Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 12/10/2009 à 10:43 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Depuis plusieurs semaines déjà, le tribunal de Chongqing, la plus grande ville de Chine (sud-ouest), se prépare à cet événement. Un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place pour accueillir les quelques 260 accusés, parmi plus d’un millier de suspects interpellés depuis quelques mois.Un procès à sensation, puisqu’il va réunir 67 gros bonnets de la mafia, dont quelques milliardaires chinois, mais aussi une cinquantaine de membre du gouvernement ou du Parti communiste. Ils sont tous accusés d’avoir participé ou soutenu le trafic lié à la prostitution, aux jeux clandestins, à l’immobilier.
Parmi tous ces notables chinois, l’attention va se focaliser sur l’ancien chef de la police de Chongqing, Wen Qiang, devenu l’année dernière vice-président de la Cour suprême. On lui reproche aujourd’hui les protections accordées à la mafia, en échange de confortables pots-de-vin. En quelques années, ce haut fonctionnaire aurait amassé plus de 10 millions d’euros.
Cette opération de nettoyage a été lancée récemment par le chef du Parti communiste local, après les rappels à l’ordre de la part des plus hauts dirigeants du pays. A l’occasion de la récente réunion du Comité central, le président Hu Jintao a rappelé que la corruption est une des principales menaces pour la Chine. Mais en dépit de ces engagements, on remarque tout de même que la presse officielle reste très discrète sur ce procès.
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