HISTOIRE

  • SPORT

Procès de Nuremberg: décès du dernier procureur
Le dernier des procureurs au procès de Nuremberg contre les hauts dignitaires nazis, l’Américain Whitney Harris, est mort aux Etats-Unis à l’âge de 97 ans, ont rapporté vendredi des médias internationaux.

Whitney Harris qui était le dernier représentant en vie de l’accusation à Nuremberg est décédé dans sa maison près de Saint-Louis des suites d’une longue maladie et d’une blessure consécutive à une chute dont il avait été victime six mois auparavant, a annoncé un représentant de la famille.

Le procès de Nuremberg contre les ex-dirigeants de l’Allemagne nazie s’est déroulé du 20 novembre 1945 à octobre 1946.

M.Harris y représentait l’accusation contre Ernst Kaltenbrunner, chef du service de sécurité des SS et secrétaire d’Etat pour l’Intérieur (1943-1945), général de la police (1943) et général des troupes SS (1944), impliqué dans le massacre des Juifs dans le ghetto de Varsovie en 1943. Avec d’autres criminels nazis, Ernst Kaltenbrunner a été condamné à mort par pendaison.

Le procureur américain enquêtait également sur les crimes du service de renseignement du Troisième Reich et a interrogé Rudolf Hess, un des principaux criminels nazis. Ce dernier lui a avoué que le chef des Waffen SS, Heinrich Himmler, lui avait donné l’ordre de transformer le camp d’Auschwitz en camp d’extermination où des millions de personnes ont été tuées entre 1941 et 1945. Rudolf Hess, condamné à vie, est mort en 1987 dans la prison berlinoise de Spandau dont il était le dernier et unique détenu.

http://fr.rian.ru/ http://fr.rian.ru/

samedi 17.04.2010, 05:04 – La Voix du Nord

 L L”acteur Philippe Torreton a été choisi pour camper le rôle d”Alain Marécaux, cet huissier de justice broyé par l”affaire d”Outreau.

|  CINÉMA |

S”il a démarré discrètement dans les Weppes (à Salomé, entre Lille et Béthune) il y a deux petites semaines, c”est mardi prochain (ainsi que vraisemblablement le 6 mai) à Cambrai, presque aussi secrètement, que le tournage de « Présumé coupable » se poursuivra. …

Présumé coupable, c”est ce film inspiré du livre Chronique de mon erreur judiciaire, d”Alain Marécaux, l”huissier de justice accusé puis acquitté dans la tristement célèbre affaire d”Outreau, qu”est en train de mettre en bobines Vincent Garenq ( Comme les autres, avec Lambert Wilson et Pascal Elbé, narrant l”adoption d”un enfant par un couple homosexuel).

C”est l”acteur Philippe Torreton qui a été choisi pour camper sur grand écran les traits de cet homme dont la vie se sera arrêtée un matin à 6 h 30 et qui aura ensuite vécu un véritable calvaire. C”est le récit d”une vie broyée qu”il livre dans ce bouquin intense en émotion… Comme le soulignait dans nos colonnes (La Voix du Nord du 4 février 2010) notre confrère et grand reporter Éric Dussart, qui a couvert l”affaire d”Outreau, « les autres acquittés de cette affaire n”ont pas sauté de joie à la nouvelle de l”adaptation au cinéma de ce livre. S”ils sont tous d”accord depuis des mois pour dénoncer In a sponsored program, a truck defensive driving austin company will partially or completely. le manque de réforme, certains craignent que le film rouvre des blessures qui ont beaucoup de mal à se refermer ». Alain Marécaux, lui, à défaut comme ses compagnons d”infortune de s”en servir pour exorciser le souvenir de cette galère et de panser des plaies qu”il sera de toute façon difficile de cicatriser un jour, y voit notamment le moyen de « réveiller les consciences ». Et de témoigner aussi de son envie que le film aide à faire enfin bouger les choses. Car « au moment de l”acquittement, c”était l”euphorie ! On allait réformer, mettre la justice en bon ordre. Il y a eu une réformette sous Pascal Clément puis plus rien. Il faut donc dire à nouveau à tout le monde que tout cela peut arriver ! » Mais revenons-en au tournage programmé mardi à Cambrai. Pas de photos et pas d”interviews avec les acteurs ni avec les techniciens : le message est clair. On peut certes parler du film, mais la production ne communiquera pas davantage. « On souhaite ménager l”effet de surprise sur tout ce qui entoure le tournage, explique une porte-parole. Et on espère aussi que les gens qui verront que l”on tourne ce mardi à Cambrai le comprendront, en n”essayant pas de voler des clichés ou autres ! » Lors de ces journées de tournage cambrésien, il sera question, autour de l”hôtel de ville, de recréer au plus juste la couverture médiatique qui était présente lors des arrivées et départs d”Alain Marecaux et du juge Burgaud des tribunaux de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer. Pourquoi donc alors avoir choisi Cambrai ? Pour des raisons esthétiques et pratiques.

Rappelons que le Cambrésis avait déjà servi, il y a trois ans, de décor de tournage au film de Xavier Giannoli, À l”origine, lui aussi inspiré d”une histoire vraie et contant le drôle de destin d”un escroc des BTP, découvrant par hasard un chantier d”autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées… • H. Fé.

Par Anne Vidalie, publié le 31/03/2010 à 16:01 – mis à jour le 31/03/2010 à 17:19

Ce mercredi soir, le théâtre d’Heidelberg, en Allemagne, donnera la première de la pièce du Canadien Jonathan Garfinkel, Les procès Demjanjuk. Le vrai procès, lui, se poursuit à Munich.

Une image de la pièce.Markus Kaesler

Une image de la pièce.

John Demjanjuk, 89 ans, inculpé de complicité dans l’assassinat de 27 900 Juifs déportés vers le camp d’extermination de Sobibor, tient la vedette à Munich, où son procès s’est ouvert le 31 novembre devant la cour d’assises bavaroise. L’image de ce vieillard mutique tassé sur son fauteuil roulant, lunettes noires sur le nez et casquette vissée sur le crâne, a fait le tour du monde. Ce soir, son double fictif fera son entrée sur la scène du théâtre de Heidelberg dans la pièce du Canadien Jonathan Garfinkel, Les procès Demjanjuk.

Garfinkel, 36 ans, rejeton d’une famille juive très pratiquante, a de la suite dans les idées. En 2005, il avait déjà consacré une pièce à l’Ukrainien, Le procès Demjanjuk, qui mettait en scène sa condamnation en Israël en 1988, puis son acquittement, cinq ans plus tard, par la Cour suprême de l’Etat juif. Garfinkel a remanié cette oeuvre à la lumière du procès de Munich et des documents et témoignages apportés ces derniers mois.

Loin du dramaturge la volonté de stigmatiser, encore moins de juger l’ancien gardien ce camp. Il souhaite au contraire redonner une épaisseur humaine au retraité de Cleveland (Ohio), muré dans son silence, en convoquant sur la scène sa famille et son rêve américain, sa jeunesse et ses fantômes.

A Munich, l’apathie de l’inculpé face à ses juges a frappé Garfinkel. Ce qui est au coeur du procès, “ce n’est plus lui, mais la façon dont l’Allemagne se réconcilie avec son passé”, a-t-il déclaré à l’agence de presse allemande ddp. Il sera satisfait, dit-il, “si quelques spectateurs rentrent chez eux avec plus de questions sur l’Holocauste qu’ils ne s’en posaient avant de voir la pièce.”