Depuis hier dans le box de la cour d’assises du Var, où il encourt la perpétuité pour trois hold-up en récidive dans le golfe de Saint-Tropez, Mohamed Meghoufel, 45 ans, se présente comme un braqueur professionnel.Pour ce natif de Gardanne, dans une famille franco-algérienne de dix enfants, la société ne lui aurait pas laissé une chance de s’insérer ou de se réhabiliter.Il a adopté ce mode de vie vers 21 ans, et a indiqué qu’il était très soucieux de faire preuve de professionnalisme dans le vol à main armée.Il a cependant déjà connu deux “ accidents du travail ” qui lui ont valu de lourdes condamnations. Douze ans de réclusion devant les assises de Paris en janvier 1994. Dix ans de plus aux assises des Bouches-du-Rhône en septembre 2001, pour un braquage de banque et une tentative à Aix-en-Provence en 1998, un an après sa sortie de prison.Mohamed Meghoufel est sorti de détention en juillet 2006 après avoir purgé cette deuxième peine. Il y est retourné début janvier 2008 dans le cadre de la présente affaire. C’est son troisième passage devant une cour d’assises et il a déjà passé plus de seize ans en prison.Pour l’expert psychiatre, l’accusé aurait pourtant les capacités intellectuelles requises pour faire autre chose de sa vie.Sous filatures depuis un moisA l’époque des derniers hold-up, entre octobre 2007 et janvier 2008, Mohamed Meghoufel résidait au domicile d’une jeune femme à Cogolin. Il disait vivre de petits travaux d’électricité ou de jardinage au noir, auprès de particuliers dans le golfe de Saint-Tropez.Les photographies issues des caméras de surveillance des premières banques victimes d’attaques, exploitées par l’antenne toulonnaise du SRPJ, ont aussitôt attiré l’attention sur Meghoufel. Il se trouvait sous la surveillance quotidienne de la BRI de Marseille depuis un mois, quand il a été arrêté le 12 janvier 2008 en quittant précipitamment une banque de Gassin.
Publié le jeudi 22 avril 2010 à 08H56
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