[Mercredi 07/15/2009 11:33]
L’agriculteur Shaï Dromi, qui possède une ferme dans le Néguev, a été acquitté mercredi matin, au bénéfice du doute, par le tribunal de district de Beershéva après une longue procédure judiciaire. Il était poursuivi par la justice après avoir tué, il y a deux ans, un cambrioleur bédouin qui s’était introduit de nuit dans sa propriété. En revanche, les juges l’ont condamné pour port d’arme illégal.
Dans le verdict, les juges ont souligné que « les circonstances de cette affaire avaient été imposées à Dromi malgré lui alors qu’il ne souhaitait que mener une existence normale et éloigner le voleur ». Il a en outre été souligné que « Dromi avait senti que sa vie était en danger et avait donc tiré ». Autre précision qui a certainement pesé dans ce jugement: Dromi avait subi plusieurs attaques pendant des années et avait déjà déposé quinze plaintes.
L’un des juges n’a pas caché que malgré tout, la décision d’acquitter le prévenu n’avait pas été facile à prendre, « étant donné qu’il y avait eu mort d’homme et qu’un autre avait été grièvement blessé ». Il a rappelé que d’autres agriculteurs étaient venus témoigner, se plaignant eux aussi d’être victimes de harcèlements constants de la part de voleurs. Dans la ferme de Dromi, ces derniers avaient déjà brisé des clôtures, coupé des tuyaux, empoisonné des chiens et tué des oies alors que la police, de son côté, ne réagissait pas aux plaintes répétées de l’accusé.
Les faits se sont déroulés le 13 janvier 2007. Cette nuit là, Shaï Dromi a ouvert le feu sur quatre cambrioleurs bédouins qui étaient entrés dans sa ferme. L’un des malfaiteurs, Khaled Abou Tarash, âgé de 25 ans, a été atteint mortellement par les balles et l’un de ses complices a été grièvement blessé.
Plusieurs jours plus tard, Dromi était inculpé d’homicide par le tribunal. Dès l’ouverture de son procès, des centaines d’habitants de Kibboutzim et de colonies agricoles ont manifesté pour lui exprimer leur soutien, appuyés par plusieurs députés, en clamant: « Nous sommes tous Shaï Dromi ».
Suite à cette affaire, la Knesset avait adopté la « Loi Dromi », dégageant de toute responsabilité pénale une personne agissant contre un cambrioleur s’étant introduit dans sa maison. Les avocats de Dromi avaient alors demandé l’annulation de l’acte d’accusation présenté contre leur client.
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