuper d’elle.

Morrissey, qui avait été suspendu de l’ordre des avocats pendant quelques années en 1990 pour avoir berné des clients âgés et fortunés, est accusé d’avoir contrefait le testament.

Les deux hommes se disent innocents.

Ce procès arrive à un moment où le tout New York se passionne pour les procès d’anciens membres de la “haute société”, du financier déchu Bernard Madoff à l’ancien galeriste Laurence Salander, arrêté la semaine dernière pour une fraude portant sur 88 millions de dollars.

“La mauvaise conduite des riches est redevenu un sujet fascinant”, dit Meryl Gordon, auteur d’un livre intitulé “Mme Astor regrette”.

“Dans un sens, c’est une distraction dans cette période économiquement difficile”, a-t-il estimé dans une interview à l’AFP.

Lors d’une audience préliminaire, le procureur Elizabeth Loewy a évoqué une excuse avancée par Morrissey lorsqu’il avait été réintégré dans la profession d’avocat en 1998.

“Un homme peut être si fragile, je dois toujours surveiller ces démons que j’ai en moi”, avait-il dit alors, selon le magistrat.

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Compte rendu
LE MONDE
BERLIN CORRESPONDANCE
C’est un procès qui fait le bonheur de la presse à scandales, outre-Rhin. La victime : Susanne Klatten, 46 ans, la femme la plus riche d’Allemagne, copropriétaire du constructeur BMW. Le prévenu : Helg Sgarbi, un Suisse de 44 ans, surnommé “le Gigolo” par les médias allemands.

Accusé d’avoir fait chanter plusieurs de ses fortunées maîtresses, dont Mme Klatten, M. Sgarbi risque jusqu’à dix ans de prison pour “escroquerie, tentative d’escroquerie et chantage”. Le procès s’est ouvert lundi 9 mars devant le tribunal de grande instance de Munich.

Plutôt discrète, dans sa vie privée comme pour ses affaires professionnelles, Susanne Klatten voit depuis des mois le récit de ses mésaventures sentimentales étalé à la “une” des tabloïds. L’héritière de la famille Quandt, qui possède 12,5 % de BMW et contrôle aussi le groupe de chimie Altana, est pourtant prête à témoigner à la barre contre celui qui lui aurait extorqué plusieurs millions d’euros.

Telle que présentée par l’acte d’accusation, l’affaire débute en juillet 2007, dans un centre de remise en forme des Alpes autrichiennes. Helg Sgarbi y aborde Susanne Klatten pour la première fois. Après quelques semaines, il parvient à convaincre la riche blonde aux yeux bleus, mariée et mère de trois enfants, de s’engager dans une liaison clandestine. Traducteur de métier, Helg Sgarbi se fait passer pour un conseiller spécial du gouvernement suisse, émissaire dans les zones de guerre.

Très vite, le séducteur réclame 7 millions d’euros à sa maîtresse en invoquant une histoire rocambolesque : lors d’un voyage aux Etats-Unis, il aurait percuté une fillette. Les parents de l’enfant, désormais paralysée, lui réclamerait ce dédommagement que lui-même serait incapable de fournir. Susanne Klatten accepte de jouer les pourvoyeuses et lui fait parvenir dans un carton de déménagement la somme, en liasses de billets de 500 euros.

“CASANOVA” MYTHOMANE

Les exigences de M. Sgarbi prennent une nouvelle dimension. Il demande à la milliardaire de quitter son mari et de transférer sur un compte 290 millions d’euros pour assurer leurs besoins. Elle refuse et met fin à leur liaison. Le “Casanova” mythomane se métamorphose alors pour de bon en maître chanteur sans scrupules. Il envoie à Mme Klatten des vidéos de leurs ébats, filmés à son insu.

Le marché est simple : elle doit lui verser 49 millions d’euros sous peine de voir ces images compromettantes atterrir entre les mains de son mari, de la presse et des groupes dont elle est actionnaire. L’amante abusée ne se laisse pas faire. Malgré les répercussions médiatiques que le scandale risque d’entraîner, elle porte plainte pour escroquerie. Le 14 janvier 2008, Helg Sgarbi est arrêté en Autriche.

Susanne Klatten n’est pas la seule victime du “gigolo” suisse. Trois autres femmes – toutes riches et plus âgées que lui – se seraient fait piéger selon le même modus operandi. Reste à déterminer si M. Sgarbi agissait seul. Les médias allemands affirment qu’il travaillait pour un Italien de 63 ans, Ernano Barretta, chef d’un réseau mafieux. Son nom ne figure pas dans l’acte d’accusation.

Marie de Vergès
Article paru dans l’édition du 10.03.09

| 09.03.09 | 15h00  •  Mis à jour le 09.03.09 | 17h39

AFP
Jimmy Hornec, cousin de “parrains” présumés du milieu parisien, a été condamné mardi à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Amiens pour vol et tentative de vol avec violences de voitures sur l’autoroute, dont celle de l’humoriste Dany Boon en 2002.

Jimmy Hornec, 32 ans, contre qui le parquet avait requis de 5 à 6 ans de prison, avait été condamné en juin 2008 à sept ans de prison par le même tribunal et pour les mêmes faits, dans le cadre du procès en avril de plusieurs membres de la famille Hornec pour association de malfaiteurs.

En cavale, il avait été condamné par défaut avant son interpellation en novembre à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).

Jimmy Hornec était poursuivi pour avoir volé ou tenté de voler deux véhicules, le 25 novembre 2001 sur l’autoroute A4 près de Metz et le 20 mars 2002 sur l’autoroute A1 dans le sens Lille-Paris.

Ce soir-là, Dany Boon rentrait à Paris après un gala à Lille. Dans sa Mercedes, son régisseur, qui conduisait, et son chien. A hauteur de Péronne (Somme), ils sont suivis de près par une voiture équipée d’un gyrophare bleu.

Le régisseur immobilise la berline sur la bande d’arrêt d’urgence. Un “policier” les somme de se présenter à son “collègue” dans le véhicule suiveur. Les deux hommes s’exécutent.

Puis les voleurs tentent de partir au volant de la Mercedes. Dany Boon, qui veut faire descendre son chien, reçoit un coup au visage. Les voleurs démarrent mais la voiture de grosse cylindrée est équipée d’un système de sécurité qui l’immobilise peu après.

Formellement reconnu par Dany Boon et son régisseur, Jimmy Hornec avait clamé son innocence à la barre lors de son procès en février et son avocat avait plaidé la relaxe au bénéfice du doute.

Jimmy est le cousin des frères Marc, Jean-Claude et Mario Hornec, des tziganes sédentarisés de l’Est parisien, souvent été taxés de “parrains” de la pègre parisienne par les policiers, qui les soupçonnent d’avoir “bâti un empire” à partir de “blanchiment d’argent, trafic de machines à sous ou de drogue”.

Marc Hornec a été condamné en juin à Amiens à dix ans de prison pour association de malfaiteurs et vols.