Relaxé en première instance, Jean Sarkozy sera une nouvelle fois jugé jeudi, devant la cour d’appel de Paris, pour répondre d’un délit de fuite dont l’accuse un automobiliste, qui assure que le fils du président l’a percuté à scooter en 2005.

Le parquet n’ayant pas fait appel de la relaxe, la cour d’appel ne pourra statuer que sur d’éventuels dommages et intérêts. Jean Sarkozy, qui devrait être absent à l’audience, ne risque aucune condamnation pénale.

Le 29 septembre 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine et condamné la partie civile, M’Hamed Bellouti, à lui verser 2.000 euros pour “procédure abusive”.

Si le ministère public a quitté la cause, l’automobiliste a interjeté appel. Il accuse Jean Sarkozy d’avoir percuté l’arrière de sa BMW avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, puis d’avoir pris la fuite.

Alors que M. Bellouti dit avoir, avec un ami, relevé le numéro du deux-roues à l’aide d’un téléphone portable, Jean Sarkozy nie les faits.

Depuis le premier procès, des internautes ont créé un comité de soutien afin d’aider M’Hamed Bellouti à récolter les fonds nécessaires à la poursuite de son combat judiciaire. Nombre d’entre eux ont prévu de se rendre jeudi au Palais de Justice de Paris pour assister à l’audience.

Interrogé par l’AFP, l’avocat de Jean Sarkozy, Me Thierry Herzog se disait mardi “étonné de la persistance du contradicteur dans cette affaire”, le tribunal ayant estimé, au vu des différentes expertises, que l’accident qu’il décrivait “n’avait pas eu lieu”.

Le procès se tiendra à 13h30 devant la 20e chambre de la cour d’appel.

P.-J. P.

Accusé d’avoir assassiné le client d’une prostituée.
Depuis hier à Toulouse, la cour d’assises de Haute-Garonne juge en appel Christophe Barthe. Cet Albigeois, aujourd’hui âgé de 43 ans, est accusé d’un assassinat et d’une tentative de meurtre.

Les faits, qui remontent au 20 septembre 2004, s’étaient produits tout près de la gare d’Albi, sur le parking de la cité administrative. Ce soir-là, Belahouel Djeddel, un Albigeois de 29 ans, avait été mortellement blessé d’un coup de fusil, alors qu’il se trouvait en compagnie d’une prostituée nigériane. La jeune femme sera elle-même blessée lors de la fusillade. Un suspect à bord d’un coupé Ford, repéré par un policier, sera interpellé le lendemain matin. Malgré des preuves matérielles qui semblent l’accabler, Christophe Barthe ne cessera de nier les faits, avançant la thèse du complot.

Après trois ans d’instruction, il sera malgré tout renvoyé devant la cour d’assises du Tarn.

Le 6 octobre 2007, la cour et les jurés le condamneront à 25 ans de réclusion criminelle. Dès le soir du verdict, son avocat Me Simon Cohen avait fait part de son intention de faire appel parlant d’une « condamnation au maléfice du doute ». Aujourd’hui, il considère toujours que « des éléments dans ce dossier n’offrent aucune certitude » et témoigne du « calvaire » que vit Christophe Barthe, incarcéré à Seysses.
CHARGES OU preuves ?

Dans ce procès, le pénaliste toulousain posera, une nouvelle fois, « la grande question » qui agite le droit pénal français : celle du statut de la preuve. « Ce qu’on discute aujourd’hui, ce n’est pas la preuve, mais les charges. Les juges d’instruction, finalement, recherchent ce qu’ils veulent rechercher », considère Me Cohen.

L’affaire Christophe Barthe instruite à charge ? Bien sûr, les parties civiles ne sont pas de cet avis. Me David Cucullières représente les parents et les frères et sœurs de Belahouel Djeddel. « Il y a des éléments objectifs dans ce dossier, notamment le témoignage du policier qui est fondamental et, tout autour, une réunion d’éléments qui peuvent expliquer ce qui s’est passé ». Pour l’avocat castrais, « la famille Djeddel attend une confirmation de la culpabilité pour définitivement pouvoir mettre un nom sur le visage de l’assassin de leur fils et frère ».

Le verdict est attendu mercredi soir.

Un informaticien de 25 ans est jugé pour avoir envoyé un mail injurieux à l’un des collaborateurs de Rachida Dati. Plus que le contenu du courriel, il lui est reproché d’avoir utilisé une adresse mail grossière.
Un mois de prison avec sursis a été requis mercredi 4 mars, devant le tribunal de Paris, à l’encontre d’un informaticien de 25 ans, pour avoir injurié Rachida Dati dans un courriel envoyé à un de ses collaborateurs à la mairie du 7e arrondissement, dirigée par la ministre.
“Naze, naze, naze, le peuple aura votre peau!”, avait écrit Damien Chiboub dans un e-mail envoyé le 31 juillet 2008 avec une adresse électronique utilisant des termes grossiers et insultants à l’égard de la garde des Sceaux.
Ce n’est pas le contenu du message, mais l’aspect jugé injurieux de l’adresse qui a incité à un dépôt de plainte au nom de la ministre de la Justice pour “outrage sur une personne dépositaire de l’autorité publique”, a rappelé le président de la 28e chambre correctionnelle du tribunal.
Le jugement a été mis en délibéré au 29 avril.

“Traitement énergique”

Me Gilbert Collard, l’avocat du prévenu, absent à l’audience, a demandé la nullité de la procédure en fustigeant le “défaut d’impartialité de l’autorité d’enquête”, en l’occurrence le procureur de la République soumis hiérarchiquement à la Chancellerie.
“Ce sont les agents de Mme Dati qui ont diligenté une affaire qui intéresse directement leur patron”, a protesté Me Collard, rappelant le “traitement particulièrement énergique” subi par son client : garde à vue, perquisition à son domicile, saisie de son ordinateur personnel…
La procureure Françoise Champonneaux a repoussé les arguments de Me Collard et de Damien Chiboub, qui avait expliqué aux enquêteurs avoir voulu “tester les limites de la liberté d’expression”.
“C’est un outrage un peu gratuit. S’il est déçu des politiques, il peut rejoindre une association ou un parti politique”, a-t-elle affirmé.
Interpellé chez son employeur, qui l’a ensuite licencié, Damien Chiboub avait très vite reconnu être l’émetteur du message et assuré regretter son geste.

NOUVELOBS.COM | 04.03.2009 | 15:48

Tony Delacre comparaît depuis hier devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir tué son cousin, Jospeh Gatt, et tiré sur deux frères de la victime.
NANCY._ Les esprits peuvent bien s’échauffer autour de lui, Tony Delacre, 25 ans, la tête rasée, reste prostré.
Libre, il n’a pas pris place dans le box des accusés, mais s’est assis à la droite de son conseil, Me Liénard. Coincé au pied des jurés, il fixe obstinément ses chaussures. Chuchote pour répondre à la présidente Sylvie Kerner-Menay, si bien qu’on lui tend un micro : « Je suis désolé, je voulais juste leur faire peur, et non du mal. Je courais, le doigt sur la gâchette, le coup est parti mais je n’ai pas appuyé ». « Je n’ai pas entendu dans son discours, une intention primaire de donner la mort », rapporte l’expert-psychiatre.
« Pour la justice, ce serait un assassinat et ça n’a pas été retenu », rétorque mordant, Me Eric Dupont-Moretti, avocat des parties civiles au côté de son confrère spinalien, Me Janick Languille. L’avocat lillois hausse les épaules, Tony Delacre, accusé de meurtre et de tentatives de meurtre, « a bien eu l’intention de tuer, quelques dixièmes de secondes au moins, le temps de son passage à l’acte ».
Dans l’après-midi du 8 juillet 2003, au camp de Casse-fonte à Homécourt, un site destiné aux gens du voyage, il a fait feu sur Joseph Gatt, dit Mickey et deux de ses frères. A sept reprises. Il a abattu le premier, atteint d’une balle au-dessus de la fesse gauche, et légèrement blessé l’un des deux autres à la main. Selon lui, le drame s’inscrit dans un contexte « chargé » de tensions. Un différend oppose les deux clans cousins depuis quelques années et les incidents se sont multipliés au fil des derniers mois. Le jour des faits, toujours selon lui, Joseph Gatt était venu en découdre avec un de ses frères. Il avait même sorti un griffoir pour ce faire. Et c’est pour éviter « le massacre » qu’il est allé se saisir d’une arme, a-t-il expliqué aux enquêteurs.
M16 introuvable

D’ailleurs, les policiers ont mis la main sur un véritable arsenal dans les différentes caravanes installées à Casse-fonte. Des armes en veux-tu en voilà, et des munitions en nombre, 125 cartouches de 222 Remington notamment… Du type de celle qui a coûté la vie à Joseph Gatt, 28 ans, abattu dans le dos, décédé des suites d’une hémorragie interne massive.
Les deux frères, présents le jour du drame, viennent donner leur version à la barre. Joseph, sans animosité insistent-ils, était venu chercher des explications quand à une interdiction de fréquenter le camp de Casse-fonte, prononcée par le clan Delacre. « Tony est tout de suite allé chercher une arme pour faire feu ». Pour eux, tout cela ressemble à un guet-apens, aucune femme, aucun enfant ne jouait sur le camp en cette journée de canicule.
L’accusé s’entête : « Les coups sont partis tous seuls ». Son conseil, Me Jean-Yves Liénard, se désolidarise, « En aucun cas, je ne soutiendrai la thèse des tirs accidentels ». L’avocat général, Gueorgui Varbanov, tente de jouer avec son honneur. « Ça veut dire quelque chose pour vous ? Alors, en tant qu’homme, dites la vérité et assumez ! ».
Ni l’arme, ni le griffoir n’ont été retrouvés. Tony Delacre s’est volatilisé dans les heures qui ont suivi les faits, pour se rendre finalement le 30 juillet. Il assure s’être débarrassé du tout dans les bois. Selon les projectiles utilisés et les descriptions faites par les uns les autres, l’expert balistique explique qu’il s’agit probablement d’une réplique de M16, une arme de défense très précise. « Il faut une action sur la détente pour que les coups partent », tranche-t-il.
Tony Delacre encourt 30 années de réclusion.
Valérie RICHARD
3/03/09

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Assises de meurthe-et-moselle
Meurtre du Casse-fonte : thèse du fusil qui tire tout seul

Le premier jour du procès de Tony Delacre accusé du meurtre de son cousin Joseph Gatt à Homécourt n’a pas beaucoup éclairé les jurés sur les motivations du tireur. L’accusé avance un contentieux entre les deux familles. Un argument balayé.

Le soleil tape dur le 8 juillet 2003 vers quatre heures de l’après-midi à Homécourt sur le site sidérurgique du Casse-fonte reconverti en aire d’accueil pour les gens du voyage. Lorsque Joseph Gatt, 28 ans, et ses frères Michel et Swany Offeman arrivent sur les lieux à bord de leur Clio, le camp paraît étrangement désert. «Les enfants ne jouent pas dans la piscine par cette journée caniculaire, les femmes ne sont pas là, en dehors de la mère de Tony Delacre », détaille Me Languille, partie civile d’un des deux conseils de la famille Gatt. Les trois frères souhaitent une discussion avec David, le frère de Tony et le mari d’une fille Gatt. Pour une raison mystérieuse, selon eux, les trois frères ne sont pas les bienvenus au campement. L’explication vire au drame Joseph Gatt et David Delacre n’ont pas le temps d’en venir aux mains. «Pour défendre mon frère menacé par le couteau de Joseph Gatt», Tony Delacre se rend dans sa caravane, prend un fusil près de la porte, une réplique du fusil américain M16, et tire en direction des visiteurs. L’aîné des Gatt prend un projectile dans la fesse gauche et s’effondre, foudroyé. «L’hémorragie interne a été massive », explique le légiste.

Un arsenal «anormal» de fusils chargés

Tout en poursuivant les deux autres frères, l’accusé continue à tirer. Michel, blessé à une main, se réfugie dans une caravane et se cache sous le lit. Des projectiles perforent les parois de la caravane de part en part. Au total, Tony Delacre tire sept fois. Après les faits dans sa caravane, les policiers découvrent un arsenal avec des fusils approvisionnés. «Anormal chez des gens du voyage qui n’ont jamais d’armes chargées chez eux à cause des enfants », s’étonne un policier.
«Je n’ai pas voulu faire de mal. J’ai pris l’arme, en courant le coup est parti », avance l’accusé. Selon lui, il n’a même pas appuyé sur la queue de détente. «Impossible, répond l’expert balisticien, il faut une action même minime sur la détente. » L’accusé ne veut pas entendre cela.
«J’avais le doigt sur la gâchette », explique-t-il. «Vous avez appuyé dessus », insiste la présidente Sylvie Kerner-Menay. «Non, j’ai voulu avancer sur eux, pour les mettre en joue. »
«Vous parlez d’accident, mais qu’avez-vous fait après ? D’une manière accidentelle, vous nous dites que vous avez continué à tirer », gronde Gueorgui Varbanov, l’avocat général. «Je suis désolé, je n’ai jamais voulu cela », pleurniche l’accusé.
«Vous voulez demander pardon à la famille Gatt, mais donnez au moins l’impression de dire la vérité », tonne Me Eric Dupond-Moretti, conseil de la famille Gatt. Attaqué de toute part, Tony Gatt ne cède pas. Même son conseil, Me Jean-Yves Liénard, annonce aux jurés «je ne soutiendrai à aucun moment que le tir est accidentel ». Assis à ses côtés, puisqu’il comparaît libre, le jeune homme se tasse un peu plus sur sa chaise sans broncher.
Le contentieux s’éclaircira peut-être aujourd’hui avec les auditions des différents membres de chaque famille.
M.-O. N.

Publié le 03/03/2009

La Voix du Nord

CALAIS

Trop pressé de se suicider
L’homme, trop pressé de se suicider, a été rattrapé par la police. S’en est suivie une interpellation musclée.
Le 11 juillet, vers 23 h, les fonctionnaires de police en patrouille rue Guynemer à Calais remarquent un véhicule qui circule à vive allure. Gyrophare en action, ils se lancent à la poursuite d’un automobiliste qui refuse de s’arrêter. L’interpellation se termine mal avec des insultes et un fonctionnaire blessé.

Absent devant le tribunal pour raison de santé, le président fait lecture de la déposition du prévenu. «  Je me trouve actuellement dans une situation difficile. J’ai un traitement médical lourd lié à des problèmes neurologiques. J’étais parti au cap Blanc Nez me suicider. Je ne voulais pas que mon chien meure dans ces circonstances. C’est pourquoi je le conduisais chez un ami. » Prenant en compte son état de détresse, le tribunal condamne le prévenu à deux mois de prison avec sursis, et octroie 75 euros de dommages et intérêts.

MARCK

Où est passé l’argent de la caisse ?

Contrôle fiscal suspect à l’Hôtel de France à Marck : deux années d’exercice présentent des anomalies. Les soupçons se portent sur l’un des trois employés qui a démissionné depuis peu. Il aurait pris près de 3 000 E par mois dans la caisse. Selon la partie civile, le préjudice s’élève à plus de 67 000 E. Elle réclame aussi 10 000 E de dommages à «  l’ancien homme de confiance de l’ établissement ».

Lors de sa comparution, le tribunal correctionnel de Boulogne s’intéresse au train de vie de cet ancien employé. Logé, nourri par son patron, il gagne 1 200 E par mois. Le jeune célibataire s’offre à crédit une Audi TT à 15 000 E et une belle télévision écran plat.

Depuis son départ de l’Hôtel de France, il a fait un prêt pour financer son propre fond de commerce. L’ancien employé nie tout en bloc. Il pense être le bouc émissaire idéal suite à un contrôle fiscal désastreux. «  L’argent qui manque c’est peut-être celui que le patron prenait pour nous payer au black quand on faisait des extras », argue-t-il.

Le procureur requiert à son encontre quatre mois de prison avec sursis. Le tribunal rendra son jugement le 31 mars prochain.

COQUELLES

De fausses vignettes fiscales anglaises Dans le coffre des voitures empruntant le tunnel sous la Manche, les douaniers font souvent des trouvailles. Jeudi dernier, le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer s’est penché sur l’une d’elles : 100 000 étiquettes pour des bouteilles de Vodka saisies dans une voiture polonaise se rendant en Grande-Bretagne. Les vignettes fiscales britanniques qu’elles affichent sont fausses. Le passeur encourt sept ans de prison et 100 000 E d’amendes pour transport d’effets émis par le Trésor public français ou un État étranger. Il sera condamné, en son absence, à six mois de prison avec sursis et une interdiction totale du territoire français de deux ans.


dimanche 01.03.2009, 04:47 –

SAINT-ETIENNE, 27 fév 2009 (AFP) – Un policier des renseignements généraux vient d’être condamné à 15 mois de prison avec sursis pour extorsion de fonds avec menace et violence par le tribunal correctionnel de Montbrison (Loire), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Lors de l’audience du 15 janvier, dont le jugement avait été mis en délibéré, le parquet avait requis un an de prison, dont neuf mois avec sursis, à l’encontre de ce gardien de la paix de 34 ans qui travaillait aux RG du Rhône, lors des faits commis le 15 septembre 2007 à Feurs (Loire).

Ce jour-là, il avait accompagné son frère, artisan, dans un commerce dont il avait menacé et frappé le gérant, en exhibant sa carte de police, pour exiger le versement de 5.000 euros correspondant à un reliquat contesté d’une facture de travaux de charpente.

Le commerçant, qui s’est vu prescrire une ITT (interruption totale de travail) de trois jours, avait finalement acquitté la totalité de la facture qu’il contestait, à cause de malfaçons, puis déposé plainte.

Le policier était alors revenu dans le magasin de la victime, la menaçant cette fois verbalement.

A la suite d’une enquête de l’inspection générale des services (IGS, la “police des polices”), une première sanction administrative avait été infligée au fonctionnaire, dont la condamnation sera inscrite au casier judiciaire.

Son frère, âgé de 35 ans, a pour sa part été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour extorsion de fonds avec violence.

dm-dfa/df

01-03-2009

Cour d’assises | La Cour d’assises de Genève a condamné ce vendredi trois hommes à des peines comprises entre 34 et 36 mois de prison, assorties d’un sursis partiel. Les prévenus ont été reconnus coupables d’avoir abusé ensemble d’une femme ivre, hors d’état de leur résister.

Les trois hommes ont en revanche été acquittés des accusations de viol et de contrainte sexuelle à l’égard de cette femme et d’une de ses amies. Le Ministère public défendait cette approche, mais la Cour d’assises a estimé que le dossier ne contenait pas «d’éléments suffisamment probants» pour prononcer un verdict de culpabilité.

«Nous avons gagné à 75 %», a déclaré Jacques Barillon, l’avocat d’un des accusés, assez satisfait du jugement. Son confrère Olivier Boillat, qui défendait un autre prévenu, a pour sa part annoncé le dépôt probable d’un recours contre ce verdict, le procès s’étant déroulé sur la base d’un acte d’accusation quelque peu chancelant.

Les faits se sont déroulés en avril 2006. Les trois accusés passent la nuit en compagnie de deux jeunes femmes qu’ils connaissent. Ils écument ensemble les boîtes et les bars. Ils finissent par se rendre à l’appartement d’une des filles. Alors que l’une va se coucher, l’autre joue au jeu action-vérité.

Elle se met à boire un verre de vodka-red bull, puis affirme ne se souvenir plus de rien. Les trois accusés admettent avoir entretenu des relations sexuelles avec la jeune femme à ce moment, mais pensaient qu’elle était consentante. Ils ont nié avoir drogué leur victime. Aucune trace de produit suspect n’a été trouvée.
ATS | 27.02.2009 | 19:43

“Ce jugement est extrêmement grave” réagit le secrétaire régional du syndicat de police Alliance Thierry Spitz dans Presse Océan, ajoutant “Ce jugement signifie que demain, on pourra tous être traduits devant les tribunaux parce qu’on n’aura pas pris en charge une personne qui a bu.” Lire la suite l’article
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Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2006, trois policiers avaient contrôlé un homme en état d’ébriété à Nantes, en Loire-Atlantique.

Puis cet homme avait disparu.

Le 12 décembre suivant, le corps de Taoufik el-Amri, 33 ans, était retrouvé dans un canal.

Dans un premier temps, les policiers avaient affirmé avoir relâché l’ouvrier tunisien dans une rue passante de Nantes.

Alors qu’il s’agissait en fait d’une zone très peu fréquentée à plus de 600 mètres de l’endroit où le malheureux avait été contrôlé, selon Europe 1.

En le laissant dans cet endroit éloigné de tout, les policiers pensaient ne pas être vus.

Mais des témoins de la scène ont été retrouvés, précise Europe 1.

Et le mensonge des policiers mis à jour.

Ce soir-là, les témoins avaient même vu Taoufik el-Amri sortir en vie du fourgon de police, en état d’ébriété avancé, selon Europe 1.

Les trois policiers ont été condamnés jeudi, par le tribunal correctionnel de Nantes, à quatre mois de prison avec sursis pour «faux témoignage» et «délaissement».

A l’audience, les policiers ont réfuté l’accusation de «délaissement», précise encore Europe 1.

Ils ont toutefois admis que la victime était en état d’ébriété, mais ils ont expliqué qu’ils n’avaient pas procédé à son interpellation car «il parlait correctement, n’était pas agressif et ne présentait pas de trouble à l’ordre public.»

L’autopsie pratiquée après la mort de Taoufik el-Amri a révélé qu’il était mort de noyade quelques heures plus tard par hydrocution.

Il présentait un taux d’alcoolémie de 3,74 grammes par litre de sang au moment où il est tombé dans le canal…

Les policiers ont 10 jours pour faire appel.

Le syndicat Alliance ne “veut pas en rester là”: c’est ce qu’il dit à Presse Océan.

par LV / LG
Il y a 3 ans, ils ont braqué leur arme sur les clients d’un bar-tabac à Reims.
Depuis ce matin, 2 hommes comparaissent devant la cour d’assises de la Marne.
Seul l’un d’eux reconnait les faits à l’audience.
Une dizaine de personnes s’est porté partie civile.
Le 24 novembre 2006, en fin de journée, une dizaine de clients se trouvent dans le bar tabac rémois Le Longchamp.
Peu après 22 heures, l’alarme de la cave se déclenche. Le patron descend et se retrouve nez à nez avec un homme cagoulé, ganté qui le pointe avec un fusil à pompe.
Ils sont en fait 2 à être armé. Sans attendre, ils se dirigent dans le commerce où ils obligent les clients à s’allonger et le patron à baisser le rideau.
Pendant qu’un braqueur surveille les lieux, le deuxième oblige le propriétaire à lui donner l’argent de la caisse. Au total, une somme qui avoisine les 3.000 euros.
Entre temps, la police est prévenue, et quand les agents arrivent sur place, les deux hommes tentent de s’enfuir par derrière.
Une course poursuite débute. Elle aboutira à l’arrestation de Fabrice Stopinski. Le deuxième braqueur, Georges Uhry arrivant lui, à s’échapper. Il sera interpellé plus tard.

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Braquage au bar-PMU : l’ADN au cœur du procès

Son ADN l’accuse mais Georges Uhry, Rémois de 36 ans soupçonné d’être le deuxième braqueur du bar-PMU Le Longchamp, conteste les faits en invoquant un malheureux concours de circonstances.
Mis en cause par son ADN, l’un des deux hommes jugés depuis hier pour le braquage d‘un bar-PMU de Reims déclare être victime d’un malheureux concours de circonstances. Son co-accusé, qui plaide coupable, le met hors de cause.
DANS un silence impressionnant, les séquences de la vidéosurveillance défilent sur l’écran de la cour d’assises de la Marne. Celles du vol à main armée commis le 24 novembre 2006 par deux hommes encagoulés au bar-PMU « le Longchamp », avenue de Paris à Reims. Pendant qu’un des braqueurs, revolver au poing, tient en respect la serveuse et treize clients allongés au sol, le second armé d’un fusil à pompe se fait remettre l’argent des caisses par le gérant, canon appuyé dans le dos.
L’homme au revolver est identifié. Rattrapé par les policiers lors de sa fuite, Fabrice Stopinski, 47 ans, est passé aux aveux. Cet habitant de Bazancourt comparaît depuis hier avec un ami, Georges Uhry, dit Saïd, garagiste rémois de 36 ans soupçonné par l’accusation d’être l’homme au fusil qui a réussi à s’enfuir. Un rôle qu’il refuse d’endosser. Fabrice Stopinski lui apporte son soutien : « Ce n’est pas Georges Uhry qui était avec moi ce soir-là. »
Sur procès-verbal, il l’avait pourtant dénoncé en garde à vue. Il s’est rétracté quatre mois plus tard devant le juge d’instruction. Ses propos auraient été mal interprétés.
« Les policiers ont trouvé des cartes de visite de son garage dans mon véhicule. Il y avait les initiales UGM. J’ai dit qu’elles étaient à Georges Uhry. Il y a eu confusion. » Fabrice Stopinski soutient que les enquêteurs ont transformé en dénonciation ce renseignement d’ordre administratif.
Contre Georges Uhry, il existe cependant des charges plus concrètes qu’une parole remise en cause. Elles se résument en trois lettres : ADN. Non seulement ses traces génétiques ont été retrouvées à l’intérieur du véhicule utilisé pour le braquage (le Renault Kangoo de Fabrice Stopinski), mais également sur le blouson que le second fuyard a abandonné dans un jardin.
Normal, c’était celui d’Uhry. La veille, transporté en voiture par Stopinski, il l’avait oublié à l’intérieur, explique-t-il. Le braqueur en aurait profité pour le porter lors du vol à main armée.
De ce mystérieux complice, Fabrice Stopinski ne connaîtrait que le prénom : François.
« Je l’ai rencontré dans un bar de Reims. J’étais dans la mouise, lui aussi. Il m’a proposé un coup. » C’est François qui a tout préparé : le choix du bar, le repérage, la fourniture des cagoules et des armes chargées, prêtes à tirer. « Je ne l’ai su qu’après. »
Georges Uhry n’en a cependant pas fini avec son ADN. Un autre objet était porteur de son génotype : le sac plastique remis par le cafetier pour y déposer l’argent. La cour s’interroge. L’accusé apporte une réponse : « Le sac a dû être en contact avec ma veste, il n’y a pas d’autre solution. » Y’a t-il eu contamination d’un support à l’autre ? Longuement interrogée sur ce point crucial, l’ingénieure du laboratoire chargé des analyses biologiques a répondu que c’était « peu probable », mais « pas impossible ». De ce banal sac en plastique va peut-être dépendre le sort de leur client. Aussi les avocats de Georges Uhry ont-ils mis en cause le travail des enquêteurs, citant la déclaration d’un policier qui n’a pas exclu un risque de « pollution » lié à des négligences lors de la manipulation des scellés.
Georges Uhry joue gros. Jugé en état de récidive à la suite d’une condamnation correctionnelle pour des vols aggravés, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Fabrice Curlier

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par LG
La cour d’assises de la Marne à acquitté Georges Uhry, le principal accusé du braquage d’un bar-PMU de Reims.
Le deuxième accusé, Fabrice Stopinski est condanmé à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme.

La condamnation à quatre ans d’emprisonnement dont 18 mois ferme et 300.000 euros d’amende de Jean-Charles Corbet, ancien P-DG d’ Air Lib, a été confirmée par la cour d’appel de Paris. Lire la suite l’article

En première instance en septembre 2007, il avait été condamné à une peine identique par le tribunal correctionnel de Paris. L’affaire concerne des détournements de 24,3 millions d’euros avant la faillite de cette compagnie aérienne en 2003.

Qualifié de “pillard” par le parquet, Jean-Charles Corbet, ancien pilote et ex-syndicaliste d’Air France, n’a jamais été emprisonné et restera libre jusqu’à l’examen d’un probable pourvoi en cassation, son dernier recours.

Est aussi confirmée la confiscation d’une partie des sommes détournées pour un montant de 14,146 millions d’euros. Air Lib, qui était alors la deuxième compagnie française, a été mise en liquidation en février 2003, ce qui a entraîné la suppression de 3.200 emplois.

Jean-Charles Corbet avait repris la société en août 2001 avec l’appui du ministre des Transports communiste de l’époque, Jean-Claude Gayssot. La société a fait faillite après avoir reçu 130 millions d’euros de fonds publics.

Le dossier a montré que le P-DG avait vidé la caisse en montant de multiples sociétés off-shore à l’étranger. Il a reconnu s’être accordé dès son arrivée une prime de “bienvenue” de 785.000 euros (762.000 nets) et a acheté à son épouse une bague d’une valeur de 153.470 euros avec l’argent de la société.

La cour d’appel a aussi confirmé la peine de trois ans de prison dont 18 mois ferme et 300.000 euros d’amende contre l’avocat Yves Leonzi, ami de Corbet qui a réalisé les montages off-shore et perçu des millions d’euros d’honoraires.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet