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Un instituteur de Liernais, en Côte d’Or, est poursuivi pour avoir menacé avec un cutter un de ses élèves de CM1 qui montrait son zizi à ses camarades.
Plus de 4000 personnes -parents, professeurs, élus – ont signé une pétition pour soutenir le maître d’école.

Jean-Paul Laligant, 52 ans, instituteur à Liernais, en Côte d’Or, doit comparaître cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Dijon où il encourt théoriquement une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais que reproche-t-on au juste à ce maître d’école jusque là sans histoire ?

Les faits remontent au 26 septembre 2008. Ce jour-là, plusieurs des élèves de CM1 dont il a la charge le préviennent qu’un de leurs camarades baisse son pantalon pour montrer son zizi, relate Le Parisien dans son édition de lundi. Le maître d’école va voir l’élève déculotté et, montrant un cutter, lui déclare : “je coupe tout ce qui dépasse”.  Les parents sont prévenus. L’affaire en reste là. Mais deux mois plus tard, l’instituteur est convoqué à la gendarmerie. Il se retrouve poursuivi pour “violences ou voie de fait” contre son élève. Jean-Paul Lalignant assure pourtant, ce matin sur France Info, qu’il s’agissait d'”une boutade mal comprise”. Il espère être acquitté et pouvoir réintégrer ses fonctions.

Dans la petite commune de Liernais et les villages alentours, par solidarité avec l’instituteur, les écoles resteront fermées ce lundi. Plus de 4000 personnes -parents, enseignants, élus – ont signé une pétition de soutien, dont une partie devrait se rendre au tribunal avec lui.

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LES FAITS
L’ombre d’Orlando Bocadifuoco, tué le mois dernier, a plané sur deux dossiers où était impliqué son rival Kamel Benafitou a réponse à tout. Cheveux rasés, impavide, ce Montpelliérain de 28 ans balaie les évidences avec aplomb. Il parle de lui à la troisième personne et n’hésite pas à rembarrer un avocat qui l’asticote. Hier, jugé dans deux dossiers de guet-apens et de tentative d’enlèvement, il a passé le message comme quoi il n’y aurait pas d’animosité entre sa famille et celle des Boccadifuoco. Et plus particulièrement envers Orlando, dit Pito, abattu à coups de “11.43” devant son snack, le 26 février dernier à Cournonterral, et qui se trouve être victime dans les deux dossiers traités hier… Rien ne permet d’affirmer qu’il y a un lien avec sa mort. Même si le bâtonnier Martin, avocat de Jonathan, frère de Pito a posé la question à haute voix : « Qu’on le veuille ou non, il y a cette séquestration, puis cette tentative d’enlèvement et puis Orlando est mort… Je n’accuse personne mais j’ai quelques interrogations. » Le tribunal a donc retracé le fil de cette année 2007 où se sont exacerbées les tensions entre les deux familles, celles de Kamel, déjà condamné aux assises pour des braquages et Orlando, au casier judiciaire également fourni. Dans le premier dossier, mis en délibéré, Benafitou est accusé d’avoir « arnaqué les gitans » comme il s’en était vanté auprès de sa compagne d’alors. En janvier 2007, boulevard de Strasbourg, il aurait organisé une livraison de stupéfiants, du hasch ou plus certainement de la cocaïne, entre des Marseillais, les livreurs, et les frères Boccadifuoco, les acheteurs. Mais l’opération a tourné à l’arnaque et l’argent – des dizaines ou centaines de milliers d’euros – comme la drogue, dont on ne saura jamais si elle a existé, ont disparu alors que Jonathan et Pito se sont retrouvés menottés. Kamel nie être à l’origine de ce coup qu’il aurait baptisé “Opération Espadon”, toujours selon son ex-amie.
« C’est vrai que j’ai ramené trois Marseillais, ils voulaient parler avec Orlando et l’un a sorti une arme ! Parler de quoi je sais pas, si Orlando était vivant il pourrait nous le dire, malheureusement il est m ort. » Trois jours plus tard, le frère du prévenu se fait balafrer le visage par le clan des gitans. Et un nouvel épisode de cette guerre se déroule fin novembre 2007 lorsque Kamel Benafitou recrute dans le “milieu” niçois, Marc Laugier, 50 ans, condamné quatre fois aux assises pour des hold-up et un chauffeur venu de Toulouse. Il braque un véhicule au Grand-Travers, et organise une mise en scène avec carte de gendarmerie volée, faux mandat d’amener d’un juge d’instruction, menottes, “357 magnum” dans le but d’aller voir Pito. Pour l’enlever et le séquestrer suite à des dettes de stupéfiants et de menaces de mort de la part du clan gitan, selon l’accusation. On ne saura jamais quelles étaient leurs intentions, funestes ou non, la PJ avait coffré tout le monde avant l’opération. « L’enlever, non, non, je voulais l’intimider, lui mettre un coup de pression tout simplement. Pour lui faire croire que des gendarmes viennent lui dire “on t’a à l’oeil” se défend Benafitou reconnaissant que sa famille a reçu de graves menaces. Mais il y a eu des contacts, il n’y a plus de problème entre nous, entre les familles, tout est réglé. »

Yanick PHILIPPONNAT
Kamel Benafitou et Marc Laugier ont écopé de 30 mois et 24 mois de prison pour ce second dossier alors que le parquet a requis 4 ans ferme contre chacun.

Fenua – Faits divers
TRIBUNAL CORRECTIONNEL – Un accident qui coûte très cher
Pas de bol. Vraiment pas de bol. Emboutir une voiture, quand on est en tort, c’est déjà contrariant. Quand on n’est pas assuré, là ça craint carrément. Alors quand, en plus, on décide de s’enfuir sans même s’inquiéter de l’état de santé du conducteur et qu’on apprend, après s’être immanquablement fait rattrapé par la justice, que la victime n’est autre que… le premier président du tribunal de première instance de Papeete, c’est la grosse migraine en perspective.
Pareille mésaventure vient pourtant d’arriver à un jeune homme d’une vingtaine d’années. Poissard jusqu’au bout, il comparaissait hier matin, vendredi 13, devant le tribunal correctionnel. Et pas de chance, il a été logiquement condamné : 18 000 Fcfp d’amende pour défaut d’assurance, 10 000 Fcfp d’amende pour défaut de maîtrise du véhicule, 60 jours de travail d’intérêt général.

Coup du lapin et minerve pour le magistrat

L’histoire pourrait en rester là si l’expertise de la voiture accidentée du magistrat n’estimait pas les travaux de réparation… à plus de 2, 4 millions Fcfp !

Embarrassé par la détresse du jeune homme, qui reconnaît par ailleurs intégralement ses torts, le juge Gérard Joly, qui présidait l’audience correctionnelle hier, a accepté la demande de contre-expertise formulée par l’automobiliste incrédule : “C’est vrai que cela peut sembler étrange d’avoir à payer une telle somme pour un véhicule administratif qui a peu servi certes, mais qui avait été acheté 1, 8 million Fcfp, il y a cinq ans…”, a-t-il lancé au procureur de la République, par ailleurs suivi dans ses réquisitions. À l’Argus en métropole, une telle voiture côute entre 700 000 et 900 000 Fcfp.

De quoi l’avoir définitivement mauvaise. “Je ne comprends pas, la route était mouillée, j’ai été surpris et je l’ai bien percuté à l’arrière, mais ce n’était que les parechocs !”, insiste le jeune homme. “Ma voiture n’a pas été trop abîmée”. Les pare-chocs, mais aussi le plancher, l’essieu arrière et même le toit de la voiture se sont pliés à l’impact. Le magistrat, victime du coup du lapin, avait dû supporter une minerve pendant plusieurs jours. L’automobiliste, lui, sera fixé mercredi prochain sur l’intérêt à poursuivre une demande de contre-expertise, intégralement à sa charge.

Raphël Pierre

Il s’était servi de la carte bancaire de sa petite amie pour mener grand train. Olivier Hedeline, âgé de 43 ans, a été condamné hier à un an de prison ferme pour escroquerie par le tribunal de Vannes. Déjà épinglé à de multiples reprises pour des faits de braconnage de palourdes, ce Morbihannais s’était fait passer pour un ancien marine américain auprès de sa concubine. Les faits remontent à l’année2005.

L’aigle empaillé et la bannière étoilée

… Le prévenu avait convaincu sa petite amie d’ouvrir un compte bancaire. Cette dernière avait aussi accepté de lui prêter sa carte bleue pour régler des achats pour un montant total de 1.400€. Olivier Hedeline avait promis à la titulaire du compte qu’elle serait remboursée quand celui-ci toucherait sa «pension de retraite de militaire américain». Le Morbihannais avait poussé la supercherie jusqu’à installer un aigle empaillé et une bannière étoilée dans leur maison. La jeune femme croyait qu’«Oliver» Hedeline allait bientôt l’épouser. Elle avait d’ailleurs acheté à ses frais une robe de mariage. Compte tenu du casier judiciaire de l’intéressé, le parquet avait requis, hier, une peine d’un an de prison ferme contre lui. Un autre prévenu a profité des méthodes de cet ancien braconnier reconverti récemment dans la restauration rapide (Le Télégramme du 14décembre 2008). Condamné à deux mois de prison avec sursis, ce compagnon d’Olivier Hedeline avait payé deux entrées dans une discothèque de Saint-Nolff, ainsi que des consommations, à l’aide de la même carte bleue.

Vol au camping de Boeschèpe.-
Deux Tourquennois de 27 et 18 ans ont été condamnés pour vol, et par défaut (c’est-à-dire en leur absence car ils n’ont pas répondu à leurs convocations). Deux mois de prison avec sursis pour le premier. Deux mois ferme pour le second, au passé judiciaire plus fourni. On leur reproche d’avoir, en juin au camping de Boeschèpe, dérobé une sacoche contenant un portefeuille et un téléphone portable, dans une tente. Un vol qualifié d’«  aggravé » parce qu’il a été commis en réunion et qu’il a entraîné des dégradations, en l’occurrence des trous de cigarette pour percer la tente afin de s’y introduire.

Thiennes : vol sur fond d’alcool.- Le déroulement de cette soirée du 2 mai est très flou, l’alcool aidant. Toujours est-il qu’un vol a été commis dans une habitation, après effraction, à Thiennes. Le butin : un caméscope et des vêtements d’une valeur totale de 500 E.

Deux prévenus dans cette affaire. L’un, âgé de 21 ans et présent à la barre, a écopé de trois mois de prison avec sursis et de quatre-vingts heures de travail d’intérêt général pour complicité de vol. Circonstances aggravantes, le vol a étécommis en réunion et avec effraction. Et le jeune homme a déjà un casier judiciaire.

L’autre prévenu, 32 ans et casier jusqu’ici vierge, est absent au tribunal. Il a été condamné par défaut à trois mois avec sursis pour vol aggravé.

Violences conjugales à Bailleul.- Un agriculteur de 59 ans a comparu devant le tribunal pour avoir, entre juin 2006 et décembre 2008, frappé et menacé de mort sa femme. Des coups au bras toujours, alors que la victime souffre de polyarthrite. Et des menaces avec un couteau et un fusil de chasse qui ne fonctionne plus. Mais les faits sont là. Et reconnus par le prévenu.

L’origine des violentes disputes : le Bailleulois veut vendre la ferme et changer de région. Sa femme est opposée à cette idée, aujourd’hui abandonnée. « Je regrette mes gestes », lâche le prévenu, condamné à quatre mois de prison avec sursis.

Usage de cannabis à Hazebrouck.- Deux Hazebrouckois, un homme de 24 ans et une femme de 23 ans, ont été condamnés pour acquisition, détention, transport et usage de cannabis. Deux mois ferme pour lui, sous le coup de la récidive deux mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans pour la jeune femme.

Borre : « Panique » et délit de fuite.- «  J’ai paniqué, je suis rentré chez moi… », explique le prévenu à la barre. C’était dans la nuit du 16 au 17 octobre, à Borre. Le Flamand de 22 ans venait de commettre un délit de fuite : « Vous roulez trop prêt d’un véhicule stationné sur la route, vous cognez dedans, vous voyez les dégâts et vous ne laissez pas de carte de visite  », détaille le président, Benoît Pety. Pire, le prévenu retourne la situation à son avantage lorsqu’il doit rendre des explications à ses parents : il a retrouvé sa voiture abîmée à Lille. Ses parents lui conseillent de déposer plainte. Ce qu’il fait !

Le Borrois a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour délit de fuite et dénonciations mensongères. En plus de la suspension de son permis de conduire pendant deux mois. •

VI. D.

Cet homme de 33 ans était jugé mardi à Paris pour avoir agressé sexuellement quatre jeunes femmes dans le métro parisien.
Amélie GAUTIER –
Il y a du Dr Jekyll et Mr Hyde en lui. Damien (1), comptable de 33 ans à la tête de Mr tout le monde, comparaissait ce mardi 10 mars devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, soupçonné d’agressions sexuelles dans le métro de la capitale entre avril 2008 et janvier 2009. Quatre victimes recensées et un même modus operandi : une main violemment passée sous la jupe à l’issue d’une traque de “prédateur” comme la définit le président du tribunal.

C’est Valérie (1), l’une des deux victimes présentes, qui la raconte avec le plus de précision teintée de virulence. Cette avocate de 33 ans a été agressée à la station Charles-de-Gaulle. Déjà attaquée par le passé, elle redouble, depuis, de vigilance. Aussi, ce 16 septembre 2008, prend-elle soin de ne laisser personne derrière elle dans les couloirs du métro : “Malgré mes précautions, j’ai senti une présence derrière moi dans les escaliers qui mènent à la sortie avenue de Wagram, raconte l’élégante jeune femme aux cheveux raides coupés court. En me retournant, j’ai vu quelqu’un qui m’a rassurée par son allure mais il se cachait”.

Valérie s’arrête, respire profondément puis reprend. “J’ai alors senti deux mains qui me touchaient les fesses et j’ai vu cet homme au visage déformé par un effrayant rictus.” La jeune femme a des trémolos dans la voix. La salle d’audience ne bronche pas. Et puis Valérie se lance dans une description du mal-être qu’elle vit depuis : “Je repense sans arrêt à ce jour-là, j’ai des crises de stress dans les transports, je me mets à courir brusquement dans le métro, je me mets à pleurer pendant mes plaidoiries… ” Elle sanglote, s’excuse et reprend, regardant le tribunal droit dans les yeux : “J’ai un sentiment de haine et de violence. Si quelqu’un tentait de me faire le quart de ce qu’il m’a fait, je ne réponds pas de mes gestes….” A ses côtés, l’autre victime baisse les yeux. Toutes deux ont bénéficié de 10 jours d’ITT.

“J’ai envie de la toucher”

“Je savais à l’époque que mes actes étaient graves mais je ne me rendais pas compte des répercussions psychologiques et physiques qu’ils pouvaient avoir.” Questionné à maintes reprises par le tribunal, le prévenu, qui reconnait tous les faits, n’aura pas d’autres explications que cette phrase. Une longue phrase répétée à l’envie. Petites lunettes, coupe courte, veste noir au col Mao sur chemise blanche, Damien semble se confondre avec la transparence de la vitre de son box. D’une voie basse à peine relevée par le micro qu’il tient fermement de sa main gauche, il dit avoir commencé “ça” depuis ses 16 ans. “Ça”, cette quête éphémère du plaisir, à raison de “5 à 6 fois par an”. “Mais pourquoi faites vous cela ?”, le presse le président. “Je ne sais pas, murmure Damien évoquant un “état second”, une “pulsion”. Je vois une fille qui me plaît, j’ai envie de la toucher, je la suis et si je vois qu’il y a un moment propice….” “Mais pourquoi n’avez-vous pas un comportement normal en n’essayant pas de séduire la personne à la terrasse d’un café ou même via internet ?”, s’interroge le président terminant par une autre question : “pourquoi trouvez-vous plus normal de l’agresser que l’aborder ?”.

L’expertise psychiatrique met en évidence une attitude narcissique accompagnée d’un plaisir à faire du mal aux gens. En concubinage depuis près de 10 ans, Damien bénéficie d’une bonne réputation à son travail, ses collègues le décrivant comme courtois, souriant, drôle même. Sa concubine évoque elle un comportement immature, citant sa passion pour la Playstation. Seul élément marquant dans la vie de ce jeune homme : la perte de sa mère trois ans auparavant avec qui il entretenait, selon les mots de son défenseur, une relation “extrêmement fusionnelle”. A chaque fois que sa mère est évoquée, Damien verse une larme. “A aucun moment il n’a pleuré à l’évocation des victimes”, relève l’une de leurs défenseures. “Je ne pensais pas leur faire du mal ainsi”, martèle encore Damien. Des regrets lancés du bout des lèvres, la voix qui tremble mais pas de larmes. Il ne sera plus tenté par les jeunes filles en jupe dans le métro. Damien est condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Il écope également d’une mise à l’épreuve avec obligation de soin et l’interdiction de prendre le métro. Il devra en outre verser 1500 euros pour le préjudice moral.

(1) Les prénoms ont été modifiés

AFP Laurent GESLIN

Deux hommes accusés de tourisme sexuel aggravé en Asie du sud-est avec des prostituées mineures de moins de 15 ans comparaissent mercredi devant le tribunal correctionnel de Colmar.

Jean-Marc Malgarini, un Colmarien de 51 ans et Robert Chung, surnommé “Bob”, un médecin franco-chinois de 72 ans, sont mis en examen pour avoir “sollicité, accepté ou obtenu” des relations sexuelles avec des prostituées de moins de 15 ans.

Malgarini, contremaître de profession, se serait rendu une trentaine de fois en Thaïlande et au Cambodge entre début 2003 et juin 2007 où il a fait la connaissance du docteur. Aux enquêteurs il avait déclaré s’y rendre pour “faire la fête”.

Tous deux avaient l’habitude de se rendre au Cambodge dans un “village bordel”, le “K11” près de Pnom Penh, et dans des hôtels où, pour ramener des souvenirs de vacances, ils filmaient leurs ébats avec les jeunes filles.

Sur les séquences filmées, quelque 50 victimes ont été dénombrées dont six âgées de moins de 10 ans.

Les investigations ont démarré en septembre 2007 après l’interpellation de Jean-Marc Malgarini, dit “Colmar”, dans le cadre de l’opération surnommée “Koala” destinée à arrêter 21 utilisateurs français d’un site internet pédophile italien.

Le Dr Chung avait été arrêté peu après à Roissy à son retour en France avec l’aide de Jean-Marc Malgarini. Placé sous mandat de dépôt, comme son acolyte, Robert Chung, un médecin nutritionniste radié de l’ordre des médecins, a ensuite été placé sous contrôle judiciaire contre caution.

Selon le droit pénal classique, la juridiction française ne peut intervenir, mais la compétence est universelle dans le cas de tourisme sexuel, une mesure exceptionnelle pour protéger les enfants mais qui ne permet pas de poursuivre aux assises sur la qualification de viol.

L’enquête a fait un détour par le Cambodge, où sur commission rogatoire du juge d’instruction français, à partir des vidéos, trois victimes ont pu être retrouvées et entendues qui se souvenaient des deux hommes.

Les associations Thémis, Enfance et partage et Enfance majuscule se sont constituées partie civile.

“C’est peu fréquent d’en arriver à ce stade de la recherche”, a indiqué à l’AFP Me Anne-Carole Dreyfus, avocate de l’association Thémis “mais il n’y aura pas de victimes présentes”.

Au procès, “il s’agira (en tant que partie civile) de prévenir et d’informer le public autant mineur que majeur sur la dangerosité de tels voyages”, a-t-elle ajouté.

L’avocate de Jean-Marc Malgarini, Me Romy Lochert entend, elle, demander une analyse juridique des infractions reprochées. Selon Me Lochert, “beaucoup de choses sont dites dans ce dossier mais pas démontrées”.

Les deux hommes sont également poursuivis pour importation et détention d’images pédo-pornographiques. Ils encourent 7 ans d’emprisonnement.