thorel150.jpgAprès six années passées à la tête du parquet du tribunal de grande instance de Papeete, le procureur de la République, Jean Bianconi, cède sa place. Comme prévu – son nom circulait depuis plusieurs mois déjà – c’est son homologue du parquet d’Ajaccio, José Thorel, qui va hériter de son bureau et des nombreux dossiers qui y transitent. José Thorel aura passé cinq ans sur l’île de Beauté, avant de retrouver une Polynésie française qu’il connaît bien, pour y avoir exercé sept ans durant, de 1995 à 2002, les fonctions de juge au tribunal de première instance et de juge d’application des peines.

Le magistrat, officiellement nommé substitut du procureur général près la cour d’appel de Papeete pour exercer les fonctions de procureur de la République près le tribunal de grande instance de Papeete, le 9 juin dernier par décret du président de la République, a quitté la Corse en fin de semaine dernière rapportent nos confrères de Corse Matin.

Un portrait documentaire du magistrat bientôt à la télé

dna300.jpgEn Polynésie comme en métropole, l’arrivée à Tahiti de ce procureur de la République api est vécue comme annonciatrice d’un certain nombre de changements. Réputé “en bonne grâce auprès de l’actuel président de la République”, Nicolas Sarkozy, par son entourage, José Thorel succèdera à un Jean Bianconi étiqueté a contrario “chiraquien convaincu”, et largement controversé dans son approche des dossiers mettant en cause de près ou de loin l’ancien président de la Polynésie française, Gaston Flosse. Nommé à Papeete en 2003, après être passé par Nice, Aix-en-Provence ou Paris, Jean Bianconi s’était notamment illustré en tant que substitut du procureur de la République en Nouvelle-Calédonie. En 1988, il avait été pris en otage par les indépendantistes en compagnie du chef du GIGN et cinq autres gendarmes. Libéré, il joua par la suite le rôle de médiateur avant l’assaut de la grotte d’Ouvea. Le magistrat, partant à la retraite, devrait retrouver ses terres de Corse.

Réputé hermétique avec les journalistes, Jean Bianconi laisse en outre sa place à un José Thorel habitué desmédias, “inscrit dans la communication”. Pas plus tard que la semaine dernière, l’ex-procureur de la République d’Ajaccio faisait face aux caméras pour expliquer les conditions de la mort d’un jeune touriste de 19 ans, abattu d’une balle en pleine poitrine sur le parking d’une boîte de nuit par le videur de l’établissement. Le milieu nationaliste corse et ses multiples règlements de comptes sanglants l’ont également souvent propulsé sur le devant de la scène. Pour preuve de son ouverture à la presse, une équipe de télévision nationale l’a suivi pendant des mois pour un portrait documentaire qui devrait prochainement être diffusé, ajoutent nos confrères de Corse Matin.

Raphaël Pierre

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