Fenua – Viols, viol aggravé, tentative de viol, agressions sexuelles… les jurés de la cour d’assises auront à juger six dossiers criminels d’ici le 19 mars prochain, exclusivement des affaires de moeurs. Mardi et vendredi, deux adultes devront répondre de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans. Des affaires qui devraient être jugées à huis clos, tous les procès de cette session étant susceptibles d’être frappés du sceau de la confidentialité.

En trois points

* La session du premier trimestre 2009 de la cour d’assises s’ouvre ce matin au palais de justice de Papeete avec la traditionnelle journée d’information aux jurés tirés au sort.
* La première affaire sera évoquée dès demain. Des viols et agressions sexuelles sur mineurs.
* Six affaires de moeurs, dont celle des agresseurs présumés de la jeune joggeuse sur la route du Belvédère, à Pirae, en février 2007

Mercredi, ce sera au tour d’un jeune homme de s’expliquer devant la cour, renvoyé pour viol aggravé avec usage ou menace d’une arme. Un dossier particulier puisque la victime de l’accusé n’est autre que son ex-concubine, une agression commise sur fond de séparation de couple. Le lendemain, jeudi, les jurés auront face à eux, dans le box des accusés, un homme poursuivi pour viol, là encore. Une agression commise aux Tuamotu dans un contexte particulier également, en décembre 2007. L’accusé s’était en effet introduit chez sa victime la nuit, pour la violer. La malheureuse n’avait pas réagi tout de suite, pensant avoir affaire à son mari qui dormait en réalité dans la pièce d’à côté. La seconde semaine de cette première session de l’année sera consacrée à deux affaires plus singulières, dont l’agression sauvage d’une jeune joggeuse de 23 ans un week-end de février 2007, sur la route du Belvédère à Pirae, affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre le temps que les forces de l’ordre interpellent les suspects, après plus de six mois d’enquête.
Un prof de tae kwon do accusé de viol par une élève

Mais tout d’abord, c’est un professeur de tae kwon do bien connu à Papeete qui se trouvera dans le box des accusés lundi prochain. Rémy Ji Siou comparaîtra pour viol et agressions sexuelles sur trois de ses anciennes élèves. L’une d’elles, championne du monde de la spécialité, avait d’abord déposé plainte contre son mentor pour des faits remontant à plus de dix ans. Dans la foulée, deux autres jeunes femmes s’étaient manifestées pour dénoncer des attouchements. Elles seront toutes les trois parties civiles à l’audience. Comme dans chacune des affaires soumises aux jurés dès demain, l’accusé comparaîtra détenu.

Le violeur du Belvédère identifié grâce à son ADN
Pour conclure cette session, l’affaire dite du Belvédère sera jugée sur deux jours, mercredi 18 et jeudi 19 mars. Deux accusés seront dans le box pour tentative de viol en réunion. La tentative de meurtre, retenue pendant l’instruction, a finalement été abandonnée. Ce fait-divers s’était retrouvé à la une de la presse, en février 2007. Et à nouveau six mois plus tard quand la cavale des suspects a brutalement pris fin. L’auteur présumé de l’agression, ayant de plus en plus de mal à vivre avec la pression des gendarmes sur le dos, s’était dénoncé auprès de proches qui avaient eux-mêmes prévenu les autorités. Dans la foulée, son complice présumé était lui aussi interpellé. L’accusé principal avait surgi de nulle part le jour du drame, entraînant sa victime dans les fourrés avec la ferme intention de la violer. La jeune femme avait perdu connaissance, peut-être frappée à la tête avec une pierre (un des points que les débats devront confirmer à l’audience, Ndlr).

Dans un ultime réflexe de survie, la joggeuse était parvenue à lâcher un cri qui avait alerté un promeneur et mis son agresseur en fuite. Identifié grâce aux prélèvements ADN effectués sur la casquette qu’il avait abandonnée dans sa fuite, le fuyard sera retrouvé des mois plus tard. Son complice présumé, lui, et soupçonné de l’avoir attendu en voiture pendant qu’il commettait son crime. Reste à savoir exactement son rôle dans cette sordide histoire : ignoraitil les intentions de son acolyte ? Où a-t-il au contraire participé à l’élaboration du scénario ?

Raphaël Pierre

*Rappelons que tout accusé bénéficie de la présomption d’innocence et n’est déclaré définitivement coupable qu’après avoir épuisé toutes les voies de recours à sa disposition.

Cet homme de 33 ans était jugé mardi à Paris pour avoir agressé sexuellement quatre jeunes femmes dans le métro parisien.
Amélie GAUTIER –
Il y a du Dr Jekyll et Mr Hyde en lui. Damien (1), comptable de 33 ans à la tête de Mr tout le monde, comparaissait ce mardi 10 mars devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, soupçonné d’agressions sexuelles dans le métro de la capitale entre avril 2008 et janvier 2009. Quatre victimes recensées et un même modus operandi : une main violemment passée sous la jupe à l’issue d’une traque de “prédateur” comme la définit le président du tribunal.

C’est Valérie (1), l’une des deux victimes présentes, qui la raconte avec le plus de précision teintée de virulence. Cette avocate de 33 ans a été agressée à la station Charles-de-Gaulle. Déjà attaquée par le passé, elle redouble, depuis, de vigilance. Aussi, ce 16 septembre 2008, prend-elle soin de ne laisser personne derrière elle dans les couloirs du métro : “Malgré mes précautions, j’ai senti une présence derrière moi dans les escaliers qui mènent à la sortie avenue de Wagram, raconte l’élégante jeune femme aux cheveux raides coupés court. En me retournant, j’ai vu quelqu’un qui m’a rassurée par son allure mais il se cachait”.

Valérie s’arrête, respire profondément puis reprend. “J’ai alors senti deux mains qui me touchaient les fesses et j’ai vu cet homme au visage déformé par un effrayant rictus.” La jeune femme a des trémolos dans la voix. La salle d’audience ne bronche pas. Et puis Valérie se lance dans une description du mal-être qu’elle vit depuis : “Je repense sans arrêt à ce jour-là, j’ai des crises de stress dans les transports, je me mets à courir brusquement dans le métro, je me mets à pleurer pendant mes plaidoiries… ” Elle sanglote, s’excuse et reprend, regardant le tribunal droit dans les yeux : “J’ai un sentiment de haine et de violence. Si quelqu’un tentait de me faire le quart de ce qu’il m’a fait, je ne réponds pas de mes gestes….” A ses côtés, l’autre victime baisse les yeux. Toutes deux ont bénéficié de 10 jours d’ITT.

“J’ai envie de la toucher”

“Je savais à l’époque que mes actes étaient graves mais je ne me rendais pas compte des répercussions psychologiques et physiques qu’ils pouvaient avoir.” Questionné à maintes reprises par le tribunal, le prévenu, qui reconnait tous les faits, n’aura pas d’autres explications que cette phrase. Une longue phrase répétée à l’envie. Petites lunettes, coupe courte, veste noir au col Mao sur chemise blanche, Damien semble se confondre avec la transparence de la vitre de son box. D’une voie basse à peine relevée par le micro qu’il tient fermement de sa main gauche, il dit avoir commencé “ça” depuis ses 16 ans. “Ça”, cette quête éphémère du plaisir, à raison de “5 à 6 fois par an”. “Mais pourquoi faites vous cela ?”, le presse le président. “Je ne sais pas, murmure Damien évoquant un “état second”, une “pulsion”. Je vois une fille qui me plaît, j’ai envie de la toucher, je la suis et si je vois qu’il y a un moment propice….” “Mais pourquoi n’avez-vous pas un comportement normal en n’essayant pas de séduire la personne à la terrasse d’un café ou même via internet ?”, s’interroge le président terminant par une autre question : “pourquoi trouvez-vous plus normal de l’agresser que l’aborder ?”.

L’expertise psychiatrique met en évidence une attitude narcissique accompagnée d’un plaisir à faire du mal aux gens. En concubinage depuis près de 10 ans, Damien bénéficie d’une bonne réputation à son travail, ses collègues le décrivant comme courtois, souriant, drôle même. Sa concubine évoque elle un comportement immature, citant sa passion pour la Playstation. Seul élément marquant dans la vie de ce jeune homme : la perte de sa mère trois ans auparavant avec qui il entretenait, selon les mots de son défenseur, une relation “extrêmement fusionnelle”. A chaque fois que sa mère est évoquée, Damien verse une larme. “A aucun moment il n’a pleuré à l’évocation des victimes”, relève l’une de leurs défenseures. “Je ne pensais pas leur faire du mal ainsi”, martèle encore Damien. Des regrets lancés du bout des lèvres, la voix qui tremble mais pas de larmes. Il ne sera plus tenté par les jeunes filles en jupe dans le métro. Damien est condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Il écope également d’une mise à l’épreuve avec obligation de soin et l’interdiction de prendre le métro. Il devra en outre verser 1500 euros pour le préjudice moral.

(1) Les prénoms ont été modifiés

AFP Laurent GESLIN

Deux hommes accusés de tourisme sexuel aggravé en Asie du sud-est avec des prostituées mineures de moins de 15 ans comparaissent mercredi devant le tribunal correctionnel de Colmar.

Jean-Marc Malgarini, un Colmarien de 51 ans et Robert Chung, surnommé “Bob”, un médecin franco-chinois de 72 ans, sont mis en examen pour avoir “sollicité, accepté ou obtenu” des relations sexuelles avec des prostituées de moins de 15 ans.

Malgarini, contremaître de profession, se serait rendu une trentaine de fois en Thaïlande et au Cambodge entre début 2003 et juin 2007 où il a fait la connaissance du docteur. Aux enquêteurs il avait déclaré s’y rendre pour “faire la fête”.

Tous deux avaient l’habitude de se rendre au Cambodge dans un “village bordel”, le “K11” près de Pnom Penh, et dans des hôtels où, pour ramener des souvenirs de vacances, ils filmaient leurs ébats avec les jeunes filles.

Sur les séquences filmées, quelque 50 victimes ont été dénombrées dont six âgées de moins de 10 ans.

Les investigations ont démarré en septembre 2007 après l’interpellation de Jean-Marc Malgarini, dit “Colmar”, dans le cadre de l’opération surnommée “Koala” destinée à arrêter 21 utilisateurs français d’un site internet pédophile italien.

Le Dr Chung avait été arrêté peu après à Roissy à son retour en France avec l’aide de Jean-Marc Malgarini. Placé sous mandat de dépôt, comme son acolyte, Robert Chung, un médecin nutritionniste radié de l’ordre des médecins, a ensuite été placé sous contrôle judiciaire contre caution.

Selon le droit pénal classique, la juridiction française ne peut intervenir, mais la compétence est universelle dans le cas de tourisme sexuel, une mesure exceptionnelle pour protéger les enfants mais qui ne permet pas de poursuivre aux assises sur la qualification de viol.

L’enquête a fait un détour par le Cambodge, où sur commission rogatoire du juge d’instruction français, à partir des vidéos, trois victimes ont pu être retrouvées et entendues qui se souvenaient des deux hommes.

Les associations Thémis, Enfance et partage et Enfance majuscule se sont constituées partie civile.

“C’est peu fréquent d’en arriver à ce stade de la recherche”, a indiqué à l’AFP Me Anne-Carole Dreyfus, avocate de l’association Thémis “mais il n’y aura pas de victimes présentes”.

Au procès, “il s’agira (en tant que partie civile) de prévenir et d’informer le public autant mineur que majeur sur la dangerosité de tels voyages”, a-t-elle ajouté.

L’avocate de Jean-Marc Malgarini, Me Romy Lochert entend, elle, demander une analyse juridique des infractions reprochées. Selon Me Lochert, “beaucoup de choses sont dites dans ce dossier mais pas démontrées”.

Les deux hommes sont également poursuivis pour importation et détention d’images pédo-pornographiques. Ils encourent 7 ans d’emprisonnement.

AFP
Jimmy Hornec, cousin de “parrains” présumés du milieu parisien, a été condamné mardi à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Amiens pour vol et tentative de vol avec violences de voitures sur l’autoroute, dont celle de l’humoriste Dany Boon en 2002.

Jimmy Hornec, 32 ans, contre qui le parquet avait requis de 5 à 6 ans de prison, avait été condamné en juin 2008 à sept ans de prison par le même tribunal et pour les mêmes faits, dans le cadre du procès en avril de plusieurs membres de la famille Hornec pour association de malfaiteurs.

En cavale, il avait été condamné par défaut avant son interpellation en novembre à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).

Jimmy Hornec était poursuivi pour avoir volé ou tenté de voler deux véhicules, le 25 novembre 2001 sur l’autoroute A4 près de Metz et le 20 mars 2002 sur l’autoroute A1 dans le sens Lille-Paris.

Ce soir-là, Dany Boon rentrait à Paris après un gala à Lille. Dans sa Mercedes, son régisseur, qui conduisait, et son chien. A hauteur de Péronne (Somme), ils sont suivis de près par une voiture équipée d’un gyrophare bleu.

Le régisseur immobilise la berline sur la bande d’arrêt d’urgence. Un “policier” les somme de se présenter à son “collègue” dans le véhicule suiveur. Les deux hommes s’exécutent.

Puis les voleurs tentent de partir au volant de la Mercedes. Dany Boon, qui veut faire descendre son chien, reçoit un coup au visage. Les voleurs démarrent mais la voiture de grosse cylindrée est équipée d’un système de sécurité qui l’immobilise peu après.

Formellement reconnu par Dany Boon et son régisseur, Jimmy Hornec avait clamé son innocence à la barre lors de son procès en février et son avocat avait plaidé la relaxe au bénéfice du doute.

Jimmy est le cousin des frères Marc, Jean-Claude et Mario Hornec, des tziganes sédentarisés de l’Est parisien, souvent été taxés de “parrains” de la pègre parisienne par les policiers, qui les soupçonnent d’avoir “bâti un empire” à partir de “blanchiment d’argent, trafic de machines à sous ou de drogue”.

Marc Hornec a été condamné en juin à Amiens à dix ans de prison pour association de malfaiteurs et vols.

ASSISES. Trois affaires seront examinées par la cour à partir d’aujourd’hui : une tentative de braquage, l’enlèvement et le viol d’une femme et des violences sexuelles intrafamiliales

La première session de la cour d’assises des Landes de l’année 2009 s’ouvre aujourd’hui. Trois procès (un quatrième a été reporté, lire par ailleurs) sont programmés jusqu’au 20 mars sous les présidences successives de Catherine Mollet et Michel Le Maitre, tous deux conseillers à la cour d’appel de Pau. La première affaire sera jugée à huis clos, l’un des accusés étant mineur au moment des faits. Il devrait en être de même pour les deux dossiers suivants, les parties civiles ne souhaitant pas la publicité des débats.

1 Tentative de braquage à Hossegor

Ce sont de très jeunes hommes qui s’assieront dans le box des accusés à partir de ce matin. L’un est dans sa dix-huitième année ; l’autre, Tierno Orboin, a tout juste 21 ans. Tous deux sont poursuivis pour avoir participé à la tentative de braquage de la boutique Quiksilver d’Hossegor, le 9 janvier 2008.

Ce jour-là, vers 18 heures, deux individus font irruption dans le magasin de l’avenue Touring-Club, en plein centre-ville. Armé d’un pistolet à grenaille, l’un des braqueurs menace le gérant pour se faire remettre le contenu de la caisse. Mais le responsable refuse d’obtempérer. Une dispute éclate, le voleur tente de s’enfuir. Dans sa course, un coup de feu part et atteint l’employé à l’oeil. Par chance, il s’en sort avec de légères blessures. C’est alors qu’un client s’interpose. CRS de profession, l’homme parvient à maîtriser le tireur dont le complice réussit à s’échapper. Il sera interpellé le lendemain, à l’aube, à son domicile, près de Seignosse.

Défendu par Me Armelle Pastor, le plus jeune du duo est poursuivi pour complicité de tentative de vol à main armée et encourt dix ans de réclusion criminelle. Soutenu par le bâtonnier de Dax, Me Lydie Vilain-Elgart, Tierno Orboin, qui est incarcéré à la maison d’arrêt de Pau depuis les faits, risque vingt ans d’emprisonnement pour « tentative de vol et violences avec armes n’ayant pas entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, avec préméditation et en état de récidive légale ». Le ministère public sera représenté par le vice-procureur de Dax, Laurent Gevrey ; la partie civile par Me Alain Guilhemsang. Verdict demain soir.

2 Rapt et viol ou fugue amoureuse ?

L’examen du deuxième dossier débutera mercredi. Dans le box, Tony Mille, un homme de 22 ans, originaire du Val-de-Marne, accusé d’avoir enlevé, séquestré et violé son ex-compagne, entre le 14 et le 16 juillet 2007. Des faits d’abord reconnus avant d’être finalement niés, Tony Mille déclarant désormais que la victime était consentante. Sauf coup de théâtre, deux versions s’affronteront devant la cour d’assises qui devra trancher à la suite des trois jours de débats.

Le 14 juillet 2007, Tony Mille s’introduit au domicile de son ancienne petite amie, venue vivre à Mimizan depuis leur séparation. La jeune femme le découvre. S’ensuit une dispute, avant une réconciliation, selon Tony Mille ; avant 48 heures de calvaire, d’après la victime qui affirme avoir été retenue contre son gré et abusée sexuellement à plusieurs reprises.

Le couple ne reste pas dans les Landes mais prend la route pour Paris. L’échappée s’achève à Châtellerault, dans la Vienne, sur le parking d’un supermarché, le 16 juillet. La jeune femme s’enfuit à bord de la voiture de Tony Mille qui tente alors de voler le véhicule d’un client, fait pour lequel il est également poursuivi. Il est interpellé quelques minutes plus tard par les policiers châtelleraudais.

En détention provisoire depuis le 18 juillet 2007, le jeune homme encourt vingt ans de réclusion. Sa défense est assurée par Me Frédéric Dutin et Me Jean-Paul Malherbe. Partie civile dans cette affaire, son ex-compagne, qui avait 21 ans au moment des faits, est représentée par Me Martine de Brisis qui demandera le huis clos dès l’ouverture des débats. Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Jean-Pierre Laffite, est l’avocat général dans ce dossier. La cour doit rendre son verdict vendredi soir.

3 Le grand-père accusé de viols et agressions

L’accusé a 74 ans. Ancien agriculteur dans le secteur d’Hontanx, il risque vingt ans d’emprisonnement et sera jugé devant la cour d’assises des Landes à partir du 17 mars. L’homme est soupçonné d’avoir violé l’une de ses petites-filles, alors âgée de 17 ans, en 2005. Il est aussi poursuivi pour une agression sexuelle sur une autre de ses descendantes, entre 1996 et 1998, qui avait entre 11 et 13 ans. La liste des victimes présumées ne s’arrête pas là : la petite-fille de son épouse l’accuse également d’abus sexuels alors qu’elle était mineure, ainsi qu’une fillette, proche de la famille. Enfin, la belle-fille du mis en cause affirme avoir aussi été violée, en 2001.

Autant de dénonciations que le septuagénaire nie catégoriquement, assurant être la cible d’un complot familial. Soupçonnée d’avoir tenté de faire pression sur des témoins, sa compagne comparaîtra à ses côtés devant la cour d’assises des Landes. Tous deux ont pour avocat Me Frédéric Dutin. Me Béatrice Létang-Forrel et Me Isabelle Tressard représenteront les parties civiles qui pourraient demander le huis clos. Vice-procureure de Mont-de-Marsan, Brigitte Rehm siègera comme avocat général. Le procès doit durer quatre jours sous la présidence de Michel Le Maitre. Verdict dans la soirée du 20 mars.
Procès reporté

Le 8 décembre 2003, Stéphanie Miñana, une Landaise de 25 ans partie vivre au Venezuela, est enlevée à Valera, une ville de 100 000 habitants à 500 kms de Caracas. La jeune femme reste 47 jours en détention dans la jungle. Elle est finalement libérée le 23 janvier 2004, grâce à une opération conjointe des polices locale et française. Cinq ans plus tard, la justice aurait dû examiner cette affaire lundi prochain, le 16 mars. Mais la date du procès de Segundo Andrade Giovanny, Johnny de Jesus Angeles Pena, Jose Louterio Gil Vargas et Jose Parada Rodulfo, tous en fuite, est reportée de plusieurs mois. En effet, la présidente de la cour, Catherine Mollet, a ordonné un supplément d’informations. Confiée au pôle de l’instruction de Mont-de Marsan, cette procédure débouchera sur de nouvelles auditions et investigations. Ce dossier devrait revenir à la barre de la cour d’assises des Landes d’ici à la fin de l’année 2009.

Auteur : Élisa artigue-cazcarra
e.cazcarra@sudouest.com

Lundi 09 Mars 2009

Le quadragénaire suisse a avoué avoir fait chanter des femmes fortunées, dont la plus riche du pays, l’héritière BMW.
Un quadragénaire suisse a été condamné, lundi 9 mars, à six ans de prison par un tribunal de Munich (sud de l’Allemagne) pour avoir fait chanter des femmes fortunées, dont la plus riche du pays, l’héritière BMW.
Helg Sgarbi “est condamné à six ans de prison”, a déclaré le président du tribunal. Le procès aura été très écourté car l’avocat de l’accusé a reconnu “pour l’essentiel” les faits reprochés à son client.
Le Suisse de 44 ans n’a pas réagi à l’annonce du verdict.
Le procureur général avait requis neuf ans de prison, et la défense de Helg Sgarbi avait de son côté demandé une peine maximum de 5 ans.

“Tournant surprenant”

Mais le procès n’a permis de lever le voile ni sur la destination de l’argent, ni sur le devenir des images des “rencontres intimes” avec ses victimes, que Helg Sgarbi utilisait pour les faire chanter.
“Je voudrais présenter publiquement mes excuses aux victimes”, a déclaré Helg Sgarbi au tribunal.
A l’ouverture de l’audience, l’avocat de Helg Sgarbi, Egon Geis, avait reconnu que “pour l’essentiel”, les faits reprochés à son client étaient exacts. Helg Sgarbi avait écouté les yeux baissés la lecture de l’acte d’accusation, qui lui reprochait des “escroqueries, tentatives d’escroquerie, et chantage” sur quatre femmes fortunées.
Helg Sgarbi a notamment tenté de soutirer plus de 340 millions d’euros à Susanne Klatten, 46 ans, la femme la plus riche d’Allemagne, en menaçant de publier des photos de leurs ébats. Il en a obtenu sept millions.
Les trois autres victimes ont gardé l’anonymat.
Les aveux de Helg Sgarbi ont été qualifiés de “tournant surprenant” par le procureur et ont permis d’abréger les débats, d’abord prévus pour durer une semaine.

Chantage

Ils ont surtout épargné à Susanne Klatten, qui a vu l’affaire largement exposée dans les médias allemands, un déplacement devant le tribunal pour témoigner.
Tantôt Don Juan mythomane, ensuite maître chanteur, Helg Sgarbi “empruntait” sous de faux prétextes de l’argent à ses richissimes conquêtes féminines, toutes rencontrées dans des hôtels ou des établissements de soin de grand luxe.
Après avoir rompu avec elles, il les faisait chanter en menaçant de publier des images de leurs relations intimes prises en cachette.
Sgarbi a fait parvenir à Susanne Klatten des photos, puis des vidéos des soirées que le couple a passées dans une chambre d’un hôtel Holiday Inn de Munich, lui demandant 49 millions d’euros, sans quoi son mari, puis la presse, auraient reçu ces images.
De ses trois autres victimes, des femmes riches plus âgées que lui, Helg Sgarbi a obtenu 2,4 millions d’euros, par les mêmes moyens, selon l’accusation.

NOUVELOBS.COM | 09.03.2009 | 14:30