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Le Tribunal de commerce de Nanterre a condamné aujourd’hui les éditions Albert-René à verser près de 200.000 euros à la société BB2C du gendre du dessinateur d’Astérix Albert Uderzo, mais il a en revanche débouté BB2C de ses demandes au titre de rupture abusive de contrat.

Le jugement intervient dans le cadre des procédures qui opposent Albert Uderzo à sa fille unique Sylvie et à son gendre Bernard Boyer de Choisy, autour de la reprise par Hachette Livre finalisée en décembre 2008 de 60% d’Albert-René, qui édite les neuf derniers albums d’Astérix.

De 2002 à 2007, BB2C a rempli des missions de conseil en communication au profit d’Albert-René, jusqu’à la rupture entre les deux parties fin 2007.

Dans un premier temps, le tribunal a débouté Albert-René de sa demande de remboursement de 120.813 euros de frais de taxis et de voyages qui correspondaient, selon la maison d’édition, à des dépenses à titre privé de M. de Choisy, selon le jugement dont l’AFP a obtenu une copie.

Selon le tribunal, Albert-René avait en effet “parfaitement accepté le principe” de ces dépenses depuis plusieurs années.

La maison d’édition a par ailleurs été condamnée à verser 194.300 euros (plus les intérêts légaux) à BB2C au titre de factures impayées datant de 2007.

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Le tribunal de commerce donne raison au gendre d’Albert Uderzo
Enfin pas sur tous les points non plus…

Un autre volet vient de se clore dans la malheureuse affaire qui oppose Albert Uderzo et sa fille Sylvie ainsi que le mari de celle-ci Bernard Boyer de Choisy.

Cette fois la justice a tranché en ce qui concerne les relations entre la maison d’édition Albert-René et la société de conseil en communication de Bernard Boyer de Choisy, BB2C. Cette société avait en charge la communication de la maison d’édition de 2000 à 2007 rappelle l’AFP.

Albert-René réclamait un dédommagement de 120 813 € au titre des dépenses en transports offertes à Bernard Boyer de Choisy, alors que la société BB2C exigeait elle le paiement des factures impayées de 2007 et un dédommagement au titre de rupture de contrat abusive, et de préjudice moral.

La balance du tribunal de commerce de Nanterre a penché en faveur de BB2C. Ainsi Albert-René a été débouté de sa demande de dédommagement. En effet, le tribunal a estimé que la maison d’édition avait « parfaitement accepté le principe » des paiements de frais de transport au bénéfice de Bernard Boyer de Choisy. Et ce depuis plusieurs années.

Les paiements des factures impayées de 2007 ont aussi été exigés par le tribunal. Le montant total devrait s’élever à presque 200 000 € (194 300 € plus les intérêts légaux). Par contre les demandes de dédommagement pour rupture abusive de contrat et préjudice moral ont été rejetées.

Le tribunal a estimé que des éléments mettaient en évidence « un comportement fautif et déloyal » du mari de Sylvie Uderzo « justifiant la décision des Éditions Albert René de mettre un terme aux relations contractuelles liant les deux sociétés ».

Bernard Boyer de Choisy estime que la décision du tribunal l’a lavé de « tous les sous-entendus, calomnies et mensonges » dont il se disait la cible.

Rédigé par Mario, le samedi 16 mai 2009 à 16h19

N°1913 Le Point

Héritage. Le fils et la veuve du célèbre marchand d’art se livrent une bataille féroce.

Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens

« J’ai senti que quelque chose ne tournait pas rond quand ils ont essayé de me prendre mes chevaux. » Sylvia Roth a la voix rocailleuse des grandes fumeuses et un fort accent américain. Cette blonde septuagénaire, à la taille mannequin dans sa robe de soie marron glacé, est en colère depuis la mort en octobre 2001 de son mari, Daniel Wildenstein, le plus grand marchand d’art privé de la planète. Elle accuse ses deux beaux-fils d’avoir fait main basse sur le fabuleux héritage de leur père. Des centaines de tableaux signés des plus grands noms. Dans le monde de l’art, il suffit de prononcer le nom de Wildenstein pour que les esprits s’enfièvrent. Les uns jurent qu’il détient des Renoir, des Fragonard, des Boucher, les autres parlent de Watteau et de Monet. Un trésor amassé sur trois générations par la dynastie Wildenstein et qui, pour certains, flirterait avec le milliard d’euros. Car, en plus des tableaux, le patriarche « collectionnait » aussi les appartements à Paris, New York ou Tokyo, les domaines comme le château de Marienthal, dans l’Essonne, ou cette ferme de 30 000 hectares au Kenya où fut tourné « Out of Africa », de Sydney Pollack, sans compter les pur-sang. La casaque bleue des Wildenstein a dominé pendant des années les champs de courses, avec des cracks baptisés « Peintre célèbre » ou « Aquarelliste ». C’est d’ailleurs pour garder les quatre trotteurs offerts par son mari que Sylvia est partie en guerre contre ses deux beaux-fils, Guy et Alec. Après huit ans de joutes juridiques, elle est plus que jamais décidée à récupérer sa part de l’héritage. Le 20 mai, la Cour de cassation écrira le dernier épisode de ce feuilleton à la « Dallas ».

Pourtant, tout avait commencé comme dans un roman à l’eau de rose. Par un coup de foudre un soir de Saint-Valentin. Elle, jeune mannequin américain en tournée à Paris, ex-chanteuse de music-hall. Lui, homme d’affaires redouté de seize ans son aîné, historien de l’art qui se remet d’un divorce difficile. Une idylle de trente ans brisée net par la mort de Daniel Wildenstein. « Mon mari a été hospitalisé pour une opération bénigne. Neuf heures après, il a plongé dans un coma dont il ne s’est jamais réveillé. » Pour tout le monde « monsieur Daniel » a réglé sa succession au millimètre près. Mais lorsque ses fils ouvrent le coffre de son bureau, pensant y trouver toutes les dispositions, celui-ci est vide. « A force de côtoyer des chefs-d’oeuvre qui défient le temps, Daniel avait fini par se croire immortel », confie un ami de la famille.

Ils veulent tous le trésor Wildenstein

© Raphael Demaret/REA

Dix-neuf Bonnard

Trois semaines après la mort de leur père, Alec et Guy persuadent leur belle-mère de renoncer à la succession. « Il m’ont dit que mon mari était ruiné, qu’il avait un redressement fiscal sur le dos et que j’allais devoir payer 10 millions d’euros. » Une dette fiscale que Daniel Wildenstein avait en fait déjà provisionnée avec des tableaux. « J’ai signé tous les documents qu’ils m’ont présentés, y compris ceux rédigés en japonais, regrette Sylvia, en mordant dans un macaron Ladurée. Ici, même les meubles ne m’appartiennent pas », ajoute- t-elle, balayant d’un geste l’immense salon de son appartement parisien. Un pied-à-terre de 592 mètres carrés en bordure du bois de Boulogne, dont ses beaux-fils lui ont concédé l’usufruit, ainsi qu’une rente annuelle de 400 000 euros net d’impôts. Et puis il y a les dix-neuf Bonnard dont son mari lui a fait cadeau. « Celui-ci, c’est un coup de coeur, précise Sylvia en désignant la “Femme au tub”, accroché au mur. Il m’a sauté à l’oeil dans une galerie à Londres. En rentrant le soir, j’ai demandé à Daniel de me l’acheter. Il m’a répondu qu’il lui appartenait déjà et que désormais il était à moi. Plus tard, il m’a tendu une liste sur laquelle figuraient dix-huit autres Bonnard, domiciliés dans un trust à mon nom aux Bahamas. »

Assise à ses côtés, son avocate secoue la tête, l’air navré. « Je veux rétablir Sylvia dans ses droits », lance Claude Dumont Beghi, qui consacre tout son temps à ce combat. « C’est elle qui m’a ouvert les yeux, renchérit Sylvia . Mon mari m’avait dit : ne t’inquiète pas, s’il m’arrive quelque chose tu ne manqueras de rien, deux avocats viendront te voir. Je les attends toujours… » L’avocate reprend à la volée : « Nous habitons le même immeuble, nous avons le même jour et le même mois de naissance, nous sommes toutes les deux Scorpion. Je ne crois pas au hasard… » Le 14 avril 2005, Me Dumont Beghi emporte une première victoire en faisant annuler par la justice la renonciation à l’héritage. Décision confirmée par la Cour de cassation l’année suivante. « J’ai choisi mon avocate comme je choisis mes chevaux, au flair ! » s’enthousiasme Sylvia, tandis que Dolly, le chien blanc, offert par Daniel, en profite pour happer un gâteau.

Au cabinet d’avocats mandaté par les beaux-fils pour régler la succession, c’est motus et bouche cousue, mais on prévient que Mme Roth a été condamnée pour procédure abusive et acharnement. Pour le clan adverse, Sylvia est tombée entre les mains d’un mauvais génie, en l’occurrence son avocate. « C’est effarant. Jusqu’à la mort de Daniel, Sylvia s’entendait très bien avec ses beaux-enfants ,qu’elle considérait comme ses enfants. Ils ont fait ce que leur père souhaitait : garantir à leur belle-mère son train de vie, sans l’impliquer dans la gestion des affaires, dont elle s’est toujours tenue à l’écart », souffle Jean-Luc Chartier, le président du Polo de Bagatelle qui, après avoir été pendant trente-cinq ans le conseil de Daniel Wildenstein, est aujourd’hui l’éminence grise de Guy. Depuis la mort de son frère Alec en février 2008, le benjamin, qui a longtemps rongé son frein dans l’ombre du père, dirige désormais l’empire familial.

Reste cette question : à combien s’élève réellement la fortune de Daniel Wildenstein ? En avril 2002, les héritiers déclarent au fisc 43 millions d’euros. Deux ans plus tard, la cour d’appel annule la déclaration de succession, charge deux experts de réévaluer le patrimoine et oblige les beaux-fils à verser à leur belle-mère 15 millions d’euros en guise d’à-valoir. Quand, l’année suivante, les experts rendent leur copie, ils parlent d’une succession cent à deux cents fois plus élevée. Octobre 2008, retour à la case départ. Un nouveau juge annule l’expertise : la fortune de Daniel Wildenstein est ramenée à 43 millions d’euros.

Chasse aux trusts

Entre-temps, Me Dumont Beghi s’est lancée dans la chasse aux trusts. Objectif : retrouver les biens, notamment les tableaux, que le marchand d’art, qui parcourait la planète dans son avion frappé à ses armes, deux fers à cheval bleus, a mis à l’abri dans des paradis fiscaux. C’est ainsi que l’avocate a découvert un Caravage dans les réserves du Metropolitan Museum de New York, auquel il avait été prêté en 2003. A lui seul, « Le joueur de luth » peint par le célèbre maître italien est estimé à 25 millions d’euros. « S’il était mis en vente, les grands musées s’affronteraient pour le récupérer, son prix pourrait alors dépasser les 60 millions d’euros », confie un galeriste français. Pour régler les colossaux droits de succession, les héritiers risquent de n’avoir d’autre choix que de remettre sur le marché des dizaines de toiles de maître. Comme le racontent ses proches, Sylvia Roth était le papillon posé sur l’épaule de son mari : « Elle n’avait pas de compte bancaire, il suffisait qu’elle demande à Daniel. » Un papillon dont le battement d’ailes pourrait déstabiliser le monde de l’art…

NEW YORK (AFP) — Le réalisateur américain Woody Allen a accepté lundi devant un tribunal de New York 5 millions de dollars de la marque de vêtements American Apparel, qu’il accusait d’avoir exploité son image illégalement, évitant ainsi un procès qui risquait de devenir embarrassant.

Woody Allen, 73 ans, reprochait à la marque, connue pour ses campagnes publicitaires osées, d’avoir utilisé son image sans autorisation sur des affiches publicitaires et réclamait 10 millions de dollars.

Le fondateur d’American Apparel, Dov Charney, un chef d’entreprise excentrique et controversé d’origine canadienne, affirmait n’avoir rien fait de mal en utilisant une photo tirée du film “Annie Hall” qui présente Woody Allen en juif hassidique, avec barbe fournie, papillotes et chapeau à larges bords.

Les deux hommes étaient présents lundi matin au tribunal. Ils se sont retirés dans une salle avec le juge, et en sont ressortis après quelques minutes pour annoncer qu’ils avaient trouvé un accord.

“Ce n’est pas ainsi que je gagne ma vie, et cinq millions de dollars sont une somme suffisante pour décourager American Apparel ou quiconque voudrait tenter la même chose”, a dit le cinéaste à la presse en sortant.

“On me dit que cette somme est un record” pour une atteinte à la vie privée, droit à l’image et détournement commercial, a-t-il ajouté.

Dov Charney, 40 ans, avait initialement annoncé qu’il avait l’intention d’aller jusqu’au bout du procès et de dire un certain nombre de choses désagréables à Woody Allen.

Mais lui et ses avocats ont accepté de conclure l’affaire à l’amiable après quelques minutes seulement.

“C’est peut-être dommage, mais mon assureur a préféré régler les choses”, a-t-il dit aux journalistes.

“La responsabilité (d’American Apparel) était évidente, et le juge l’a souligné”, a remarqué Woody Allen.

Les deux hommes ne se sont pas parlés. Dov Charney, qui a été poursuivi en justice à plusieurs reprises pour harcèlement sexuel, a tenté de donner une accolade à l’avocat de Woody Allen Michael Zweig, qui l’a repoussé.

Woody Allen, le 22 avril 2009 à New York

“Ce n’est pas approprié”, a répété l’avocat à plusieurs reprises, tandis que l’homme d’affaires lui disait: “tu vas me manquer”.

Dov Charney a affirmé qu’il espérait revoir Woody Allen “dans des circonstances plus amicales”, et qu’il était “impatient de voir son prochain film”.

Le litige avait commencé il y a deux ans, après que la marque eut brièvement utilisé cette photo sur des panneaux d’affichage à New York et Los Angeles.

Avant l’audience de lundi, les deux parties avaient échangé des propos peu amènes. Woody Allen avait accusé American Apparel, qui fait souvent appel à des modèles peu vêtus pour vanter ses dessous et t-shirts, d’avoir une “image sordide”.

“(Les publicités) que j’ai vues étaient sexuellement choquantes, stupides et infantiles”, avait dit l’acteur-réalisateur dans une déposition en décembre.

Les avocats de la marque avaient menacé pour leur pour leur part d’évoquer la vie privée du réalisateur, notamment son mariage avec Soon-Yi Previn, 38 ans, de 35 ans sa cadette et fille adoptive de son ex-compagne Mia Farrow, affirmant que la réputation du cinéaste ne valait pas autant qu’il le prétendait.

Le dernier film de Woody Allen, “Whatever works”, doit sortir en juin aux Etats-Unis et en juillet en France.

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PARIS (AFP) — L’écrivain Calixthe Beyala, qui affirme avoir eu une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006, a assigné en justice l’animateur de télévision, assurant lundi devant le TGI de Paris avoir écrit un livre à sa place mais n’avoir jamais reçu les 200.000 euros qu’il lui avait promis.

“J’ai travaillé pour lui alors que l’on vivait ensemble”, affirme aujourd’hui l’écrivaine française d’origine camerounaise.

Mme Beyala, 48 ans, dit avoir écrit un livre d’entretiens avec Régis Debray, à la place de Michel Drucker. Elle aurait rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006.

“Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006”, témoigne l’auteure. Le livre n’est jamais sorti.

“Il n’a pas tenu son engagement”, se plaint-elle. “Il m’a juste dit: +Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours fait des promesses aux femmes qu’ils ne tiennent jamais+”.

De son côté, Michel Drucker dément catégoriquement. “Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier”, a plaidé lundi son avocat Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant “la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala”.

Selon lui, le comportement de l’écrivain se situe “à la frontière du code pénal”. Il a d’ailleurs averti le tribunal que son client pourrait se décider à déposer plainte “si continuaient le chantage, le lynchage médiatique et la pression sur les proches”.

La décision a été mise en délibéré au 30 juin.

Calixthe Beyala est l’auteur de nombreux romans, parmi lesquels “C’est le soleil qui m’a brûlée”, “Les honneurs perdus” ou “La petite fille du réverbère”.

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Serait-ce un nouveau feuilleton à rebondissements qui s’annonce? Dominique Mesrine, un fils méconnu de l’ex-ennemi public numéro un, Jacques Mesrine, est sorti de l’anonymat pour obtenir sa part des droits d’exploitation littéraire et cinématographique de la vie de son père. C’est ce qu’a annoncé hier son avocat Me Gilbert Collard. «Nous allons assigner au civil l’éditeur du livre de Mesrine ?L’instinct de mort?, le producteur de deux films récents sur l’histoire de sa vie, et les autres héritiers (les trois autres enfants de Mesrine)», a précisé l’avocat, confirmant une information du Parisien. Gisèle Lydie, la mère togolaise de ce sculpteur de 55 ans, avait épousé Jacques Mesrine, alors qu’elle était enceinte d’un autre homme. Jacques Mesrine, âgé de 18 ans, a reconnu l’enfant à sa naissance, selon l’avocat. «J’ai eu des contacts avec mon père alors qu’il était incarcéré à la Santé. On a également échangé deux, trois lettres. Je n’ai pris conscience de qui il était qu’à l’âge de 17 ans en lisant les journaux», a raconté Dominique Mesrine.

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© Nathalie Guyon-France 5

© Nathalie Guyon-France 5

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L’ancien PDG de France Télévisions, Marc Tessier, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine envers les Roms, après avoir diffusé en février 2005 sur France 5, une émission “C dans l’air” consacrée à la délinquance parmi les gens du voyage.

En revanche, l’animateur Yves Calvi, ainsi que le criminologue Xavier Raufer, invité sur le plateau de l’émission, ont été relaxés, les magistrats de la 17e chambre considérant que leurs propos n’avaient pas “incité le public à la discrimination envers les Roms”.

Intitulée “Délinquance, la route des Roms”, l’émission était accusée par les associations de Roms, le Mrap, la Licra et la Ligue des droits de l’Homme d’avoir fait “l’amalgame entre les Roms et la délinquance”.

Cette émission, avaient rappelé plusieurs avocats à l’audience, a déjà fait l’objet d’un “avertissement” de la part du Conseil supérieur de l’audiovisuel qui a estimé que certains passages pouvaient “être susceptibles de renforcer les préjugés racistes”.

Le procureur avait lui dénoncé “l’absence de précautions” de l’animateur dont l’émission a entretenu “les clichés tenaces” sur les Roms. Jeudi, le tribunal correctionnel a considéré qu’Yves-Marie Laulan, qui était intervenu dans l’émission en sa qualité d’expert des questions démographiques, avait eu des propos beaucoup moins prudents qu’Yves Calvi et Xavier Raufer.

“En affirmant, sans nuances ni preuves avancées, que le taux de criminalité est nettement plus important chez les Roms, que ceux-ci constituent une menace sérieuse, du moins financièrement, pour la France, qu’il faudrait enlever les enfants à leurs parents, mais que de toute façon, il n’y a pas pour eux de possibilité d’intégration crédible, Yves-Marie Laulan (…) instille l’idée que parce qu’une personne appartient à ce groupe ethnique, elle en deviendrait elle-même individuellement inassimilable”, écrit le tribunal, regrettant des propos discriminatoires.

Tandis que M. Laulan a été condamné à une amende de 3.000 euros, Marc Tessier, en tant que directeur de la publication, devra payer 5.000 euros. Ils devront également verser solidairement 2.000 euros de dommages et intérêts à certaines associations.

Le cascadeur Rémy Julienne, 79 ans, a reconnu lundi devant la cour d’appel de Paris “une part de responsabilité” dans le décès d’un cameraman sur le tournage du film Taxi-2 en août 1999, tout en affirmant que “si la production avait accepté les essais (qu’il) proposait, le drame ne serait pas arrivé”.

Le 11 septembre 2007, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné le cascadeur à 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 13.000 euros d’amende pour “homicide et blessures involontaires”. Rémy Julienne avait fait appel. Le tribunal avait relaxé Bernard Grenet, un producteur de la société Europa Corp dirigée par Luc Besson. Une décision dont la famille du cameraman, Alain Dutartre, a fait appel.

Selon le dossier, un premier essai de la cascade, réalisée à la sortie d’un tunnel près de la porte Dauphine à Paris, n’avait pas satisfait le réalisateur Gérard Krawczyk. Il a donc fallu modifier le trampoline et augmenter la vitesse de la voiture de 20km/h. Le matelas pour réceptionner le véhicule Peugeot 406 a donc été rallongé de 12m.

“Pourquoi l’emplacement des cameramen n’a pas été modifié?”, a demandé l’avocat général Denys Millet. “Le dispositif que j’ai mis en place a toujours fonctionné”, a rétorqué le prévenu eb se prévalant de plus de 1.000 films à son actif. Il affirme également qu’entre le moment où il a vérifié le dispositif et le moment de l’accident, la personne chargée de la protection du cameraman a été changée. “Je ne peux pas être partout à la fois”, s’est-il défendu. “La substitution s’est faite à son insu”, a aussi assuré son avocat, Me Jean-Gilles Halimi.

Les réquisitions sont attendues dans la soirée. L’arrêt sera ensuite mis en délibéré.

Alain Dutartre, un cameraman de 41 ans, avait été fauché le 16 août 1999 par une Peugeot 406 lors d’une cascade réalisée sous la direction du spécialiste Rémy Julienne. Son assistant, Jean-Michel Bar, 26 ans, avait été grièvement blessé aux jambes.

Le réalisateur du film, Gérard Krawczyk, le producteur Luc Besson et Thierry Guimard, un producteur travaillant pour la société de Luc Besson, mis en examen dans ce dossier, ont bénéficié d’un non-lieu à la fin de l’instruction.

Une semaine après ce drame, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X pour “homicide et blessures involontaires” afin de tenter d’éclaircir les circonstances de cet accident. AP

Liliane Bettencourt.

Liliane Bettencourt. (JOEL SAGET / AFP)

La femme la plus riche de France avait-elle toute sa tête lorsqu’elle signait des chèques, pour un montant total avoisinant le milliard d’euros, au photographe François-Marie Banier ?

C’est une des questions centrales de l’enquête préliminaire menée depuis quelques mois par le parquet de Nanterre, saisi d’une plainte pour «abus de faiblesse» déposée par Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane Bettencourt et future héritière de l’empire.

Selon le Journal du dimanche, le procureur de Nanterre vient de désigner un collège de trois médecins chargés d’une expertise médicale sur cette femme âgée de 86 ans. Liliane Bettencourt a toujours démenti avoir subi des pressions de la part de François-Marie Banier.

La cour d’appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme, a condamné jeudi l’animateur de télévision Arthur à 3.000 euros d’amende avec sursis pour “injure publique” envers l’humoriste Dieudonné, et à lui verser un euro de dommages et intérêts.

La guerre juridique se poursuit entre l’humoriste Dieudonné et le présentateur Arthur. La cour de Riom, dans le Puy-de-Dôme, vient en effet de condamner l’animateur de l’émission « Les enfants de la télé » sur TF1, à 3.000 euros d’amendes avec sursis pour « injure publique » envers Dieudonné, et à lui verser un euro de dommages et intérêts.

Interviewé sur Europe 1, Jacques Essebag, alias Arthur avait déclaré le 29 novembre 2006: “même les mecs du Front National ont honte que Dieudonné soit venu les voir, c’est-à-dire que même le Front National n’en veut pas, (…) c’est bien la preuve que c’est la dernière des pourritures”. L’humoriste avait alors déposé plainte avec constitution de partie civile.

Le 3 juillet 2008, Arthur, avait été condamné en première instance par le tribunal correctionnel d’Aurillac à payer 4.000 euros d’amende et 1.500 euros de dommages et intérêts à Dieudonné M’Bala M’Bala. Il avait fait appel de cette décision. Cet arrêt confirme donc le jugement rendu, mais revoit à la baisse le montant de l’amende et des dommages et intérêts.

Dieudonné avait lui-même été condamné pour incitation à la haine raciale à 3.000 euros d’amende, en 2006 à Paris, pour avoir notamment déclaré qu’Arthur finançait l’armée israélienne “qui n’hésite pas à tuer des enfants palestiniens”.