L’homme aurait abusé de son autorité pour obliger des femmes à pratiquer des fellations et actes sexuels. L’accusé conteste les faits.

Un policier  (AFP)

Un policier (AFP)

Un policier marseillais de 36 ans comparaît, à partir de lundi 22 mars, devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour “viols et agressions sexuelles commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”. Il aurait imposé des actes sexuels à quatre jeunes femmes également à l’occasion de gardes à vue.

Officier de police judiciaire à la Brigade de répression des atteintes aux biens, le policier est suspendu de ses fonctions depuis l’été 2008, et comparaît détenu.

Une fellation au commissariat

Il est notamment soupçonné d’avoir obligé, le 24 juillet 2008, une jeune femme de 28 ans à lui pratiquer une fellation dans les toilettes de l’Evêché, le commissariat de police central de Marseille. La jeune femme venait d’être placée en garde à vue et une procédure pour “escroquerie et infraction à la législation sur les stupéfiants” venait d’être ouverte à son encontre.

Le mis en cause aurait alors fait comprendre à la victime qu’il pourrait se montrer compréhensif si elle était “gentille” avec lui. Il se serait ainsi dit prêt à abandonner les poursuites pour la petite dose de résine de cannabis retrouvée à son domicile. Mais la jeune femme a dénoncé les faits à des collègues de travail, qui ont alors prévenu l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

Un policier jusque-là “bien noté”

L’accusé ne faisait l’objet jusque-là d’aucune réprimande de la part de sa hiérarchie. Il est même présenté comme “bien noté“. Une plainte avait certes été déposée en 2005 pour des faits similaires d’ordre sexuel, mais elle avait été classée sans suite par le parquet.

A l’issue des nouveaux faits présumés dénoncés en juillet 2008, trois autres femmes allaient évoquer des faits identiques survenus lors de leurs gardes à vue respectives dans les mêmes locaux de police.

L’accusé conteste les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Gérard Bismuth, entend plaider l’acquittement pour les viols reprochés. Il encourt une peine qui peut aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mercredi soir.

(Nouvelobs.com avec AP)

NOUVELOBS.COM | 22.03.2010 | 10:26

Un homme de 63 ans est accusé d’avoir abusé de cinq neveux lors de parties de pêche organisées dans l’Eure. Il comparaît ce matin à Evreux.

La cour d’assises de l’Eure ouvre ce matin un pénible dossier : celui de Gérard M., retraité d’une collectivité locale et âgé de 63 ans, qui est accusé d’avoir violé et agressé cinq neveux entre 1992 et 2007. Une partie des faits, vu leur ancienneté, est d’ailleurs prescrite.
Les faits ont été révélés en février 2007, quand la plus jeune des victimes, un petit garçon âgé de 6 ans, a expliqué à sa mère qu’il avait été agressé par son oncle. Aussitôt les parents ont déposé plainte et c’est alors seulement que l’ampleur de l’affaire a été découverte. En garde à vue, l’oncle a expliqué qu’il avait non seulement abusé de ce neveu, mais de quatre autres. Deux d’entre eux ont été violés, les trois autres ont subi des agressions sexuelles.

Les parties de pêche se terminaient mal
« Il inspirait confiance, détaille l’avocat de l’accusé, Me Vincent Mesnildrey. Les parents lui confiaient les enfants. » Si les parties de pêche se déroulaient normalement, c’est une fois rentré dans son domicile de Gisay La Coudre que Gérard M. abusait des enfants, sans violence mais en leur faisant subir une certaine emprise psychologique.
« Cette histoire, c’est aussi celle du silence, regrette l’avocate des victimes, Me Corinne Bril. Certains parents, au vu de la procédure, ont su ce qui s’était passé. Ils n’ont rien dit, et ont laissé d’autres enfants devenir victimes. » Des enfants traumatisés au point que l’un d’entre eux « a fait une amnésie complète sur ce qui s’est passé ». « Une des victimes, confie l’avocate, a vécu ce calvaire pendant sept ans. »

« Il ne sait pas pourquoi il a commis ces actes, détaille Me Vincent Mesnildrey. Il voit un psychiatre depuis plusieurs années et il sait que ces actes ne sont pas admissibles. En garde à vue, il a lui-même confié aux gendarmes qu’il avait été violé pendant son enfance par des adultes chez qui il avait été placé. » Cet aveu n’a pas été confirmé par l’enquête, les faits étant trop anciens, mais les expertises psychiatriques et psychologiques, « qui ne révèlent pas de perversion ou d’aliénation », semblent indiquer que cet aveu serait crédible. « Il s’est laissé submerger par ce passé », estime Me Vincent Mesnidrey, pour qui son client est « curable, réadaptable et ne présente pas de risque de récidive ».
Pour ces viols aggravés, Gérard M. encourt une peine de 20 années de réclusion. La cour d’assises de l’Eure doit rendre son verdict vendredi soir.

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Article paru le : 12 novembre 2009

CLICANOO.COM | Publié le 7 novembre 2009

C’est un accusé immature, odieux et suicidaire qui s’est présenté ce matin à la cour d’assises. Après avoir récusé son avocat, il s’est comporté d’une manière ignoble face à la victime, une nouvelle fois outragée, avant d’insulter l’avocat de la partie civile.

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C’est sur un coup de tonnerre qu’a débuté ce dossier. Mis en examen pour le viol sur une enfant de 11 ans avec arme et séquestration, William Payet a reconnu les faits durant sa garde à vue et lors de l’instruction, même s’il les banalisait. Hier, en début d’audience, William Payet décide de changer son mode de défense en niant catégoriquement les faits avant de récuser son avocat Me Frédéric Hoarau du barreau de Saint-Pierre. C’est donc seul que l’accusé veut se défendre en annonçant : “Je conteste tout”. Le 10 novembre 2003, vers 16 heures, la victime quitte le domicile de sa mère pour se rendre chez son père à deux kilomètres de distance. Sur le chemin, elle croise William Payet. Celui-ci la saisit par-derrière et l’entraîne dans un bois. Là, il lui dit qu’il est un terroriste ami de Ben Laden, qu’il a un pistolet. Il l’oblige à boire du rhum à fumer du zamal et durant 12 heures, il la viole à plusieurs reprises, lui infligeant de multiples relations. Il ne la relâche que le lendemain à 4 heures du matin. Entre-temps, sa famille a entamé des recherches. William Payet ne sera interpellé que trois ans plus tard lors d’une autre agression sexuelle et confondu par les tests ADN. Devant la cour, le comportement de William Payet est toujours à la limite de l’outrage. Il repousse la justice, affirme qu’elle est à deux vitesses et que la seule qu’il accepte est celle du “créateur”. Il poursuit en expliquant que, comme son père qui l’avait agressé sexuellement lorsqu’il était petit n’avait jamais été condamné, lui avait aussi le droit de faire ce qu’il voulait. Puis, un incident ignoble intervient alors que la jeune victime dépose. Lorsque le président l’interroge sur cette déposition, William Payet se lève d’un bond, tente de baisser son pantalon et s’écrit, “si elle dit que je l’ai violée, elle n’a qu’à venir identifier mon sexe”. Déjà particulièrement traumatisée de revivre la scène devant le tribunal, la jeune victime s’effondre en larmes tandis que l’accusé est amené par l’escorte vers la geôle au moment même où le bâtonnier Georges-André Hoarau, le conseil des parties civiles, explose. “Vous êtes un monstre. Je suis désolé que la peine de mort n’existe plus pour un type comme lui.” Une suspension d’audience est ordonnée afin de calmer les esprits. La reprise sera consacrée à l’examen de la personnalité. L’expert psychiatre remarque que le sujet est “immature déstructuré, intolérant aux frustrations, enclin à l’exploitation d’autrui pour la satisfaction de ses désirs. Il est antisocial avec une volonté de minimiser son implication”.

“Jugez-le comme si c’était votre petite fille”

Le psychologue va beaucoup plus loin en le décrivant comme ruminant ses rancunes et refusant de se remettre en cause. Les deux experts sont d’accord sur la difficulté de réinsertion de l’accusé s’il ne fait pas lui-même la démarche de se rendre chez un spécialiste. La plaidoirie de Georges-André Hoarau, pour la partie civile va être sanglante. L’avocat, sans mâcher ses mots, va s’adresser directement à l’accusé. “Vous n’êtes qu’un parasite, un prédateur. Votre existence n’aurait jamais dû avoir lieu. Avoir un fils comme vous, je me maudirais alors que je remercierais le ciel d’avoir une fille comme elle. Vous êtes un tartuffe, un imposteur, un être que la terre ne devrait pas porter,” poursuit l’avocat de la partie civile. “Il ne faut pas banaliser les actes”, explique encore l’avocat sudiste. “J’avoue que je suis amer de payer des impôts pour ce type d’individu”, termine Georges-André Hoarau en interpellant les jurés. “Jugez-le comme si cette petite fille était la vôtre”. Pour le procureur général, “la culpabilité est évidente. Les empreintes génétiques ne mentent pas”. “Il est dangereux au sens social”, termine Raymond Doumas en requérant une peine de 20 ans de réclusion criminelle avec un suivi sociojudiciaire. Comme le veut le droit français, c’est l’accusé qui prend la parole en dernier. À part insulter l’avocat de la partie civile et proclamer que la justice est à deux vitesses, William Payet ne dira rien qui pourrait lui faire bénéficier de circonstances atténuantes. Bien au contraire. Il faudra moins d’une heure aux jurés pour le reconnaître coupable des faits et le condamner à 20 années de réclusion criminelle dont les deux tiers de sûreté. De plus, la cour a décidé de lui infliger un suivi sociojudiciaire de 10 ans avec une peine de 5 ans au-dessus de la tête. La peine maximale

Jérome Leglaye

Un homme de 33 ans comparaîtra à partir de demain devant la cour d’assises de Créteil (Val-de-Marne) pour avoir violé en guise de représailles un jeune homme auquel il reprochait d’entretenir une relation avec son ex-concubine. L’accusé, déjà condamné pour des faits de violences, est poursuivi pour “viol avec usage d’une arme”. Ses deux anciens beaux-frères, accusés de l’avoir aidé à perpétrer son crime, sont poursuivis pour “complicité de viol”. Les accusés sont d’origine ou de nationalité algérienne.

Le soir du 18 février 2007, l’accusé s’était rendu en compagnie de ses beaux-frères au domicile de son ex-compagne, à Cachan (Val-de-Marne), où cette dernière se trouvait avec son nouveau compagnon, un jeune homme d’origine africaine âgé de 21 ans. Tandis que l’un des frères retenait la femme dans sa chambre, l’ancien concubin s’en était pris violemment au jeune homme en le violant avec une barre en bois.

Profitant d’un moment d’inattention de ses agresseurs, le jeune homme avait alors réussi à s’enfuir par la fenêtre de l’appartement situé au rez-de-chaussée et à prévenir la police. Une patrouille l’avait retrouvé sur la voie publique, souffrant de multiples contusions. Quelques heures plus tard, la jeune femme s’était présentée au commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), en état de choc, pieds nus. Interrogée par les policiers, elle racontait s’être enfuie après avoir été séquestrée par sa famille et confirmait les faits survenus au cours de la soirée.

L’enquête policière, par la suite, avait mis en lumière les relations orageuses entre la jeune femme et sa famille, qui ne supportait pas la relation qu’elle entretenait avec son compagnon et qui lui reprochait de mal s’occuper de ses enfants.

AFP
04/11/2009 |

Trois Niortais et un Poitevin sont jugés depuis mardi à La Roche-sur-Yon.
La journée d’hier a été marquée par le réquisitoire de l’avocate générale.

E lle n’a jamais manifesté qu’elle ne voulait pas. Elle aurait dit non, j’aurais dit à mes amis de ne pas la toucher, déclare Ali Youssouffi, l’un des accusés du procès de viol collectif, après une soirée en discothèque le 18 mars 2008 (NR de mercredi et jeudi)). Mercredi, les jurés vendéens avaient entendu ses copains raconter avec des regrets cette triste nuit. « Oui, j’ai tenté d’avoir un rapport avec la jeune fille. J’ai eu un blocage. Jusqu’à maintenant, je n’accepte pas le terme de viol. Pour nous, dans notre tête, elle était consentante », objecte Ali.
Lida Madi Abdou, le locataire de l’appartement à Mouilleron-en-Pareds où se sont déroulés les faits, était là en « spectateur » : « La jeune fille n’était pas bien du tout. Sur le coup, je ne me suis pas posé de questions. » Selon ses déclarations, il s’est absenté pendant près d’une heure, mais il n’a pas eu qu’un rôle passif. Le président de la cour d’assises, Pierre Hovaëre, lui fait observer : « Vous ne pouviez pas ignorer ce qui passait : vous avez fourni des préservatifs. »

“ Si j’avais été à jeun ”

Comment se comportait la jeune fille ? « Elle ne bougeait pas. » Le jeune homme tente de se dédouaner : « Si j’avais été à jeun, les choses ne se seraient pas passées de la même manière. » C’est lui et Ali qui ont demandé aux autres d’arrêter. Quand l’adolescente a repris un peu conscience, elle a révélé son âge, ce qui apparemment a suscité une certaine inquiétude dans le groupe de Maorais : « On nous a dit, chez nous à Mayotte, qu’on n’avait pas le droit d’avoir une relation sexuelle avec un mineur. Alors, on a eu peur », explique Ali. Le président le reprend : « Qu’elle ait 17 et 18 ans, cela ne change rien. Le problème est celui du consentement. »
Y avait-il consentement ou pas ? « A aucun moment, elle ne peut afficher son refus. Elle était inconsciente : Ils rigolaient, ils buvaient, ils regardaient un film porno en abusant d’elle », affirme Me Peggy Boucher, l’avocate de Carole (1), en demandant aux jurés de la reconnaître comme une victime.

“ C’est une tournante ”

Me Éric Gomot, qui défend les parents, enfonce le clou : « C’est une tournante, un viol collectif. A qui va-t-on faire croire le contraire ? »
L’avocate générale, Emilie Rayneau, demande quinze ans de réclusion contre trois des accusés : Ismaël Ahmed, Ali-Hadhuiri Youssoufi, Djaffar Assani ; et douze ans contre Madjidhoubi Tadjidine « parce qu’il était jeune et qu’il a été entraîné par le phénomène de groupe ». Concernant Lida Madi Abdou, elle requiert deux ans de prison dont quinze mois avec sursis. L’avocate générale qualifie de « monstres » ces hommes qui ont fait de cette jeune fille « leur chose pour assouvir leurs bas instincts ».
Ces peines, Me Alain Fouquet, l’avocat d’Ali-Hadhuiri Youssoufi, les considèrent comme « totalement décalées ». « J’ai acquis cette conviction qu’Ali s’est trompé de bonne foi sur le consentement de la jeune fille. Vous devez l’acquitter. Sinon, on doit tenir compte de l’interprétation d’une situation dont il n’a pu mesuser les conséquences. »
Le procès se termine aujourd’hui avec la suite des plaidoiries et le verdict.

(1) Prénom d’emprunt.

INFO JUDICIAIRE SELECTIONNEE POUR VOUS PAR INTIME CONVICTION

Un musicien folklorique équatorien affirme que la jeune autiste était consentante pour une sexualité de groupe au fond d’un bois en 2002. Chemise blanche, brodée de motifs traditionnels, teint bistre et longue chevelure de jais, c’est en parfait indien Quechua de la Cordillère des Andes que César Atahualpa Pillajo Cordova est apparu hier dans le box de la cour d’assises du Var.

« Buenas tardes senores », a-t-il lancé à la cour. Car pour vivre depuis 1997 de sa musique dans le sud de la France, se produisant sur les marchés du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône, ce ressortissant équatorien de 41 ans n’en maîtrise par pour autant la langue de Molière.

Pas suffisamment en tout cas pour se défendre utilement de l’accusation qui pèse sur lui : le viol en réunion, avec trois autres musiciens folkloriques, d’une jeune autiste de 17 ans, le 30 août 2002 à Draguignan.

C’est donc par le truchement d’une interprète qu’il a indiqué au président Tournier qu’il avait effectivement eu des relations sexuelles avec la jeune fille, mais que celle-ci était consentante.

Recherché en Equateur

Recherché depuis septembre 2002, en vertu d’un mandat d’arrêt international, César Pillajo Cordova a été arrêté le 24 octobre 2008 à Cavaillon, porteur de faux papiers espagnols au nom de Fernando Pineda.

Il vivait depuis quelques mois à Avignon, en compagnie d’une Colombienne de 22 ans qui lui a depuis donné un fils. Son ex-épouse équatorienne et ses trois premiers enfants vivent quant à eux en Espagne.

En détention provisoire depuis un an, César Pillajo Cordova n’a, à son casier judiciaire, qu’une seule condamnation, les dix-huit ans de réclusion infligés par défaut criminel en mars 2006 par les assises du Var pour la présente affaire. Une sanction mise à néant par son arrestation, ce qui lui permet de se présenter face à ses juges en bénéficiant de la présomption d’innocence.

Les faits seront évoqués plus avant aujourd’hui. On a cependant eu un aperçu de la ligne de défense de l’accusé, à travers les dépositions de quelques témoins de moralité, qui ont tous décrit un homme sympathique, bon vivant, bon père de famille.

Handicap apparent ?

Selon eux, c’est la jeune fille qui a abordé les musiciens et s’est montrée provocante avec eux. En raison de la barrière de la langue, il a pu ne pas comprendre ce qu’elle lui disait.

En tout cas, il ne s’est pas aperçu du handicap mental de l’adolescente. Et si elle était à ce point vulnérable, était-il bien prudent pour ses parents de la laisser se promener seule en ville ?

A l’expert psychologue, César Pillajo Cordova a décrit une espèce de fascination qu’avait la jeune fille pour les musiciens du groupe ” Altuneros “, rencontrés alors qu’ils se produisaient dans une rue piétonne du centre de Draguignan. Elle restait très près d’eux, leur touchant les cheveux.

« Cette jeune fille avait un âge mental de 6 ans, a précisé Me Lionel Escoffier, aux intérêts de ses parents. Elle adorait les histoires de cow-boys et d’indiens. Elle a pu être fascinée par les longs cheveux noirs de ces indiens-là. »

Cette grande naïveté due au handicap était-elle perceptible au premier abord par les interlocuteurs de la jeune fille ? C’est l’un des points essentiels de ce procès.

Attention aux arnaques des marabouts

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Crédit Photo : TF1/LCI

Plusieurs dizaines d’arnaques par des marabouts sont recensées chaque mois en France. Une victime témoigne.

  • Un homme de 59 ans comparaît à partir de lundi devant les assises des Hauts-de-Seine pour des viols sur huit jeunes femmes lors de séances “purificatrices”.

– le 12/10/2009 – 10h55

Selon lui, les actes sexuels avaient parfois un caractère “purificateur”. Un “guérisseur traditionnel” africain qui “exerçait” à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, comparaît de lundi à mercredi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour des viols sur huit jeunes femmes. L’accusé, originaire du Niger et âgé aujourd’hui de 59 ans, est poursuivi pour viols sur personnes vulnérables, administration de substances nuisibles, exercice illégal de la profession de médecin et séjour irrégulier en France.

Retour sur les faits. Mars 2006, une jeune femme porte plainte en expliquant avoir été violée lors d’une soirée. Elle admet finalement s’être rendue chez un “guérisseur” pour soigner une souffrance persistante au genou. Selon son récit de la séance, l’homme lui a fait boire une mixture qui lui a donné d’immédiats vertiges. De fil en aiguille, les enquêteurs prennent contact avec de nombreuses autres femmes se plaignant de faits similaires.

Il encourt 20 ans de prison

Interpellé en septembre 2006, le suspect admet son activité de “guérisseur traditionnel”, en réfutant le terme de “marabout“. Au terme de l’information judiciaire, la juge d’instruction estime qu’il a avoué au moins quatre pénétrations sexuelles, mais ses positions fluctuantes ont laissé des zones d’ombre. S’il a reconnu des actes sexuels, il a également déclaré que certaines des jeunes femmes étaient consentantes et, dans certains cas, il a tout simplement nié les faits.

Certaines victimes elles-mêmes ont changé de version devant les enquêteurs et quelques jeunes femmes interrogées ont dit n’avoir rien à reprocher à l’accusé, qui semblait “exercer” de manière fréquente à Colombes, au domicile d’une amie. L’homme, en détention provisoire depuis son arrestation, encourt vingt ans de réclusion criminelle.

(D’après agence)

Accusé de viols, le “guérisseur” s’explique sur son passé judiciaire

[ 12/10/09  – 16H42 – AFP  ]

© AFP/Archives – Thomas Coex


Dès l’ouverture de son procès lundi pour viols devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, un “guérisseur traditionnel” a dû s’expliquer sur une précédente condamnation en 1996 pour une “agression sexuelle”, déjà dans le cadre de son activité.

Agé aujourd’hui de 59 ans, l’accusé, qui se fait appeler Ousmane, comparaît jusqu’à mercredi pour viols sur huit jeunes femmes considérées comme vulnérables et qui l’accusent de les avoir droguées pour profiter d’elles.

Crâne rasé avec de fines lunettes, l’homme originaire du Niger a été interrogé lundi matin sur son passé, notamment depuis son arrivée en France au début des années 70.

En 1996, le tribunal correctionnel de Montauban l’avait déjà condamné, en comparution immédiate, à 30 mois de prison ferme pour une agression sexuelle qu’il nie toujours aujourd’hui.

“J’avais un avocat commis d’office (…) J’avais demandé qu’il fasse appel, mais il ne l’a pas fait”, a-t-il déclaré devant les jurés.

Dans une autre procédure, datant de 1993 et ouverte pour viol par le commissariat d’Antony (Hauts-de-Seine), il avait bénéficié d’un non-lieu.

S’exprimant avec aisance, l’accusé a raconté qu’il s’était lancé dans l’activité de “guérisseur traditionnel” depuis le début des années 90.

Venu en France dans le cadre de ses études de philosophie, il avait travaillé plusieurs années dans l’édition puis s’était retrouvé sans emploi après un licenciement.

Dénué de tout diplôme ou études de médecine, mais doté selon lui d’un don de voyance à travers les coquillages, il a expliqué que son activité consistait principalement en des “bains” et des “massages (…) sur tout le corps”.

Resté plutôt flou et évasif, il a aussi parlé d’un “travail d’épanouissement de l’individu”.

Les jurés ont tranché : Michel Collet, infirmier psychiatrique accusé de plusieurs viols, a été condamné à quinze années de réclusion, après trois heures de délibération. Mis en ligne à 8h30. Commentez.

Viol par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions et agression sexuelle sur personne vulnérable. Tels étaient les chefs d’accusation, lus au premier jour du procès de Michel Collet, infirmier psychiatrique, né le 11 avril 1952.
Hier, les jurés de la Cour d’assises de la Meuse ont délibéré, durant près de trois heures, et condamné l’accusé à quinze ans de réclusion.
Il aura fallu trois jours de procès pour faire le tour de cette affaire, qui compte quatre victimes et trois parties civiles. Hier matin, l’avocat des parties civiles, Me Christophe Hechinger, a plaidé pour que les victimes puissent essayer de se reconstruire. « C’est un prédateur qui a choisi, grâce à sa connaissance des dossiers médicaux des patients de l’hôpital Desandrouins de Verdun, des proies faciles. Des faits particulièrement ignobles sur des personnes fragiles. Ce ne sont pas des pulsions sexuelles, mais bien des actes que l’on pourrait qualifier de prémédités », plaide l’avocat, en mettant l’accent sur la crédibilité des victimes, qui, malgré leurs traitements médicamenteux lourds, n’ont jamais changé leurs déclarations.

Pas en état de refuser


Le silence de l’accusé, lors d’une mise à pied au début de l’affaire, comme s’il s’attendait à cette sanction, a également été évoqué par l’avocat. La découverte pendant sa fouille, au cours de son placement en garde à vue, d’un emploi du temps correspondant aux jours de l’agression, son caractère autoritaire, largement expliqué par les membres de sa famille venus témoigner à la barre, sont autant d’éléments qui ont certainement pesés sur la décision des jurés.
L’avocat a aussi insisté sur les traits communs entre trois des victimes, violées une première fois dans leur jeunesse. Insistant sur le fait qu’elles n’étaient pas consentantes, mais certainement pas en état de refuser des rapports sexuels.
Égratignant au passage la chape de plomb qui recouvre l’établissement hospitalier. « Ce n’est pas parce que la hiérarchie a été défaillante au niveau de ses agissements qu’il doit être excusé. »
Lorsqu’il prend la parole, l’avocat général, Jeanne-Chantal Capiez, rappelle le nombre des victimes connues mais évoque également celles qui n’ont rien dit, alors qu’apparemment tout le monde savait. « Une dizaine de personnes se sont plaintes de ses agissements. Il est coupable purement et simplement. Il nie les faits et dans un tel déni, il aura certainement des difficultés pour se soigner. Mais des techniques existent et il ne faut prendre aucun risque à sa sortie de prison. Le risque zéro n’existe pas avec lui. Je requiers dix-huit années de réclusion, suivies de dix ans d’obligation de soins et d’une interdiction de séjour dans le département. »

Maintenu dans ses convictions


Après une suspension d’audience d’une quinzaine de minutes, Me Jean-Jacques Leninger, pour la défense, prend la parole à son tour. Pour lui, l’enquête et le procès ont été orientés pour faire plonger son client. « Ce n’est pas un monstre. C’est un homme normal qui a travaillé. Était-il nécessaire de faire défiler toutes les personnes de sa famille qui lui en veulent parce qu’il a eu une maîtresse ? De reparler de faits prescrits ? Il est interdit d’y faire allusion. Je m’insurge, ce réquisitoire n’est pas correct. Le fond de cette affaire ? Un casier judiciaire néant, il n’y a pas de preuves. Les plaintes viennent de personnes malades, confinées dans un endroit clos, où il y a des tendances à fantasmer. Certaines ont des hallucinations. À une époque, on disait que la vérité sortait de la bouche des enfants, on en est revenu. Il y a des insuffisances dans cette enquête. »
L’avocat reprend les déclarations de chaque victime, montrant les failles du dossier. « C’est l’acquittement qui doit prévaloir », conclut-il. L’accusé est, quant à lui, resté attentif et calme et comme personne n’a vraiment essayé, durant tout le procès, de le pousser dans ses derniers retranchements, il a pu se maintenir dans ses convictions.
Michel Collet a quitté le box des accusés, menottes aux poignets, pour regagner la prison et y purger sa peine, évaluée par les jurés à quinze années de réclusion. Il devra subir des soins, ne pas entrer en relation avec ses victimes à sa sortie et réparer les dommages causés. S’il ne respectait pas ses obligations, il devra purger deux années de plus.

Pascal NAJEAN

INFO JUDICIAIRE SELECTIONNEE POUR VOUS PAR INTIME CONVICTION

La Cour d’assises de Seine-et-Marne a condamné vendredi un homme reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles à 30 ans de réclusion criminelle. Certains de ses crimes ont été commis sur des mineurs.


Un homme de 45 ans a été condamné vendredi soir à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Seine-et-Marne pour des viols et des agressions sexuelles dont certains commis sur des mineurs. Il a également été condamné à 7 ans de suivi socio-judiciaire.

Les faits reprochés ont tous été commis en 2005 dans plusieurs villes du sud du département où, se servant d’une arme et parfois cagoulé, il menaçait ses victimes avant de les contraindre à des rapports sexuels. Certains des sévices ont été commis sur des mineures. Il lui est également reproché d’avoir procédé à l’arrestation, l’enlèvement et la séquestration de certaines de ses victimes, dont une est restée séquestrée pendant six jours.

A la sortie de l’audience, son ancienne compagne s’est dite “soulagée d’avoir témoigné au procès”, le décrivant comme quelqu’un de “très violent, très possessif” qui “voulait tout contrôler”. Aujourd’hui âgée de 24 ans, elle a passé près d’un an avec lui, “terrorisée” pendant les derniers mois après qu’il l’eut empêchée d’être en contact avec sa famille, a-t-elle expliqué. Ensuite, elle a été obligée, selon elle, de s’installer dans le sud de la France afin de lui échapper.