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15.02.2010 07:26
Cinq Australiens de confession musulmane ont été condamnés lundi à des peines allant de 23 à 28 ans d’emprisonnement pour avoir tenté d’organiser des attentats djihadistes sur sol australien. Arrêtés en 2005 à Sydney dans le cadre d’opérations anti-terroristes de grande ampleur, ils ont été reconnus coupables de conspiration en vue de commettre une attaque, en représailles à l’engagement australien en Irak et en Afghanistan. Au cours du procès, l’accusation a souligné qu’ils avaient été formés pour la fabrication de bombes particulièrement meurtrières et reçu de la propagande à la gloire d’Oussama ben Laden. (SWISS TXT)

Jugé ce mardi pour sodomie, l’opposant et ex-vice Premier ministre malais Anwar Ibrahim dénonce une “machination” ourdie par l’actuel chef du gouvernement, Najib Razak. Âgé de 62 ans, il risque une peine de 20 ans de prison.

Par Dépêche (texte)

AFP – Le chef de l’opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, a dénoncé mardi “une machination” avant l’ouverture de son procès pour sodomie, au cours duquel il entend faire témoigner l’actuel Premier ministre Najib Razak.

Le procès, qui devait s’ouvrir dans la journée, “est politiquement motivé”, a déclaré M. Anwar à la presse à son arrivée au tribunal de Kuala Lumpur. C’est “une machination ourdie par des corrompus”, a-t-il ajouté, entouré de sa femme et de plusieurs dizaines de sympathisants.

L’ex-vice-Premier ministre, âgé de 62 ans, risque une peine de vingt ans de prison s’il est de nouveau reconnu coupable de sodomie, un crime en Malaisie. Il a déjà passé six ans derrière les barreaux pour le même motif avant que le jugement ne soit cassé en 2004.

Le procès s’ouvre dans un climat politique troublé, marqué par des dissensions au sein de la majorité et les tensions inter-confessionnelles liées à une polémique sur l’utilisation du mot “Allah” par les non-musulmans.

Combatif, M. Anwar a nommément mis en cause son principal adversaire politique, M. Najib, qu’il veut faire citer comme témoin, ainsi que son épouse. Il a affirmé détenir la preuve que son accusateur, un ancien assistant âgé de 24 ans, Mohamad Saiful Bukhari Azlan, a rencontré le couple Najib avant de déposer plainte pour sodomie.

“Nous voulons faire témoigner M. Najib et (son épouse) Rosmah parce qu’ils ont été personnellement impliqués dans la conspiration”, a-t-il déclaré.

En attendant, ses avocats tentaient mardi matin d’obtenir un nouveau report du procès, déjà repoussé à plusieurs reprises ces derniers mois.

M. Anwar a effectué un spectaculaire retour en politique après être sorti de prison en 2004, mais une nouvelle condamnation pourrait mettre un terme à sa carrière.

Amnesty International a vivement critiqué “le recours aux mêmes manoeuvres déloyales pour supprimer le leader de l’opposition”. “L’affaire Anwar soulève des interrogations légitimes, aux yeux de la communauté internationale, quant au respect de l’Etat de droit en Malaisie”, a déclaré son directeur pour l’Asie-Pacifique, Sam Zarifi.

22 ans de prison pour avoir fait 4 enfants à sa fille

NOUVELOBS.COM | 15.02.2010 | 09:33

Un Australien a été condamné pour avoir eu quatre enfants avec sa fille, âgée de 13 ans au moment des faits.

Un Australien a écopé dimanche 14 février d’une peine de 22 ans de prison après avoir été reconnu coupable de rapports incestueux avec sa fille par un tribunal de l’état de Victoria (sud-est). L’homme, âgé de 66 ans et dont l’identité n’a pas été révélé, a commencé à entretenir des rapports incestueux avec sa fille alors que celle-ci n’était âgée que de 13 ans et a eu quatre enfants avec elle.


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Les familles et les amis de journalistes assassinés, des auteurs, des intellectuels et des artistes se sont réunis avant la 12ème audience du procès des meurtriers de Hrant Dink pour exiger que la justice soit faite à l’égard du meurtre de Hrant Dink et d’autres meurtres politiques. Ils ont exposé, “Nous sommes partie du procès Dink aussi”.

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“Nous nous sommes réunis ici comme les frères et les soeurs d’Arat, Delal et Sera. Nous sommes venus ici pour partager l’injustice que nous avons éprouvée pendant des années et en porter le témoignage. Nous sommes venus ici pour rappeler encore une fois le fait que cette sorte de meurtre politique organisé est caché depuis le meurtre de Sabahattin Ali”.

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Plus de 700 personnes se sont réunies lundi à Besiktas (istanbul) avant la 12ème audience du procès. Parmi la foule se trouvaient des familles et les amis des journalistes qui ont été tués en Turquie au cours des 20 dernières années.

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La famille Dink a été soutenue lundi par la présence de la fille de l’écrivain Sabahattin Ali, la femme et la fille du procureur Dogan Oz, la fille du journaliste Abdi Ipekçi, le fils et la belle-fille de l’écrivain Ümit Kaftanoglu, la fille du syndicaliste Kemal Türkler, le fils et la fille du journaliste Ugur Mumcu, le fils du musicien Nesmi Çimen, la fille du poète Metin Altiok, le frère et la soeur du journaliste Metin Goktepe et la famille du journaliste Cihan Hayirsevener.

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Des prises de paroles à haute voix pendant la réunion ont été faites par les familles de Cevat Yurdakul, Musa Anter, Behçet Aysan, Hasret Gültekin, Turan Dursun, Sevinç Ozgüner et Cavit Orhan Tütengil.

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C’était la première annonce commune des familles après la sortie de la prison de Mehmet Ali Agca meurtrier d’Abdi Ipekçi en 1979.

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Filiz Ali, la fille de Sabahattin a lu à haute voix le communiqué de presse commun à 10h00 : “La plupart de nos affaires ont déjà été fermés puisque ils ont atteint la loi de limitation. Même si le procès Dink est en cours c’est toujours dans un processus de dissimulation”.

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“L’état a toujours la possibilité de se dissocier du centre infiltré et destructif pour révéler la vérité. Même avec un meurtre aussi caché comme celui-ci, nous avons toujours l’occasion de ne pas passer ce mépris de l’état aux générations venant derrière nous”.

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“Nous ne sommes pas ici basés sur les sentiments de haine, de la colère et de la vengeance. Nous sommes ici à cause de nos responsabilités comme citoyens et à cause de notre demande interminable de la justice. Nous faisons partie d’une famille toujours en croissance vivant dans un pays où les gens sont tués constamment. Nous ne voulons pas que le nombre de notre famille augmente de nouveau. Nous tenons tous les établissements de l’état responsables de la révélation sur les organisations derrière les meurtres de nos parents. Ils resteront tous coupables à nos yeux avant que la vérité ne soit révélée. Et ils transmettront la pensée qu’ils peuvent facilement commettre cette sorte de crime n’importe quand” a déclaré Filiz Ali.

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“Nous sommes venus ici pour faire entendre nos voix à ceux qui ont des positions de responsables. Nous sommes venus ici pour être ensemble avec Rakel Dink et nos amis Arat, Delal et Sera. Nous sommes partie à ce procès aussi”.

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“Nous ne sommes pas venus ici pour subir la douleur et la douleur de nos familles dépeintes dans la presse mais transmettre notre demande de la justice” a conclu Filiz Ali dans son discours.

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Après le discours les familles ont marché vers la 14ème Haute Cour Criminelle où l’audition allait être tenue. Sur la route ils ont crié des slogans comme “l’état tueur devra rendre des comptes”, “Vive la fraternité populaire” et “Nous sommes tous des Hrant, nous sommes tous des Arméniens”. Les familles sont entrées dans la cour pour suivre l’audience.

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15 sur un total de 20 accusés ont suivi la session du matin. L’audition a eu lieu avec la participation de cinq des accusés sous le coup d’une arrestation, Ogün Samast, Erhan Tuncel, Yasin Hayal, Ahmet Iskender et Ersin Yolcu.

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Cinq accusés qui devaient comparaître libres ne sont pas apparu devant la cour.

La cour n’a pas entendu le témoin secret qui était présent sur la scène du crime au moment du meurtre de nouveau.

Le juge a informé l’auditoire qu’il avait donné une directive écrite à la police pour introduire le témoin secret pour l’audience. Cependant, il a été dit que la police a attendu des instructions complémentaires verbales et une autre directive. Ainsi, la déclaration du témoin secret a été remise encore une fois à l’audience suivante.

Les témoins Turan Meral, Orhan Ozbas et Kaan Gerçek avaient indiqué dans des déclarations précédentes à la police que le meurtrier Ogün Samast leur avait montré son arme quand ils étaient ensemble dans une voiture après l’arrivée de Samast à Istanbul. Les trois témoins se sont souvenus que Samast leur avait dit qu’il allait tirer sur quelqu’un. Néanmoins, dans l’audience de lundi Turan Meral, Ozbas et Gerçek ont tous affirmé qu’ils ne se souviennaient de rien et qu’ils ne savaient rien. L’avocat Bahri Bayram Belen a demandé qu’ils soient placés en détention pour faux témoignage.

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Le président de la Cour Suprême, Erkan Canak, a dit que les numéros de téléphone et les rapports des policiers avaient été demandés au Département de Police de Trabzon mais la demande avait essuyé un refus car la sortie de tels documents mènerait à « des fautes légères dans la sécurité ».

Erkan Canak a aussi dit que les rapports des services de renseignement écrits avant le meurtre de Hrant Dink avaient été demandés et étaient parvenues à la cour. L’avocat de la famille Dink, Bahri Belen, a dit que tous les documents venant du département de police ont parlé de « la confidentialité des documents » mais a pointé que les documents sur les crimes ne doivent pas être secrets.

L’audience a continué avec la défense de Tuncel, un des suspects clefs, qui avait officiellement t travaillé avec la police et la gendarmerie comme informateur et leur avait donné des données sur le complot visant à tuer Hrant Dink plusieurs mois avant l’assassinat. Erhan Tuncel, qui appartient au parti de la Grande Unité (BBP), a argumenté contre le fait qu’il avait été étiqueté comme un chef dans une organisation terroriste. Il a dit que c’était seulement à cause de ses « vues politiques ».

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Erhan Tuncel a demandé aucx chefs du BBP Yasar Cihan et Halis Egemen, qui était présents à la cour, si vraiment ce parti a approuvée le meurtre de Dink. Egemen a dit qu’ils ne soutiendraient jamais de meurtre et ils “ aiment ce qu’a créé le créateur. Ce pointsde vue ne distingue pas entre les musulmans ou les non-musulmans ».

LE MONDE | 11.02.10 | 14h59  •  Mis à jour le 11.02.10 | 14h59
Pékin Correspondant
Shang Baojun, l'avocat du dissident chinois Liu Xiaobo, parle aux médias le 11 février 2010, à Pékin.

REUTERS/NIR ELIAS
Shang Baojun, l’avocat du dissident chinois Liu Xiaobo, parle aux médias le 11 février 2010, à Pékin.
Les pressions internationales n’ont rien changé et la Chine a continué jusqu’au bout à faire la sourde oreille : la condamnation à onze ans de prison du dissident chinois Liu Xiaobo, 54 ans, a été confirmée en appel par une cour de Pékin, jeudi 11 février. Arrêté en décembre 2008 puis condamné le 25 décembre 2009 pour “subversion du pouvoir d’Etat”, le rédacteur de la célèbre Charte 08 paie le prix fort pour avoir été l’un des principaux inspirateurs de ce texte demandant une démocratisation du système politique de la République populaire de Chine.

La confirmation de la sentence infligée à cet intellectuel et professeur de littérature, déjà emprisonné à deux reprises après sa participation au mouvement de Tiananmen, en 1989, a été condamnée par les Etats-Unis et l’Union européenne (UE). Jeudi, l’ambassadeur américain à Pékin, John Huntsman, a fait savoir dans un communiqué que “nous croyons que Liu Xiaobo n’aurait pas dû être condamné du tout et devrait être relâché immédiatement. La persécution d’individus exprimant de manière pacifique leurs idées politiques est en contradiction avec les normes internationales du respect des droits de l’homme”.

Un porte-parole de la délégation de l’UE en Chine a déclaré, le même jour, que celle-ci demandait elle aussi la “libération inconditionnelle” du dissident.

La justice chinoise a, en ce moment, la main particulièrement lourde contre tous ceux qui osent remettre en question la primauté du Parti communiste ou d’en critiquer de manière trop virulente les excès. C’est le cas de l’activiste et écrivain Tan Zuoren, condamné, mardi, à cinq ans de prison. Arrêté en 2009 alors qu’il enquêtait sur la mort des milliers d’écoliers écrasés dans leur établissement scolaire durant le tremblement de terre du Sichuan, en 2008, M. Tan a été condamné pour avoir critiqué la répression contre les étudiants de Tiananmen, il y a plus de vingt ans…

Enquête sur la corruption

Mais son enquête sur la fragilité des écoles, conséquence de la corruption locale des cadres du parti, a irrité le pouvoir, qui s’était rapidement efforcé, au lendemain du séisme, d’empêcher toute enquête et toute protestation liées à cette polémique.

En novembre 2009, un autre militant des droits de l’homme, Huang Qi, avait été condamné à trois ans de prison pour “divulgation de secrets d’Etat”, alors qu’il soutenait la colère des parents d’élèves après la mort de leurs enfants durant ce tremblement de terre qui a coûté la vie à plus de 80 000 morts, le 12 mai 2008.

Bruno Philip
Article paru dans l’édition du 12.02.10

AFP

Le procès d’un militant présumé du réseau islamiste radical impliqué dans deux attentats suicide ayant visé des hôtels de Jakarta en juillet 2009 a débuté aujourd’hui dans la capitale indonésienne.
Amir Abdillah est l’un des rares membres du réseau dirigé par le Malaisien Noordin Mohammad Top à être toujours vivant, les autres ayant été tués lors de raids policiers menés dans les semaines ayant suivi les attentats.

Présenté comme le chauffeur de Noordin Top, cet Indonésien risque la peine de mort pour sa participation aux attaques ayant tué sept personnes, dont six étrangers, dans les hôtels Marriott et Ritz Carlton le 17 juillet 2009. Les deux kamikazes avaient été également tués.

“Il a participé à un acte de terrorisme (…) afin d’instaurer une atmosphère de terreur”, a déclaré le procureur Totok Bambang à l’ouverture du procès. Ce double attentat était le premier acte terroriste en Indonésie depuis la vague d’attaques attribuées à la Jemaah Islamiyah au début des années 2000, dont celle qui avait fait 202 morts à Bali en 2002.

L’arrestation d’Amir Abdillah avait permis à la police de remonter à la tête du réseau, notamment à Noordin Top, l’homme le plus recherché du pays, qui a été tué lors de l’assaut de sa cache par la police en septembre.

L’homme est également soupçonné d’être impliqué dans une tentative d’assassinat du président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.

10.02.10 | 13h30

La justice de l’Ouzbékistan a condamné et immédiatement amnistié mercredi une photographe ouzbèke, Oumida Akhmedova, poursuivie pour avoir “calomnié” son pays, une ex-république soviétique d’Asie centrale constamment critiquée pour ses atteintes à la liberté d’expression.

Le tribunal du district de Mirabad de Tachkent a reconnu la photographe coupable d’avoir calomnié par voie de presse l’Ouzbékistan en diffusant des clichés et un documentaire décrivant notamment la misère dans le pays, un délit passible de deux ans de prison.

“Le tribunal reconnaît Oumida Akhmedova coupable (…) et en accord avec la législation ouzbèke, elle est dispensée de peine, étant donné qu’elle est éligible pour bénéficier d’une amnistie”, a déclaré le juge Bekzod Ermatov, selon un correspondant de l’AFP.

Le juge a expliqué qu’il avait décidé d’appliquer l’amnistie, Mme Akhmedova ayant trois enfants et un casier judiciaire vierge. L’intéressée avait plaidé non-coupable à l’ouverture du procès mardi.

Ce jugement intervient après qu’un grand nombre d’organisations de défense des libertés publiques ont accusé le régime ouzbek de vouloir réduire au silence une artiste après avoir déjà muselé la presse et l’opposition politique.

La photographe de 54 ans a été poursuivie après qu’un groupe d’experts désigné par les autorités a conclu que ses photos n’étaient “pas conformes aux normes esthétiques” –un jargon rappelant fortement la période soviétique– et portaient atteinte aux “valeurs spirituelles” ouzbèkes.

Les travaux en cause consistent en un album de plus de 100 photos consacrées aux habitants de l’Ouzbékistan, “Les femmes et les hommes: de l’aube au coucher”, et un film documentaire sur les droits des femmes

AFP 10.02.10 | 12h42

Le directeur de la publication d’un quotidien en langue kurde a été condamné mercredi par contumace par un tribunal du sud-est de la Turquie à 21 ans et trois mois de prison pour propagande en faveur des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Un tribunal de Diyarbakir a jugé Ozan Kilinç, d’Azadiya Welat (la liberté de la patrie, en kurde, ndlr), coupable de 12 actes de “propagande en faveur d’une organisation terroriste” et de “crime au nom d’une organisation sans appartenance à celle-ci”, rapporte un correspondant de l’AFP.

Le journaliste était poursuivi pour la publication, en juin 2009, d’articles et de photographies faisant selon l’acte d’accusation l’apologie du chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.

Un mandat d’arrêt a été délivré par la cour à l’encontre du prévenu, qui n’était pas présent à l’audience.

Fondé en 1994 sous un format hebdomadaire, puis devenu quotidien en 2006, Azadiya Welat fait régulièrement l’objet de poursuites et de saisies pour propagande pro-PKK.

Le prédécesseur de M. Kilinç à la tête du journal, Vedat Kursun, est actuellement emprisonné pour des faits similaires, selon un rapport récent de l’ONG de défense de la liberté d’expression Bianet.

Le rapport fait état de 323 personnes, dont 123 journalistes, poursuivies en Turquie en 2009 pour des crimes liés, selon Bianet, à la liberté d’expression.

Le PKK, en lutte armée depuis 1984 pour l’indépendance puis l’autonomie des régions à population kurde de l’est et du sud-est de la Turquie, est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays. Le conflit a fait au moins 45.000 morts.

Le gouvernement a annoncé l’été dernier un projet de réformes visant à renforcer les droits des Kurdes.

Mais l’initiative a été mise à mal en décembre lorsque la Cour constitutionnelle a prononcé la dissolution du principal parti pro-kurde de Turquie pour cause de liens avec les rebelle

AP | 02.02.2010 | 07:43

Un tribunal de Hong Kong a débouté mardi un maître de fengshui qui réclamait à hériter de sa cliente, la milliardaire défunte Nina Wang, qui fut la femme d’affaires la plus riche du petit territoire.

Tony Chan Chun-chuen soutenait avoir vécu une histoire d’amour avec la milliardaire qui lui aurait légué sa fortune dans un testament rédigé en 2006. Mais un autre testament datant de 2002 attribuait toute la fortune de Nina Wang à une oeuvre de charité qu’elle avait lancée avec son mari, Teddy Wang, fortune de l’immobilier, et gérée par la famille.

Dans son jugement, le juge Lam Man-hon a estimé que le testament cité par Tony Chan était un faux et que celui de 2002 restait valable. Selon lui, il reflète la volonté longtemps assurée de Nina Wang de léguer sa fortune à une oeuvre de bienfaisance”. AP

CHARIA

NOUVELOBS.COM | 03.02.2010 | 13:14

Anwar Ibrahim, qui risque 20 ans de prison, dénonce une conspiration impliquant le Premier ministre.

Le chef de l'opposition Anwar Ibrahim, le 30 janvier 2010 (Sipa)

Le chef de l’opposition Anwar Ibrahim, le 30 janvier 2010 (Sipa)

Le chef de l’opposition malaisienne Anwar Ibrahim, accusé de sodomie et qui risque une peine de vingt ans de prison, a plaidé “non coupable” mercredi 3 février, au deuxième jour de son procès à Kuala Lumpur, tandis que l’accusation a affirmé détenir des preuves à charge.
“Les charges sont sans fondement (…) Elles sont inventées par des forces politiques qui utilisent l’accusation à leurs fins”, a dénoncé Anwar Ibrahim, devant la Haute Cour, annonçant qu’il plaidait “non coupable”. La veille, il a mis en cause l’actuel Premier ministre Najib Razak et son épouse, qui sont “personnellement impliqués dans la conspiration”. Il a annoncé son intention de les appeler à témoigner à son procès. L’entourage de Najib Razak a démenti toute pression du Premier ministre dans cette affaire.

Des traces ADN pour preuve

Les procureurs ont affirmé mercredi détenir des éléments prouvant la relation sexuelle entre Anwar Ibrahim et l’un de ses ex-collaborateurs, Mohamad Saiful Bukhari Azlan, 24 ans, qui a porté plainte.
Des traces ADN du sperme d’Anwar Ibrahim ont été découvertes au cours de tests médicaux menés sur Mohamad Saiful Bukhari Azlan, a annoncé Mohamed Yusof Zainal Abiden, procureur adjoint, à l’ouverture de l’audience. L’ensemble des éléments présentés par l’accusation “vont prouver, sans le moindre doute”, la culpabilité d’Anwar Ibrahim, selon lui.
Le magistrat a précisé que les faits s’étaient déroulés le 26 juin 2008 dans un appartement à Kuala Lumpur, et que Mohamad Saiful Bukhari Azlan avait fait des tests médicaux deux jours plus tard.

La sodomie anticonstitutionnelle ?

La justice de Malaisie, pays à majorité musulmane, réprime la “déviance sexuelle et les pratiques répréhensibles” par de lourdes peines d’emprisonnement. Le 19 janvier, elle a rejeté le recours d’un homme qui protestait contre l’interdiction de la sodomie, un délit passible de 20 ans d’emprisonnement. La Cour d’appel de Kuala Lumpur avait été saisie par Abdul Rahim Abdul Rahaman, un homme de 39 ans, qui faisait appel de sa condamnation à 60 ans de prison pour 22 actes de sodomie d’un adolescent de 14 ans. Il a affirmé que la relation était consensuelle.
La Cour a jugé que la prohibition de la sodomie, même entre adultes consentants, était constitutionnelle en Malaisie, un pays à majorité musulmane qui réprime la “déviance sexuelle” par de lourdes peines d’emprisonnement. “Nous avons argumenté que la loi (interdisant la sodomie) était anticonstitutionnelle car elle violait le droit à la vie privée et créait des inégalités entre les sexes”, a expliqué l’avocat de la défense, Fahri Azzat.
La Cour a rejeté ces arguments et confirmé la peine d’Abdul Rahim, un employé municipal également condamné à 22 coups de bâton.

Une machination

Anwar Ibrahim a mis en cause une machination du pouvoir destinée à l’éliminer de la vie politique. L’appel qu’il avait déposé pour avoir accès aux éléments de preuve (documents médicaux, relevés d’ADN…) sur lesquels s’appuient les accusations de sodomie portées à son encontre avait été rejeté début février. Interrogé sur ses chances d’être innocenté par la justice, Anwar Ibrahim a répondu : “Oui, à condition que le tribunal se prononce sur la base des faits et de la loi”.
“Mais, a-t-il ajouté, je n’ai pas très confiance dans le système car je crois que Najib Razak est directement impliqué” et tente “de détourner l’attention des affaires de corruption et des tensions qui montent” dans le pays.

Un retour en politique spectaculaire

Le chef de l’opposition, âgé de 62 ans, marié et père de six enfants, risque une peine de vingt ans de prison. L’ex-vice-Premier ministre a déjà passé six ans derrière les barreaux pour le même motif avant que le jugement ne soit cassé en 2004. Depuis lors, il a réussi un spectaculaire retour en politique, mettant en difficulté aux élections de 2008 la coalition majoritaire, Barisan Nasional, qui dirige la Malaisie depuis un demi-siècle. Le procès qui s’annonce comme un test de l’indépendance de la justice, pourrait durer huit mois, selon les avocats de la défense.

(Nouvelobs.com avec AFP)