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COMPARUTION IMMÉDIATE. Jugé hier pour avoir percuté une patrouille de policiers et tenté ensuite de s’échapper lors de sa garde à vue, Julien Gossard, un Bénédictin de 25 ans déjà cinq fois condamné par la justice, n’a pas échappé à la peine plancher requise par le parquet.
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C’est justement parce qu’il est bien connu des policiers locaux, notamment pour conduite sans permis, que ces derniers ont voulu l’interpeller, mercredi dernier peu après 14h30, en le croisant au volant d’une Peugeot 205. Après lui avoir donné l’ordre de s’arrêter, les quatre policiers comprennent vite que Julien Gossard n’obéira pas. Et le jeune homme va donner un bon coup de volant sur sa gauche qui a envoyé le véhicule des forces de l’ordre dans le bas-côté de la chaussée. Bilan : un agent sérieusement blessé avec une incapacité de travail de neuf jours, deux autres moins gravement touchés avec quatre jours d’arrêt de travail et un quatrième légèrement atteint. Julien Gossard reconnaît qu’il voulait prendre la fuite. Il dit s’être affolé à la vue des policiers, ayant peur de partir en prison et de ne pas être avec son amie qui doit accoucher en mai. Quant au coup de volant, il n’est pas intentionnel, assure le prévenu. “Mi té vois flou”, explique-t-il. La faute donc aux policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour le contraindre à s’arrêter. Les policiers donnent une version contradictoire. Selon eux, le gaz est parti au moment du choc, pas avant. Et en recherchant le conducteur en fuite, les fonctionnaires ont appris dans la bouche de celui-ci qu’il était bien content “d’avoir balancé le 4×4 de la police”.

“Il aurait pu être question d’homicide”

En garde à vue, Julien Gossard a simulé un malaise dans le but de se faire hospitaliser et fuir. Vite rattrapé, le Bénédictin s’est tellement débattu que les forces de l’ordre ont dû l’entraver aux mains et aux pieds. Face aux juges, le prévenu qui avoue avoir pris le volant pour aller fêter son anniversaire assure qu’il “regrette”. Des remords de circonstance, laisse entendre la substitut Hélène Bigot qui parle de faits extrêmement graves. “Il minimise mais il aurait pu être question d’homicide”. Sans parler de la facture : 24 000 euros le 4×4. Le ministère public a requis la peine plancher de trois ans dont un tiers avec sursis plus six mois ferme pour la tentative d’évasion. Me Vincent Fontaine a plaidé sur les “zones d’ombre” du dossier. Pour l’avocat, les violences volontaires ne sont pas caractérisées car Julien Gossard n’a pas foncé sur les policiers. Le prévenu a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis et obligation de travailler, ainsi qu’à deux mois ferme pour tentative d’évasion et 100 euros d’amende. Le tribunal a prononcé la confiscation de sa Peugeot 205

J.T.

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