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(12/06/2009)

Abdelah Mostefa comparaissait pour ses premiers délits d’adolescent

CHARLEROI Abdelah Mostefa, 20 ans, est détenu depuis un an et demi et comparaîtra prochainement devant la cour d’assises du Hainaut. Ce jeune Courcellois faisait en effet partie de l’expédition nocturne qui a coûté la vie au boulanger de Jamioulx, Pascal Hennuy.

Le 5 novembre 2007, quatre jeunes malfrats étaient entrés chez lui dans l’espoir d’y trouver de l’argent. Ils avaient abattu son chien Zeus, avant de s’en prendre à Pascal et son épouse Dominique. Le boulanger a résisté : l’un des truands l’a lâchement abattu d’une balle dans la poitrine. Avec Dorian Cherpion, Abdelah Mostefa était le seul majeur de cette funeste équipée.

Hier, il a comparu devant la chambre correctionnelle de Charleroi qui traite les dossiers dont le tribunal de la jeunesse s’est dessaisi.

À l’âge de 16 ans, Mostefa s’était déjà rendu coupable de plusieurs délits, à savoir le recel de deux cyclomoteurs et de deux quads volés, ainsi que du vol d’une BMW, d’une Ford Escort et de trois quads. Notamment… L’intéressé est également poursuivi pour deux scènes de coups. Selon le parquet, il aurait frappé un camarade d’école. Terrorisé, ce dernier a préféré quitter l’établissement suite aux faits.

Abdelah Mostefa est également poursuivi pour avoir giflé un agent des Tec, ainsi qu’une passagère du bus dans lequel il se trouvait.

Selon le chauffeur, le jeune délinquant s’amusait avec un ami à se donner des claques. Mais le jeu a dérapé, bien entendu… Le prévenu nie ces deux scènes de coups. Me Donatangello, son conseil, a d’ailleurs réclamé son acquittement.

Pour le reste, l’avocat envisage une peine avec sursis… en attendant la cour d’assises.

Me Tzanetatos, lui, défendait les parents poursuivis comme civilement responsables. Issu d’une famille de 7 enfants, Abdelah Mostefa est le seul à s’être écarté du droit chemin. Son père et sa mère ont tout fait mais n’ont jamais pu le raisonner. Jugement le 10 septembre.

F. D.

© La Dernière Heure 2009

NOUVELOBS.COM | 10.06.2009 | 06:50

La maîtresse du banquier français, Cécile Brossard, a avoué avoir tué Edouard Stern de quatre balles tirées à bout portant le 28 février 2005 durant des ébats sado-masochistes.

Edouard Stern. (Sipa)

Edouard Stern. (Sipa)

Le procès du meurtre du banquier français Edouard Stern s’ouvre mercredi 10 juin au matin devant la Cour d’assises de Genève. Cécile Brossard a avoué avoir tué son amant de quatre balles tirées à bout portant le 28 février 2005 durant des ébats sado-masochistes.
Pour ses défenseurs, Cécile Brossard a commis un crime passionnel, passible d’une peine maximale de dix ans de prison, soit la moitié de la peine encourue pour meurtre, la préméditation n’ayant pas été retenue par l’accusation.

Virement bloqué

Pour Me Marc Bonnant, le défenseur de la famille d’Edouard Stern, partie civile, Cécile Brossard est au contraire une femme rusée et cupide qui a tué son amant par dépit et par intérêt.
Les personnalités du banquier quinquagénaire et de l’accusée, aujourd’hui âgée de 40 ans, ainsi que leur relation tourmentée depuis leur rencontre à Paris en 2001 seront donc au centre des débats jusqu’au 19 juin prochain.
Me Bonnant estime que l’élément déclencheur du drame est l’épisode d’un million de dollars, versé par le banquier sur le compte de sa maîtresse, avant qu’Edouard Stern ne se ravise et ne fasse bloquer le virement.

Manipulateur sans scrupules

La défense de Cécile Brossard, qui décrit le banquier comme un manipulateur sans scrupules et un prédateur sexuel, entend de son côté démontrer que la jeune femme a été poussée à bout par quatre ans d’une liaison destructrice.
“Un million de dollars, c’est cher payé pour une pute…”, aurait lancé Edouard Stern peu avant d’être tué, selon des déclarations de l’accusée, rapportées par ses avocats. Ce sont ces mots, a-t-elle affirmé, qui l’ont poussée à tirer sur son amant, revêtu d’une combinaison en latex, cagoulé et chargé de liens.
Depuis son placement en détention, l’accusée a dû être internée plusieurs fois en hôpital psychiatrique pour des épisodes dépressifs jalonnés de tentatives de suicide, selon ses avocats, Mes Pascal Maurer et Alec Reymond. (Nouvelobs.com)

Sur Internet

Deux Britanniques ont été condamnés à la perpétuité pour les meurtres de Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, deux étudiants français installés à Londres, au cours d’une attaque d’une “cruauté totale” en 2008.

Nigel Farmer, 34 ans, a été condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de 35 ans. Son complice, Dano Sonnex, 23 ans, écope d’une peine similaire mais assortie d’une peine de sûreté de 40 ans, rapporte l’agence Press Association.

Le juge de la cour pénale centrale de Londres leur a expliqué qu’ils avaient échappé à la prison à vie sans possibilité de remise de peine pour ces meurtres “vraiment horribles” en raison de leur jeune âge.

Après avoir été bâillonnés et ligotés dans leur appartement, les deux étudiants de Clermont-Ferrand avaient été tués de 244 coups de couteau par Dano Sonnex et Nigel Farmer, reconnus coupables en début d’après-midi.

Selon les règles britanniques, le jury populaire se prononce sur la seule question de la culpabilité et le magistrat professionnel qui conduit les débats, sans participer comme en France au délibéré, prononce la sentence.

Dano Sonnex, 23 ans, originaire du sud de Londres et Nigel Farmer, 34 ans, sans domicile fixe, ont fait irruption dans le meublé des deux Français, dans le quartier de New Cross.

Les deux hommes les ont soumis à une “orgie sanglante” avant de mettre le feu au logement et de s’enfuir avec deux cartes bancaires, une console de jeux électronique et deux téléphones portables.

UNE SÉRIE D’ERREURS

La cour pénale centrale de Londres, The Old Bailey, a appris que Dano Sonnex, emprisonné pour une attaque à l’arme blanche et un cambriolage à main armée, avait été relâché par erreur alors qu’il se droguait et avait allumé un incendie dans sa cellule.

Une fois la bévue découverte, il a encore fallu deux semaines à la police pour remettre la main sur Dano Sonnex, considéré comme dangereux par Scotland Yard. Pendant ce laps de temps, Gabriel Ferez et Laurent Bonomo avaient été assassinés.

Le ministre de la Justice, Jack Straw, a présenté ses excuses aux familles des victimes pour les errements de l’enquête. David Scott, qui dirigeait le service des libérations conditionnelles, a démissionné et un officier de police a été sanctionné.

Les deux victimes, âgées de 23 ans, effectuaient un stage de trois mois sur l’ADN a l’Imperial College quand ils ont été tués.

Ils étaient à quelques semaines de la fin de leur séjour quand les deux hommes se sont introduits en pleine nuit dans leur appartement par une fenêtre ouverte.

Sous l’influence d’alcool et de drogues, les deux cambrioleurs se sont mutuellement encouragés pendant les trois heures qu’a duré leur “attaque inhumaine et brutale”.

Nigel Farmer a ensuite mis le feu à l’appartement. Les pompiers avaient découvert les cadavres pieds et poignets ligotés, leurs têtes dissimulées dans des serviettes de bain.

Les deux hommes se sont mutuellement accusés du crime lors du procès qui a débuté fin avril, mais le procureur Crispin Aylett a décrit leur attaque comme un “travail en commun d’une cruauté totale”.

Les déclarations de Daniel Sonnex, l’un des deux meurtriers présumés des deux étudiants français, évoluent. Il plaide coupable de cambriolage et de séquestration, mais nie toujours le meurtre

Daniel Sonnex (ici au moment de son arrestation) rejette  la faute sur son coaccusé. (photo maxppp)
Daniel Sonnex (ici au moment de son arrestation) rejette la faute sur son coaccusé. (photo maxppp)

Juste un mois après l’ouverture devant les assises de l’Old Bailey du procès des meurtriers présumés de Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, les étudiants français tués l’été dernier à Londres, le représentant de l’accusation, Me Crispin Aylett, va présenter aujourd’hui son réquisitoire.

En terminant hier l’interrogatoire de Daniel Sonnex, 23 ans, l’un des deux accusés, qui était à la barre des témoins depuis quatre jours, il a donné à sa place la réponse à la question que se posent les parents de Gabriel et de Laurent, toujours présents à l’audience : pourquoi leurs enfants devaient-ils mourir pour une banale histoire de carte bancaire ?

« Vous étiez furieux »

« La réponse à cette question, monsieur Sonnex, est pathétique, a dit Me Aylettt. Ils sont morts parce que deux voyous, psychologiquement instables, sous les effets combinés de la drogue et de l’alcool, les ont tués par vengeance. Vous étiez furieux parce que le distributeur de billets avait avalé la carte de Gabriel, et vous pensiez qu’il vous avait donné sciemment un faux code. »

Pendant quatre jours, Daniel Sonnex a présenté à la barre des témoins le même numéro – « c’est pas moi, c’est l’autre » – qu’a joué juste avant lui son coaccusé, Nigel Farmer, 34 ans. Tous deux se rejettent mutuellement la responsabilité des meurtres.

Sonnex, comme avant lui Farmer, a dû répondre à quelques questions embarrassantes : « Êtes-vous quelqu’un qui peut froidement planter un couteau dans le dos d’un autre ? » « Oui », a-t-il rétorqué, contestant seulement avoir poignardé son adversaire dans le dos : il avait plaidé coupable dans cette affaire de mai 2002 – il avait 16 ans à l’époque – qui lui avait valu cinq ans de prison.

Après sa sortie de prison, pour trouver un travail, il est allé pointer au Job. Mais il n’a pas insisté et a repris avec Farmer une vie de « burglary » (cambriolage simple) et de « robbery » (cambriolage avec violence, lorsque des victimes sont impliquées) qui leur permettait de vivre et d’acheter de la drogue.

Il faut dire que la maison Sonnex, où Farmer était hébergé au moment des faits, était un des hauts lieux du banditisme local : le père a été condamné 47 fois, dont six à des peines de prison. Son frère aîné, Bernie, et sa soeur, Louise, sont aussi en ce moment détenus : le premier a été condamné 34 fois, dont 10 à des peines de prison, et la seconde est passée aux assises pour avoir défiguré une rivale dans un pub.

Véhément

Souvent véhément, au point que le juge a dû le rappeler au calme plusieurs fois, Sonnex a changé sa déposition originale en reconnaissant qu’il avait bien pénétré dans le studio de Laurent avec Farmer. Il a ligoté Gabriel pendant que Farmer maîtrisait Laurent. Pourquoi, puisqu’il prétendait avoir trouvé les deux étudiants gardés par Farmer dans un bain de sang lorsqu’il était revenu de son expédition pour aller chercher de l’argent avec leurs cartes bancaires, n’avait-il pas demandé à son complice ce qui s’était passé ? « He was hissing (il sifflait comme un serpent), il répétait “that’s naughty” (c’est mal) », a répondu Sonnex. « Et après, dans la journée, vous ne le lui avez pas demandé de nouveau ? » a insisté l’avocat.

Apparemment, non. Les jurés apprécieront

Auteur : Daniel Coulon
à Londres
REUTERS | 20.05.2009 | 23:14
Le gouvernement italien a accusé les juges chargés d'une affaire de corruption impliquant Silvio Berlusconi d'avoir voulu délibérément nuire à son parti en vue des élections européennes du 6 et 7 juin. /Photo prise le 12 mai 2009/REUTERS/Amr Abdallah DalshROME (Reuters) – Le gouvernement italien a accusé les juges chargés d’une affaire de corruption impliquant Silvio Berlusconi d’avoir voulu délibérément nuire à son parti en vue des élections européennes du 6 et 7 juin.

Le tribunal de Milan a diffusé mardi un document justifiant la condamnation en février de l’avocat britannique David Mills. Le document indique que Mills, reconnu coupable d’avoir accepté un pot-de-vin de 600.000 dollars en 1997, a livré un faux témoignage pour protéger Berlusconi et le groupe qu’il dirige, Fininvest.

Berlusconi n’était pas président du Conseil à l’époque des faits, mais l’était durant le procès. Tout comme Mills, il rejette les accusations et a fait appel du premier verdict. Berlusconi, en outre, dit ne pas se souvenir d’avoir jamais rencontré Mills.

“A deux semaines des élections européennes, le président du Conseil est la cible d’une attaque politique bien minutée”, a accusé le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, sur le plateau d’une émission télévisée.

Les documents présentant les motivations d’une condamnation doivent être diffusés dans les trois mois en Italie, mais ce délai varie en fonction de la charge de travail des tribunaux et de la complexité de l’affaire.

Depuis mardi, plusieurs membres du Peuple de la liberté, le parti de Berlusconi, ont accusé les juges d’avoir voulu interférer avec la campagne politique.

Berlusconi lui-même a estimé que le juge qui instruit l’affaire, Nicoletta Gandus, était son “ennemi politique”, un “militant très actif d’extrême gauche” qui a, naguère, participé à des manifestations contre lui. Ces déclarations écrites ont été rendues publiques mercredi par des collaborateurs du président du Conseil.

Les sondages créditent le Peuple de la liberté d’une large avance sur le Parti démocrate pour les européennes, avec respectivement 41% et 26% d’intentions de vote.

Philip Pullella, version française Gregory Schwartz et Eric Faye

AP | 20.05.2009 | 15:52

Le procès de 11 personnes inculpées après l’effondrement du toit d’un centre d’exposition, qui a fait 65 morts en janvier 2006 à Katowice dans le sud de la Pologne, s’est ouvert mercredi à Varsovie.

Le ministère public a mis en cause la mauvaise conception du toit, recouvert de neige au moment de l’accident, comme le principal élément à l’origine du drame. Les trois concepteurs du bâtiment font l’objet des accusations les plus lourdes, mise en danger directe d’autrui, et risquent 12 ans d’emprisonnement s’ils sont reconnus coupables.

Huit autres personnes, dont les membres du conseil d’administration du bâtiment, sont également poursuivis pour manquements à leurs obligations et négligences, encourant des peines de trois à huit ans de prison. Tous contestent les accusations à leur encontre. Le procès doit durer plusieurs mois, au moins jusqu’à janvier 2010. AP

Par Luc Verdier-Korbel | cinéaste | 18/05/2009 | 10H16

Chaque jour, Rue89 et l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) vous présentent un des films de la programmation de l’Acid à Cannes, le « off » du festival. Deux places sont à gagner chaque jour pour assister aux projections. (Voir au pied de l’article)



Nous restons stupéfaits lorsque nous découvrons de tels documents. Cet homme à la caméra nous donne à voir et à entendre, dans ce huis clos, une radiographie de ce qu’est aujourd’hui, en Grèce, une justice expéditive dans laquelle se débattent plaignants et coupables présumés.

Themis dessine des traces de vies qui se superposent les unes aux autres et s’inscrivent dans cette longue histoire de rendre justice. Parce qu’ils ont déjà été là, certains des personnages, que nous découvrons dans ce tribunal, semblent presque enjoués et malgré leur goût immodéré de la procédure ils perdent pied mais rien ne semble vraiment grave.

Cependant, ils doivent composer avec la rapidité avec laquelle chaque cas est traité par des professionnels inébranlables qui pressent le pas, tout en restant immobiles, derrière leurs feuilles de papier blanc qui leur servent de chambre de délibération. Nous restons alors sans voix devant les encoignures de l’âme humaine et les recoins de la vie civique du pays.

D’une certaine manière, le film est un petit précis de décomposition. Et nous nous demandons alors si ce mouvement est irréversible ? S’agit-il de la justice qui nous attend tous ?

Avec une économie de filmage élémentaire, sans effet de mise en scène, le cinéaste nous fait découvrir toute la rectitude séculaire de l’ordre qu’incarne la justice qui ne transige avec presque rien ni personne et son propre processus de déconstruction dont nous sommes désormais les observateurs. C’est tout le mérite de ce film de parvenir à faire cette distinction.

Themis Grèce 2008 – Réalisation et scénario : Marco Gastine.

Pour gagner 2×2 places pour les projections à 20 heures au cinéma Les Arcades du 14 au 22 mai 2009, téléphonez entre 10 heures et 13 heures au 04 93 99 68 42.

En partenariat avec :

logo acid

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

Samedi dernier, Kate et Gerry McCann, parents de la petite Madeleine disparue au Portugal à l’âge de trois ans en 2007, ont annoncé qu’ils allaient attaquer l’ancien policier en charge de l’affaire, Gonçalo Amaral, en justice pour diffamation. Ce dernier a par la suite répliqué en attaquant le couple en retour.

Chloé Oget – Parismatch.com

Pour Gonçalo Amaral, aucun doute quant à la disparition de Madeleine McCann n’est possible : la fillette est morte accidentellement dans l’appartement que ses parents avaient loué au Portugal durant l’été 2007, et ces derniers ont, d’une manière ou d’une autre, dissimulé son cadavre. Cette thèse, l’ancien policier s’occupant de l’enquête l’a retranscrite dans les moindres détails dans un livre à charge, intitulé « Maddie – La vérité du mensonge ». Pointant du doigt la « négligence » des époux McCann, le livre démontre comment les parents de la petite Maddie auraient voulu faire passer la mort accidentelle de leur fille pour un kidnapping.

Une « thèse honteuse »

Les parents de Maddie ont immédiatement fait savoir qu’ils poursuivraient Gonçalo Amaral en diffamation, considérant les propos du policier « profondément offensants». Ils ont également demandé l’arrêt de la diffusion du livre polémique. « C’est une thèse honteuse », ont-ils déclaré, « nous ne pouvons plus rester assis les bras croisés à regarder Mr. Amaral essayer de convaincre le monde entier que Madeleine est morte ». En effet, deux ans après les faits et alors que la police portugaise a cessé de rechercher activement leur enfant, Kate et Gerry McCann se disent effrayés par une telle déclaration pouvant « compromettre [leurs] tentatives de la retrouver ».

« Nous verrons qui dit vrai dans toute cette histoire »

De son coté, Gonçalo Amaral n’en démord pas. Il a fait part dimanche à la télévision portugaise TVI de son intention de porter plainte à son tour contre les époux McCann. « Mon équipe d’avocats travaille sur ce dossier. Nous allons attaquer en justice le couple McCann, et peut-être d’autres personnes, en justice pour diffamation, dénonciation calomnieuse et fausses déclarations », a déclaré l’ancien policier. « Nous verrons qui dit vrai dans toute cette histoire », s’est-il empressé d’ajouter. Point final

La justice britannique met un terme à une affaire qui a fait grand bruit, au Royaume-Uni et bien au-delà. Selon un jugement rendu public lundi, des tests ADN ont révélé que l’adolescent britannique de 13 ans présenté en février comme étant le père d’un nouveau-né, n’était pas le géniteur.

Alfie Patten était apparu en première page du tabloïde britannique The Sun, tenant dans ses bras la petite Maisie Roxanne âgée de quelques jours, dont il disait être le père.

Le jeune garçon au visage d’enfant, mesurant 1,22 m et n’ayant pas encore mué, affirmait avoir conçu l’enfant à 12 ans avec sa petite amie Chantelle Steadman, 14 ans à l’époque.

Mais la paternité d’Alfie avait rapidement été mise en doute lorsque plusieurs adolescents de l’entourage de la jeune fille –qui affirmait également qu’Alfie était le père– avaient indiqué pouvoir avoir conçu Maisie.

Alfie «très chagriné»

Un jugement de la Haute cour de Londres, rendu le mois dernier mais qui n’avait jusqu’à présent pas pu être rendu public, a indiqué que des tests ADN montraient qu’Alfie n’était pas le père. Alfie a été «très chagriné» lorsqu’il a appris que l’enfant n’était pas de lui, a relevé le juge Eleanor King.

Ces tests, a poursuivi le jugement, ont déterminé que Tyler Barker, 15 ans aujourd’hui, avait conçu Maisie avec Chantelle. Les deux jeunes habitent dans le même quartier d’Eastbourne (sud de l’Angleterre).

Cette grossesse précoce avait provoqué une vive polémique au Royaume-Uni, qui connaît toujours l’un des taux de grossesse chez les adolescentes parmi les plus élevés d’Europe, malgré de nombreuses campagnes d’éducation sexuelle dans les écoles.

La cour d’assises de Liège entame le procès de Raphaël Torrens

LIÈGE La cour d’assises de Liège entamera lundi le procès de Raphaël Torrens, un Liégeois de 42 ans accusé de l’assassinat de Saïd El Bardani. Le 14 mai 2005, Saïd, 30 ans, était abattu d’une balle tirée à courte distance à l’arrière de la tête alors qu’il se promenait en rue.

Après une dispute dans un café de Liège, Raphaël Torrens avait sorti son arme dans la rue et fait feu sur ce passant. Il avait déclaré qu’il s’était trompé de victime, il ne la connaissait pas et n’avait jamais été opposé à elle auparavant. Torrens a également fait feu à deux reprises sur une voiture stationnée et a été arrêté le jour même des faits.

Cependant, Torrens a déclaré plusieurs versions de la scène. Dans une première version, Torrens explique avoir bu beaucoup de whisky et avoir reproché à deux clients marocains de ne pas lui avoir offert un verre.

Dans un mouvement d’humeur, il aurait sorti une arme de calibre 7.65 et se serait montré menaçant. Reconnaissant qu’il était l’auteur des tirs, il a soutenu qu’il s’était lancé à la poursuite des deux Marocains.

Pensant en avoir localisé un, il était venu discrètement dans son dos et avait tiré pour le tuer.

Raphaël Torrens a ensuite avancé une seconde version dans laquelle il a précisé qu’il avait été humilié par le patron du café et qu’il l’avait attendu à la sortie. Il avait fait feu à deux reprises sur sa voiture en l’attendant puis aurait eu une altercation avec deux toxicomanes.

Raphaël Torrens aurait tiré sur l’un d’eux et poursuivi l’autre. Il aurait abattu la victime en pensant erronément qu’il s’agissait du second toxicomane qu’il poursuivait.

Dans une troisième version, il a répété les circonstances de son énervement relatif à son altercation avec le patron du café et y a ajouté les circonstances d’une dispute avec un dealer de drogue. Il se serait lancé à sa poursuite et fait feu en pleine rue, atteignant Saïd El Bardani en ratant sa cible principale. Saïd El Bardani était un homme pacifique, timide et insomniaque qui aimait déambuler la nuit.

© La Dernière Heure 2009