Publié le dimanche 28 mars 2010 à 11H00

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Toute l”histoire est partie d”une donation des moines de Moiremont.

L”HISTOIRE est initiée par une donation. En 1200, les moines de l”abbaye de Moiremont donnent à Thibault III, comte de Champagne, la jouissance de la moitié des bois qu”ils détenaient. En 1203, une charte d”affranchissement accordée bet online casinos aux habitants de Pont-Sainte-Marie, aujourd”hui La Neuville-au-Pont, accorde « l”usage libre de l”eau et du bois ». En 1368, se sentant lésés par ce legs et cette charte, les habitants des communes de Maffrécourt, Moiremont et Florent-en-Argonne, obtiennent eux aussi la jouissance des bois des Hauts-Bâtis.
Le bois était une ressource indispensable à l”époque. Chauffage, constructions, il servait à peu près à tout. Frustrés par cette extension des droits d”usage des parcelles des Hauts-Bâtis, les riverains de La Neuville-au-Pont déposent un recours. La sentence tombe en 1369, le maître enquêteur donne raison aux habitants de la Neuville.
Le plus long conflit que l”histoire de France ait connu venait de démarrer.
Cinq siècles de procédures
A peu près en même temps que l”arrivée sur le trône de France de Louis XII, à la fin du XVe siècle. Les habitants de quatre communes argonnaises, Florent-en-Argonne, Moiremont, Maffrécourt et La Neuville-au-Pont, toujours opposée sur le droit d”exploitation des bois attisent à nouveau les braises du conflit. Désormais chaque commune réclame l”usage d”une même parcelle de bois destiné à chauffer les chaumières. Le conflit autour de la forêt des Hauts-Bâtis prend forme avec de nouvelles décisions de justice. En 1502, un premier jugement déclara l”usage des bois à égale part pour les habitants des quatre communes. Mais bien évidemment cette affaire anecdotique au départ, allait faire long feu.
A la suite de cette décision du Parlement, les tribunaux de l”époque, plusieurs habitants de Florent et de Moiremont, décidèrent d”aller couper du bois sur les terres qui revenaient aux habitants de la Neuville-au-Pont et de Mafrécourt. Un nouveau règlement est pondu. Les tensions réapparaissent après un redécoupage administratif de 1765. De nombreux recours apparaissent au sein des communes. Aux quatre précédentes viennent d”ailleurs se mêler les communautés de Vienne-la-Ville, Vienne-le-Château et de Saint-Thomas. C”était reparti pour un tour des tribunaux de France concernant la détention des bois des Hauts-Bâtis. Tribunal de grande instance de Sainte-Ménehould, l”Etat, tous les échelons rendent un avis.
Le 4 novembre 1821, le conseil municipal de la Neuville-au-Pont déclare l”arrêt de la Cour Royale de Paris valable. C”en est fini des procédures. Ça fait tout de même six siècles de tensions. Pour du bois.
Th.D.
Bibliographie : L”histoire de la Neuville-au-Pont par Jean Claude Léger.

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