Condamné à 3 ans de prison pour des braquages avec de fausses armes en région toulousaine.

Il a officié de décembre 2007 à juillet 2008.
Il a officié de décembre 2007 à juillet 2008.
Il a officié de décembre 2007 à juillet 2008.

Vendredi 10 juillet 2008, 11h30, un homme entre au crédit agricole de St-Martory. Il fait la queue et interrompt la guichetière. « Un homme m’a interpellé en s’excusant. Il avait une arme » raconte l’employée de la banque lors de son audition. Cyril Tavernelli, 30 ans, comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour cinq braquages et une tentative avortée.

De décembre 2007 à juillet 2008, le prévenu pénétrait tranquillement à visage découvert dans les agences avant de sortir son arme factice. Très organisé, il commandait une nouvelle arme à chaque braquage, et la jetait ensuite. Il n’exerçait aucune violence physique sur les employés ou les clients. Il s’attaquait aux banques en tant qu’institution. « Je déshumanisais complètement » s’explique-t-il à la barre. Malgré les fausses armes et l’intention de ne pas blesser, la peur des victimes a été bien réelle. C’est sur ce principe que les quatre avocats de la partie civile ont demandé au tribunal des dommages et intérêts. Pour le Procureur Kerne, la violence des faits ne doit pas être minimisée, « il faut mettre un terme à cette spirale de délinquance par de la prison ferme » assène-t-il pour conclure son réquisitoire. Il a demandé 4 années d’emprisonnement. Le visage de Cyril est fermé. La tête baissée, aucune expression ne traverse la barrière de son regard fixe. Son avocat, Me Vercelone a tenté lors de sa plaidoirie de reconstituer l’état psychologique particulier de Cyril à l’époque des faits. « Il a vécu un drame quelques mois auparavant en découvrant qu’il ne pourrait pas avoir d’enfant ». Jusqu’à son adolescence tous ses proches le décrivent comme « courtois, serviable ». Mais à 14 ans, il déménage en banlieue parisienne et fréquente les mauvaises personnes. Pour l’avocat de la défense cette interpellation est peut-être « une chance. On peut l’arrêter dans son processus ».

Cyril Tavernelli a souhaité reprendre la parole avant la délibération. Il a réitéré ses excuses aux victimes. « C’était un mauvais passage, j’ai baissé les bras. Je ne suis pas un grand bandit » s’explique-t-il. Le but de ses braquages était de gagner de l’argent facilement, mais jamais de « faire carrière » assure-t-il. Le tribunal l’a tout de même condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 1 an avec sursis.

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