Pierre-Antoine Souchard, le jeudi 24 décembre 2009 à 04:00

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En juillet, Ludovic Chabe a été renvoyé devant la cour d’assises de la Somme pour l’assassinat de son épouse Françoise. Un crime qu’il ne cesse de nier. La jeune femme de 24 ans a été étranglée le 26 février 2005 à leur domicile d’Humblecourt dans la Somme. C’est son mari qui avait alerté les secours, en découvrant le corps.

Saisie par la défense du mis en examen, la cour d’appel d’Amiens lui a donné en partie raison vendredi en demandant à un nouveau juge d’instruction des « investigations complémentaires ». « Mon client est satisfait d’avoir obtenu que l’enquête puisse se poursuivre », a déclaré à France-Soir Me Philippe Valent. Pour l’avocat, l’instruction n’a pas exploré toutes les pistes dans cette affaire – dont celle de l’amant de la jeune femme – mais elle n’a pas non plus exploité plusieurs indices, détruits ou mal conservés, comme un mégot de cigarette retrouvé près de la victime ou du sperme relevé sur son corps.

L’alibi de l’amant

La chambre de l’instruction demande notamment au juge instructeur de faire procéder à une nouvelle expertise médico-légale de Françoise Chabe afin de déterminer « avec plus de précision » l’heure de son décès. Les premiers experts saisis l’ont situé entre 6 et 10 heures du matin, plus probablement vers 8 heures, le 26 février 2005 ; les seconds vers 10 heures Un détail qui a son importance puisque le mari dit être arrivé à 10 heures à son domicile – les secours seront prévenus à 10 h 04 – après deux jours de garde à sa caserne de pompiers de Montreuil-sous-Bois qu’il a quittée vers 8 heures.

Le magistrat doit par ailleurs vérifier l’alibi présenté le jour du drame par celui qui a été brièvement l’amant de Françoise Chabe. Considéré par la défense du mari comme un suspect potentiel, cet homme affirme qu’il était chez lui, occupé à poser du carrelage. Lors de l’enquête, il avait caché sa relation adultérine avec la victime, interrompue trois semaines avant sa mort. De plus, sans avoir été informé que l’arme du crime était le foulard, il avait déclaré aux gendarmes avoir joué avec l’étoffe quinze jours avant le décès de la jeune femme. Des éléments troublants qui ne convainquent pas pour autant la famille de Françoise Chabe. « Mes clients demeurent convaincus de la culpabilité de Ludovic Chabe », a indiqué mercredi à France-Soir, leur avocat, Me Philippe Bodereau.

Edition France Soir du jeudi 24 décembre 2009 page 12


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