(AFP) –

NANTES — La Chancellerie a déposé un référé en expertise visant 12 entreprises et l’architecte Jean Nouvel pour des malfaçons constatées sur le palais de justice de Nantes, a-t-on appris mardi auprès de la Chancellerie.

Dans le palais de justice nantais entièrement paré de noir et de rouge, la moindre averse provoque l’arrivée de seaux multicolores dans la majestueuse salle des pas perdus pour étancher les fuites du plafond.

Depuis plusieurs mois ce sont les dalles de béton et pierre reconstituée de 30 kg qui ornent ses murs périphériques qui tombent une à une, pour l’instant sans faire de blessé même si la dernière a fait une chute de cinq mètres de hauteur.

“Je trouve ça inadmissible et tout à fait intolérable, il y a des procédures qui sont en cours et je souhaite qu’elles aillent jusqu’au bout”, a lancé lundi lors d’un déplacement en Loire-Atlantique la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie.

En tout neuf malfaçons ont été recensées, parmi lesquelles l’affaissement des lourdes portes des bureaux, créant des fissures, mais aussi des problèmes de chauffage.

“L’air chaud arrive par le plafond, mais descend rarement”, constate le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, qui précise que dans certains bureaux la température en hiver n’excède parfois pas les 10°.

Un référé expertise a été introduit le 28 décembre 2009 par la Chancellerie au tribunal administratif de Nantes, avant la fin de la garantie décennale, le bâtiment d’un coût de près de 55 millions d’euros ayant été inauguré en mars 2000, a précisé la Chancellerie.

Le référé concerne le cabinet de l’architecte Jean Nouvel et douze entreprises dont GTB Construction, une filiale de Bouygues. “La voie amiable n’a pas marché, nous demandons réparation des désordres”, explique Xavier Ronsin.

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2 réponses
  1. fna
    fna dit :

    Il faut savoir tout de même que l’entreprise générale BOUYER avait emporté ce marché en AFFIRMANT QU’ILS SERAIENT 20% moins chers que les autres… 20% ce n’est pas rien … C’est du discount!
    Comment voulez vous assurer la haute qualité des ouvrages dans ces conditions!
    Ne peut t’on pas déjà parler de mépris? Alors qu’un esprit de partenariat aurait dû prévaloir, l’entreprise générale BOUYER a voulu imposer sa manière de construire.

    Comment y sont ils parvenus?

    En trichant…

    Exemple:
    Les fermes portes qui ont étés posées et qui sont décris au marché comme devant être le modèle TN 93 ne possédait que le capot comme caractéristique commune avec ceux qui ont été effectivement posés! En clair, ils ont gardé le capot, et ont fait mettre un mécanisme meilleur marché, de moins meilleure facture…

    En utilisant toute la panoplie des économies à outrance…

    Savez vous combien de sous-traitants sur-pressurisés sont intervenus, et dans quelles conditions?

    En imposant sa logique économique en menant la guerre du temps avec l’architecte…

    Savez vous que le responsable de l’entreprise générale (mr Julienne) qui supervisait tous les corps d’états avait pour principale compétence d’avoir une formation de juriste… Et qu’il n’a eu de cesse d’organiser une véritable guérilla quotidienne basée sur une intense production de courrier, pour gêner le travail de l’équipe Nouvel logée au pied du bâtiment qui se construisait, à tel point que celle ci n’avait que très peu de temps pour arpenter le bâtiment pour effectuer son travail de contrôle dans de bonnes conditions.

    Savez vous qu’il faisait exécuter en toute hâte certains ouvrages en invoquant le sacro-saint respect du planning… En avertissant au dernier moment l’équipe de l’agence Nouvel. (pose des plafonds des salles d’audiences…)

    Effectivement, le recours a été lancé juste avant la fin de la décennale… Il était temps. L’enquête déterminera les responsabilités.
    Bref, le nom de Jean Nouvel est cité car il est célèbre, et c’est facile de le désigner coupable… Car s’il est bien évidement responsable de la conception et donc d’une grande part de la qualité du batiment, il est important de garder à l’esprit qu’il ne l’a pas construit seul, et que les intérêts de l’entreprise générale ont fait privilégier une démarche d’immédiateté de résultat au détriment de la logique du partenariat.

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