De ASSOCIATED PRESS (CP) –

LE CAIRE — Vingt-six personnes, dont cinq Palestiniens, deux Libanais et un Soudanais, ont été inculpées en Egypte d’espionnage pour le compte du Hezbollah, de complot terroriste et de trafic d’armes vers la Bande de Gaza.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a démenti toute tentative de déstabilisation de l’Egypte mais a reconnu y avoir dépêché un agent pour superviser les livraisons d’armes à destination de la Bande de Gaza.

Le procureur Abdel-Meguid Mahmoud a renvoyé les suspects devant la Cour d’urgence pour la sûreté de l’Etat, un tribunal spécial où les procédures sont rapides et sans appel. Il a également émis un mandat d’arrêt contre trois Egyptiens toujours recherchés et Mohammed Qabalan, un haut responsable du Hezbollah. Les autorités libanaises affirment pour leur part ne pas avoir encore reçu de demande d’extradition pour Mohammed Qabalan.

La date du procès n’a pas encore été fixée.

Dix-huit personnes sont inculpées pour avoir fourni au Hezbollah depuis 2005 des informations sur les horaires du Canal de Suez ainsi que sur les déplacements des touristes dans le Sinaï.

Les deux Libanais sont accusés d’avoir fourni de l’argent et une expertise technique pour acquérir des explosifs en vue “d’actions pour déstabiliser la sécurité et l’ordre public”.

Au moins trois des inculpés se voient reprocher d’avoir creusé des tunnels entre l’Egypte et la Bande de Gaza à des fins de contrebande. D’autres sont accusés d’avoir trouvé des hébergements pour des activistes ayant franchi la frontière.

C’est la première fois que des personnes sont inculpées en Egypte pour leur implication dans la construction de tunnels et la contrebande entre l’Egypte et la Bande de Gaza.

AP | 28.07.2009 | 08:37

Le tribunal antiterroriste de Salé a condamne mardi matin Abdelkader Belliraj, le ressortissant maroco-belge à la prison à perpétuité pour “atteinte à la sécurité de l’Etat”.

Il était accusé d’avoir dirigé un réseau terroriste de 34 membres au Maroc et à l’étranger. Le procureur avait requis la peine de mort contre lui.

Les 34 autres co-accusés ont été condamnés à des peines allant de 30 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis. Dès que le juge a fini de lire l’énoncé du verdict, les parents des accusés qui étaient à l’intérieur de la salle du tribunal ont commencé à scander des slogans dénonçant le jugement.

Le service d’ordre a eu beaucoup de difficultés pour calmer les familles des accusés qui ont estimé que les jugements prononcés étaient trop sévères.

A l’intérieur du box des accusés, les prévenus faisaient des signes de victoire et scandaient des slogans contre le système judiciaire marocain.

A la sortie du tribunal, Sakina Kada, épouse du journaliste Abdelhafid Sriti de la chaîne libanaise “Al-Manar” a déclaré que le verdict était trop sévère et que la cour n’avait pas une seule preuve tangible contre les accusés.

Elle a estimé qu’elle “attendait une solution politique à cette affaire parce qu’elle était probablement trop compliquée pour le système judiciaire”.

De son côté, Toufiq Idrissi, avocat d’Abdelkader Belliraj, a émis le souhait de voir la cour d’appel rendre des jugements plus équitables bases sur des faits concrets et tangibles et non sur les intentions des accuses il y a 30 ans”.

Au moment ou la cour délibérait, les proches et amis des accusés avaient organisé près du tribunal un sit-in avec des bougies et demandaient l’acquittement pur et simple des prévenus.

Les membres de ce réseau étaient poursuivis pour “atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat”, “association de malfaiteurs en vue de préparer et commettre des actes terroristes”, “meurtre avec préméditation”, “tentative d’homicide volontaire avec préméditation”, “vol qualifié et tentative de vol qualifié” et “détention illégale d’armes et d’explosifs”.

Parmi les accusés figuraient Mustapha Moâtassim et Mohamed El Marouani. Ces chefs de deux partis dissous par décret gouvernemental en février 2008 ont été condamnés tous les deux à 25 ans d’emprisonnement. AP

(AFP) –

BOMBAY, Inde — L’accusé pakistanais au procès des attentats islamistes de Bombay en Inde a demandé mercredi au tribunal de le condamner à la peine de mort, après avoir avoué pour la première fois avoir commis un massacre dans la capitale économique indienne fin 2008.

Lors de débats, ouverts à la presse, entre le juge M.L. Tahaliyani du tribunal spécial de Bombay et Mohammad Ajmal Amir Iman, alias “Kasab”, le magistrat l’a interrogé: “Voulez-vous subir le châtiment des hommes ou celui de Dieu?”.

“Allez-y et pendez moi!”, a répondu le Pakistanais de 21 ans. L’unique survivant du commando qui avait attaqué la mégapole de 18 millions d’âmes du 26 au 29 novembre 2008 avait provoqué un coup de théâtre lundi en décidant de “plaider coupable” et de “passer aux aveux”.

Jugé depuis avril, le jeune homme plaidait jusqu’à présent non coupable et rejetait ses 86 chefs d’accusation, dont celui d'”actes de guerre” contre l’Inde. Prenant le juge, le procureur et son avocat par surprise, il a raconté comment s’étaient déroulées les attaques contre des hôtels de luxe, la gare centrale, un café-restaurant touristique et un centre juif, faisant 174 morts, dont ses neuf comparses et 26 étrangers.

Le 26 novembre au soir, lui et son complice Abu Ismaïl avaient été filmés par des caméras de surveillance et vus par une centaine de témoins ouvrir le feu et lancer des grenades dans la gare de Bombay, assassinant 52 personnes et faisant 109 blessés.

Armé d’un fusil AK-47, le duo avait poursuivi son équipée meurtrière en tirant au hasard sur des passants et des officiers de la police, abattant même le chef de l’escadron antiterroriste de la ville.

“Kasab” encourt la peine de mort en Inde.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

REUTERS | 20.07.2009 | 17:53

Par Rina Chandran

BOMBAY (Reuters) – L’unique auteur survivant de la série d’attaques qui avaient fait 166 morts fin 2008 à Bombay a créé la surprise au tribunal en décidant de plaider coupable des 86 chefs d’accusation retenus contre lui.

Ce Pakistanais de 21 ans dénommé Mohammad Ajmal Kasab avait été filmé une kalachnikov en main par une caméra de surveillance à la gare principale de Bombay et capturé vivant, contrairement aux neufs autres assaillants qui avaient visé des hôtels de luxe et un centre culturel juif.

Lors d’un interrogatoire de routine d’un témoin de ces violences qui se sont étalées sur trois jours, du 26 au 28 novembre, l’accusé s’est levé à l’étonnement général en déclarant au tribunal : “J’ai quelque chose à dire. Je veux passer des aveux”, a raconté à la presse le procureur Ujjwal Nikam.

“Il a avoué son rôle et son implication dans ces attaques qui ont fait tant de morts, aussi bien au niveau de leur planification et que de leur exécution”, a dit le commissaire de police qui a dirigé l’enquête, Rakesh Maria. Ses trois heures d’aveux ont été enregistrées.

Kasab, qui encourt la peine de mort, n’est que l’un des 38 accusés dans ce procès, la plupart des autres étant réfugiés au Pakistan, à en croire les autorités de New Delhi, qui ont gelé, après les attaques de novembre, les pourparlers en cours visant à assainir leurs difficiles relations avec Islamabad.

UN NOM INDIEN JETE EN PATURE?

Le procureur Nikam s’est dit ébranlé par les aveux de Kasab mais aussi circonspect. “Il y a des détails contradictoires avec sa première confession et certaines choses qui devront être clarifiées devant la cour, comme le timing de cette confession et les raisons de sa volte-face”, a-t-il dit.

Kasab avait passé des aveux devant les policiers peu après sa capture, mais il est par la suite revenu dessus, affirmant qu’ils lui avaient été extorqués sous la contrainte.

Un des éléments nouveaux dont il a fait état lundi est qu’un Indien répondant au nom d’Abou Jundal lui aurait appris ainsi qu’à ses complices des rudiments d’Hindi avant les attentats. L’Inde s’est jusqu’à présent insurgée contre l’idée que les assaillants aient bénéficié de complicités locales.

Le procureur Nikam a émis l’hypothèse que ce nom d’Indien avait été jeté en pâture par Kasab au tribunal pour détourner son attention, mais il a précisé que la police n’en vérifierait pas moins cette possible nouvelle piste.

L’avocat de Kasab, Me Abbas Kazmi, n’est pas intervenu lors de l’audience de lundi et s’est refusé à s’adresser à la presse. Accusation et défense devraient tirer les conclusions juridiques des aveux de l’accusé lors de l’audience de mardi, a déclaré le juge M. L. Pahilyani.

Si le ministère pakistanais des Affaires étrangères n’a pas réagi, le ministre indien de la Défense, Chaudhry Ahmed Mukhtar, a émis l’espoir que les aveux de Mohammad Ajmal Kasab, bien qu’isolés et émanant de quelqu’un d’incarcéré, “aiderait la justice Pakistanaise à mettre la main sur tous ces gens qui ont impliqués dans ces activités criminelles”.

Selon l’Inde, les services de renseignement pakistanais protègent des groupes islamistes armés comme le Lashkar-e-Taiba (LeT), auquel l’Inde impute les attaques de Bombay. Islamabad nie toute complicité de l’Etat et a promis de poursuivre les responsables présumés, dont certains ont été arrêtés.

Version française Marc Delteil

14.07.09 | 18h02

Deux jeunes Somaliens résidant aux Etats-Unis ont été inculpés par un tribunal fédéral de complot visant à soutenir le terrorisme, pour s’être rendus en Somalie et s’y être entraînés à poursuivre le “jihad”, selon des documents de justice obtenus mardi.

Leur inculpation par la cour fédérale de Minneapolis (Minnesota, nord), qui remonte à février 2009, leur a été officiellement signifiée lundi, parce que l’un d’entre eux n’a été interpellé que samedi, a précisé à l’AFP l’un des avocats, Paul Engh.

A Minneapolis, où vit l’une des plus importantes communautés somaliennes aux Etats-Unis, des groupes islamistes recrutent des jeunes Américano-somaliens pour venir s’entraîner et combattre dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Au moins 17 jeunes Somaliens ont ainsi “disparu” dans la région, a indiqué à l’AFP Omar Jamal, directeur de l’association d’aide juridique Somali Justice Advocacy Center.

Abdifatah Yusuf Isse, 25 ans, arrêté en février, et Salah Osman Ahmed, 26 ans, sont accusés d’avoir “fourni du matériel, des ressources et leur personne (…) dans l’objectif intentionné de comploter pour tuer, kidnapper et blesser des personnes dans un pays étranger”.

Il leur est reproché de s’être rendus en Somalie entre septembre 2007 et décembre 2008 “pour y poursuivre le jihad (la guerre sainte)”, précise l’acte d’inculpation.

Seul Salah Osman Ahmed était présent à l’audience de notification des charges lundi tandis qu’Abdifatah Yusuf Isse est en détention. “Je ne peux pas vous dire où il est détenu”, a indiqué son avocat Paul Engh.

Le recrutement aux Etats-Unis par des groupes islamistes de jeunes Américano-somaliens pour combattre en Somalie est au centre d’une enquête par le FBI, avait indiqué en mars dernier un responsable de la police fédérale américaine devant le Sénat.

“Nous sommes très préoccupés par ces gens qui lavent le cerveau de ces jeunes et les envoient se battre en Somalie. Nous estimons que c’est un crime”, a déclaré Omar Jamal du centre de défense somalien. Il a indiqué que deux autres jeunes Américano-somaliens avaient été tués vendredi dans des combats dans la capitale somalienne.

La communauté d’origine somalienne aux Etats-Unis compte entre 150.000 et 200.000 personnes, principalement installées à Minneapolis.

AP | 05.07.2009 | 21:30

Dix-neuf personnes, soupçonnées d’appartenir à une organisation islamiste étrangère, ont été condamnées par un tribunal de Tunis à des peines allant de 11 à 14 mois de prison ferme pour “maintien d’une association illégale”, a-t-on appris dimanche auprès d’un de leurs avocats Samir Ben Amor.

Les 19 prévenus ont été condamnés samedi en vertu de la loi antiterroriste en vigueur en Tunisie.

Agés pour la plupart de plus de 30 ans, les prévenus étaient accusés d’appartenance au “parti de la libération”, une organisation créée en Jordanie et qui prône l’instauration du califat islamique dans le monde arabo-musulman, un système de gouvernance régi par la chariaâ (loi coranique).

Il leur était également reproché d’avoir tenu des réunions non autorisées et de s’être procuré un local à cet effet.

Me Ben Amor a déclaré à l’Associated Press qu’il comptait interjeter appel de ce jugement qu’il a qualifié de “non fondé”.

“Il n’y a aucune trace ni aucune preuve matérielle de l’existence du parti en question”, a-t-il plaidé estimant que les prévenus étaient jugés “pour leurs idées”.

L’avocat évalue à quelque 2.000 les personnes condamnées ou arrêtées dans le cadre de la loi antiterroriste décriée par plusieurs associations qui la considèrent comme étant anticonstitutionnelle.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Béchir Tekkari, s’inscrit en faux contre ce nombre qui, assure-t-il, est “loin de la réalité”. Selon lui, il ne dépasserait pas les 300 prévenus. AP

STRASBOURG (AFP) — La Cour européenne des droits de l’homme a confirmé mardi à Strasbourg, au nom de la sauvegarde de la démocratie, la décision espagnole de déclarer illégale l’organisation séparatiste basque Batasuna, bras politique de l’organisation terroriste ETA.

Dans trois arrêts rendus mardi, les juges européens rejettent la totalité des requêtes de Herri Batasuna et Batasuna qui s’estimaient victimes d’une violation du droit à la liberté d’association et à la liberté d’expression, après avoir été déclarées inconstitutionnelles et dissoutes en mars 2003.

La Cour a estimé que la dissolution de ces partis “répondait à un besoin social impérieux”, conformément à la Convention européenne des droits de l’homme, étant donné leurs liens avec l’ETA.

“Compte tenu de la situation existant en Espagne depuis plusieurs années concernant les attentats terroristes, ces liens peuvent être considérés objectivement comme une menace pour la démocratie”, selon la Cour qui donne raison aux autorités espagnoles et juge, comme elles, que le projet des requérants était “en contradiction avec la conception de la +société démocratique+ et comportait un fort danger pour la démocratie espagnole”.

Ces arrêts ont été bien accueillis à Madrid. Selon le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, ils démontrent que “les garanties juridiques sont respectés en Espagne”.

Les ministres espagnols de l’Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba et des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos ont exprimé leur “satisfaction” à l’annonce de cette décision.

Ainsi, “il n’y aura pas au sein des institutions démocratiques espagnoles des partis qui défendent la violence”, a estimé M. Rubalcaba.

La justice européenne a “validé les thèses des autorités espagnoles sur l’illégalité d’Herri Batasuna”, a souligné M. Moratinos.

Selon les juges européens, l’action du Tribunal suprême espagnol s’est inscrite “dans le souci international de condamnation de l’apologie du terrorisme”.

A l’unanimité, ils ont conclu à la non-violation de l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme consacrant le droit à la liberté d’association, car selon eux, la dissolution des partis requérants répondait bien à l’objectif légitime de défendre la démocratie espagnole contre les projets des requérants dont les actes et les discours donnaient une image “en contradiction avec le concept de société démocratique”. Ils ont également écarté l’article 10 (liberté d’expression), en estimant qu’il n’était pas nécessaire d’examiner séparément ces griefs.

La Cour européenne a rejeté simultanément les requêtes de candidats au Parlement de Navarre, têtes de liste de groupements électoraux liés à Batasuna, et d’une organisation candidate aux élections européennes, qui se plaignaient d’avoir été déclarés inéligibles du fait de leurs liens avec des partis politiques déclarés illégaux et dissous.

Ils invoquaient une entrave à la liberté d’expression des électeurs, empêchés d’élire des candidats de leur choix.

Ces griefs ont également été rejetés à l’unanimité par la Cour pour qui la décision du Tribunal suprême est conforme et proportionnée à l’objectif poursuivi, qui est de protéger la démocratie espagnole.

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Procès ETA: les accusés dénoncent la disparition en France d'un "etarra"
Les huit accusés du procès ouvert jeudi à Paris sur l’une des plus importantes fabriques d’armes de l’ETA, démantelée en 2004 dans les Pyrénées-Atlantiques, ont dénoncé la disparition en avril d’un militant de l’organisation indépendantiste basque.

Les huit accusés du procès ouvert jeudi à Paris sur l’une des plus importantes fabriques d’armes de l’ETA, démantelée en 2004 dans les Pyrénées-Atlantiques, ont dénoncé la disparition en avril d’un militant de l’organisation indépendantiste basque.

Jugés par une cour d’assises spécialisée dans les affaires de terrorisme, les huit hommes, dont sept détenus, arboraient un tee-shirt jaune et la photo de Jon Anza avec cette question: “qu’est-ce que vous avez fait de Jon ?”

Dans un communiqué diffusé le 20 mai, l’ETA a accusé la France et l’Espagne de la disparition de Jon Anza, présenté comme un de ses militants, alors qu’il se rendait à un rendez-vous clandestin, le 18 avril dans le sud-ouest de la France.

Jeudi matin, Felix Ignacio Esparza Luri, déjà condamné en France à 19 ans de réclusion en tant qu’ancien chef de l’appareil logistique de l’ETA, a pris la parole au nom de tous les accusés pour affirmer en français qu'”on trouve la main des services secrets espagnols et français” derrière la disparition de Jon Anza.

“C’est du terrorisme d’Etat. Où est donc Anza ? Nous n’arrêterons pas de vous le demander”, a ajouté Esparza Luri, alias “Navarro”, à l’adresse des sept juges professionnels qui composent la cour d’assises et qui ne sont toutefois pas saisis du dossier de la disparition de Jon Anza.

Jusqu’au 3 juillet, la cour doit se pencher sur la découverte, le 4 avril 2004, d’un atelier clandestin de l’ETA dans une ferme de Saint-Michel, un village de montagne à la frontière espagnole près de Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques).

Là avaient été mis au jour environ 800 kg d’explosif (du chlorate d’ammonium) ainsi que du matériel permettant de fabriquer des “jotake”, les roquettes artisanales utilisées par l’ETA.

Il s’agissait d’une des plus importantes découvertes d’une cache de l’ETA depuis celle dissimulée dans la cave d’une maison, en 2002 dans les Landes. Une autre fabrique clandestine de l’organisation avait été démantelée en 1993 à Bidart (Pyrénées-Atlantiques).

Outre Esparza Luri, 46 ans, sont jugés jusqu’au 3 juillet le propriétaire de la maison, Jean-Marie Saint-Pée, un agriculteur de 55 ans, ou encore Jose Ceberio Aierbe, 44 ans, soupçonné d’être le responsable des caches de l’organisation.

Comparaissent également Ibon Elorrieta Sanz, 32 ans, Luis Enrique Garate Galarza, 51 ans, Jon Gonzalez Gonzalez, 35 ans, Jon Kepa Preciado Izarra, 33 ans, et Diego Ibarra, 37 ans, le seul accusé à comparaître libre sous contrôle judiciaire.

Refusant de s’exprimer devant la cour, les huit hommes ont revendiqué jeudi leur militantisme par la bouche d’Esparza Luri: “nous sommes ici en tant que combattants de la cause basque (…) nous ne reconnaissons ni l’autorité ni la compétence de cette cour. Vous pouvez nous condamner mais jamais nous juger”.

Les derniers mots de l’accusé ont entraîné les applaudissements des proches des accusés dans le public qui ont entonné le traditionnel chant du soldat basque “Euskal Gudariak”, repris comme hymne par l’ETA, entraînant une brève suspension de l’audience.

Des islamistes jugés à Düsseldorf pour des projets d’attentats, notamment contre des intérêts américains, sont passés aux aveux, indique l’un des avocats de la défense.
AFP | 18.06.2009 | 12:46

“Mon client a commencé à faire des aveux devant la BKA”, la police criminelle fédérale, a déclaré Me Dirk Uden, avocat de Fritz Gelowicz, le cerveau présumé de la cellule terroriste qui comparaît depuis fin avril en cour d’assises spéciale. “J’estime qu’il s’agit de vastes aveux”, a-t-il précisé.

Selon lui, les quatre accusés devaient tous avouer devant les policiers, comme ils l’avaient annoncé au tribunal le 9 juin lors de la 15e audience.

“Le procès reprendra mercredi au lieu de mardi, afin que les interrogatoires par la BKA puissent être terminés d’ici là”, a précisé Me Uden. “En ce qui concerne mon client, il a commencé à être entendu mardi. J’étais là-bas pendant deux jours. Aujourd’hui c’est mon collègue”, a-t-il précisé.

La police criminelle fédérale s’est refusée à tout commentaire “sur la procédure en cours”.

Un porte-parole du tribunal de Düsseldorf (OLG) où se tient le procès a confirmé que le procès reprendrait mercredi matin, l’audience de mardi ayant été annulée. “Au vu des informations dont nous disposons actuellement, les accusés parleront eux-mêmes devant la cour”, a-t-il dit.

Fritz Gelowicz, Daniel Schneider, Adem Yilmaz et Atilla Selek, âgés de 23 à 30 ans, sont accusés d’avoir préparé des attentats à la voiture piégée en Allemagne censés viser en priorité des cibles américaines, comme la base militaire de Ramstein (ouest).

AFP
Une des plus importantes fabriques d’armes de l’ETA, découverte en 2004 dans les Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest), sera au centre d’un procès à partir de jeudi à Paris, où seront jugés les anciens chefs de l’appareil logistique et des caches du mouvement séparatiste basque.

Le 4 avril 2004, environ 800 kg d’explosif (du chlorate d’ammonium) ainsi que du matériel permettant de fabriquer des “jotake”, les roquettes artisanales utilisées par l’ETA, avaient été découverts à Saint-Michel, un village de montagne à la frontière espagnole situé près de Saint-Jean-Pied-de-Port. La maison, une bâtisse du XVIIe siècle dans le centre du bourg de 250 habitants, avait été perquisitionnée pendant trois jours, mobilisant de nombreux policiers antiterroristes.

Il s’agissait d’une des plus importantes découvertes d’une cache de l’ETA depuis celle dissimulée dans la cave d’une maison, en 2002 dans les Landes. Un autre “atelier” clandestin de l’organisation séparatiste basque avait été démantelé en 1993 à Bidart (sud-ouest).

La découverte de Saint-Michel, considérée comme un coup dur porté à la base arrière française de l’ETA, intervenait trois jours après un coup de filet important au cours duquel le chef présumé de l’appareil logistique de l’organisation, Felix Ignacio Esparza Luri, alias “Navarro”, avait été arrêté à Saint-Paul-lès-Dax (Landes).
A Saint-Michel, les enquêteurs avaient interpellé le propriétaire de la maison, Jean-Marie Saint-Pée, un agriculteur, ainsi que Jose Ceberio Aierbe, militant recherché qui avait séjourné plusieurs années en Amérique latine et qui est soupçonné d’être le responsable des caches de l’organisation. Ces trois hommes, ainsi que cinq autres etarras présumés, seront jugés pour terrorisme à partir de jeudi par la cour d’assises spéciale de Paris, composée de magistrats professionnels.

Le procès est prévu jusqu’au 3 juillet.