Une peine de trois ans de prison a été requise hier à l’encontre d’un conducteur positif au cannabis et à l’origine de la mort d’un jeune étudiant.

En médaillon, Florentin Canciani avait 19 ans lorsqu'il a perdu la vie sur la route. Photo DDM.

En médaillon, Florentin Canciani avait 19 ans lorsqu'il a perdu la vie sur la route. Photo DDM.

Les professionnels de la route sont unanimes : la prise de cannabis multiplie par deux les risques d’accident. Hier, le tribunal correctionnel s’est penché attentivement sur ce fléau à travers un dramatique accident de la route survenu le 6 février 2008. Un accident mortel qui a coûté la vie à un étudiant de Castelginest, Florentin Canciani, 19 ans. Ce matin-là, sur le périphérique, la Peugeot Partner conduite par Valéry Francisco, 33 ans, percute par l’arrière, la Peugeot 106, de Florentin Canciani, bloquée dans les embouteillages, après une grève des taxis, sur la voie de droite, avant la sortie Montaudran. Sous la violence du choc, la voiture de cet étudiant en commerce s’embrase ne lui laissant aucune chance. Pas de freinage, pas de manœuvre pour éviter le véhicule de la victime. Un choc à 96 km/h, selon les experts. Comme si Valéry Francisco, frigoriste au volant de sa voiture d’entreprise, n’avait rien vu. Consommateur de cannabis depuis plus de dix ans, il ne ressentait aucun effet néfaste ce matin-là. Et pourtant… Hier, les parents de Florentin, Geneviève et Mario Canciani, parties civiles, ont voulu comprendre. Pas de haine dans leurs propos. « Mais que l’on tire les leçons du passé et que l’on prenne conscience du danger de l’usage des drogues au volant », disent-ils malgré la douleur qui les étreint. Leur vie ? « Une torture que l’on nous impose. » Libre et à la barre, Valéry, Francisco, lunettes sur le nez, allure impeccable, se dit rongé par cette terrible matinée. « Je n’avais pas mes lunettes ce jour-là, j’ai fumé un joint la veille, pour me détendre après le boulot. C’est la somme de facteurs qui est à l’origine de l’accident. Je faisais 100 km tous les jours pour aller au boulot. J’avais des journées chargées, la fatigue aussi… » Un joint. Presque banal pour ce garçon décrit comme « un intoxiqué au cannabis », par la procureur Claudie Viaud qui requiert trois ans ferme. « Il n’a jamais fui ses responsabilités. Le cannabis n’est pas la seule explication. Il y a les embouteillages et cette voie de dégagement qui n’en est pas une », rétorque, pour la défense, MeAlfort. Pour les parties civiles, « le cannabis est bien à l’origine du drame », assène Me Remaury. Un produit dont les effets peuvent courir sur 20 heures pour un consommateur régulier. Valéry Francisco, semblait l’ignorer. Depuis, il n’a plus touché un seul joint. Jugement le 11 mars.

Publié le 26/02/2010 08:03 | Frédéric Abéla

Un Français de 63 ans a été condamné jeudi à Phnom Penh (Cambodge) à sept mois de prison ferme pour pédophilie. Michel Charlot avait été arrêté en août dernier lors d’un raid dans une chambre d’hôtel de la capitale, avec dans son lit une jeune fille de 16 ans.

La cour municipale de Phnom Penh l’a condamné à trois ans de prison dont sept mois ferme. Il doit être expulsé à sa libération, le mois prochain, car le tribunal a tenu compte de son âge et de sa bonne foi. L’accusé avait admis les relations sexuelles, affirmant qu’il était convaincu que sa partenaire était majeure. Il a aussi été condamné à payer 250 dollars à la jeune fille, qui a indiqué travailler comme prostituée depuis qu’elle a 14 ans.

Depuis 2003, le Cambodge s’efforce de corriger son image de refuge pour pédophiles. Il emprisonne régulièrement des étrangers soupçonnés d’actes sexuels sur des mineurs, ou les expulse pour qu’ils soient jugés dans leur pays d’origine. Les décisions de justice sont alors souvent beaucoup plus dures. En mars de l’année dernière, deux Français poursuivis pour des faits de tourisme sexuel aggravé en Thaïlande et au Cambodge, ont été condamnés à sept ans de prison, la peine maximale, par le tribunal correctionnel de Colmar. Ils ont aussi écopé de lourdes amendes.

J.Cl. avec AFP | 25.02.2010, 07h46 | Mise à jour : 08h30

Publié sur www.rfi.fr (http://www.rfi.fr)

Créé le 2010-02-23 19:36
Par RFI
Serbie

La police serbe a effectué mardi 23 février une perquisition au domicile de Ratko Mladic à Belgrade, l’ancien chef militaire des serbes de Bosnie, en fuite depuis des années, inculpé de génocide par le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie pendant la guerre en Bosnie. Cette perquisition est intervenue alors que reprend à Belgrade le procès de 10 personnes accusées d’avoir aidé Ratko Mladic dans la clandestinité.

Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy

A suivre la reprise du procès, on hésite entre la recherche de la vérité et l’idée d’enterrer l’affaire. D’abord parce que le juge et le procureur ont été remplacés et, de par la loi serbe, le procès doit recommencer depuis le début. Ensuite parce que le principal accusé, qui était en détention préventive, a été libéré. Les neuf autres accusés comparaissent libres.

L’affaire traîne devant les tribunaux depuis 2006 et, entretemps, un personnage clé de l’affaire Jovo Djogo, un ancien des services secrets, est mort. A la barre, il y a entre autres d’anciens militaires de l’armée serbe de Bosnie et leurs familles. L’enquête a démontré qu’ils avaient été en contact avec Ratko Mladic vers 2002. Ils ne l’auraient pas vu depuis.

Ces hommes et femmes avaient été arrêtés alors que l’ancien Premier ministre Vojislav Kostunica, un nationaliste, était au pouvoir. Kostunica était opposé au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, celui-là même qui recherche Mladic.

Au dire du procureur du TPI, la volonté d’arrêter les criminels de guerre est réelle chez les Serbes depuis que les démocrates sont revenus au pouvoir. Et à propos des complices présumés de Mladic, un ministre du gouvernement réclamait récemment que leur arrestation avait été une erreur et que si on les avait suivis discrètement, on aurait trouvé Mladic depuis longtemps.

Un membre de la police antiterroriste serbe monte la garde lors de la perquisition au domicile de Ratko Mladic à Belgrade, le 23 février 2010.

AFP / Andrej Isakovic

Publié le mercredi 24 février 2010 à 09H55

Et patati et patata.

Le président Raymond walkiewick aurait-il oublié l’article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme stipulant que chacun a droit à un procès équitable?

N’EST pas Raminagrobis ou le roi Salomon qui veut. Et il y a des jugements de parité dont le plateau de la balance penche dangereusement vers la forfaiture.
Lors de son jugement du 17 novembre dernier, déboutant les parties de l’ensemble de leurs demandes, renvoyant dos à dos le petit lapin et la belette, la vraie mère et la fausse, au prix d’un magnifique pied de nez à la justice, le président Raymond Walkiewick devait avoir oublié l’article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme stipulant que chacun a droit à un procès équitable. Il devait aussi méconnaître les règles du code de l’organisation judiciaire qui lui enjoignent de faire démissionner un juge « en relation d’affaire avec l’une des parties » et ainsi faire respecter l’article 111-7 qui stipule que « Le juge qui suppose en sa personne une cause de récusation ou estime en conscience devoir s’abstenir se fait remplacer par un autre juge spécialement désigné ». Malheureusement, ce 17 novembre, le président du tribunal de commerce de Sedan, M. Walkiewick, n’a pas veillé au respect de ces principes et on se demande bien pourquoi.
Car le vice était flagrant. L’un de ses assesseurs, Jean-Pierre Moreaux, agent exclusif d’AGF-Allianz à Charleville, l’un des plus gros portefeuilles des Ardennes, était « en affaire » avec le plaignant Paul Vannet, puisque l’assureur de son entreprise et de ses véhicules.
Une relation suffisamment forte qu’elle pourrait expliquer la décision, en sa faveur, du tribunal, le mépris qu’il a eu du rapport d’expertise dressé le 31 mai 2008 suite à sa demande formulée le 13 mars 2007. Et d’autres escarbilles qui auraient dû conduire ce tribunal, selon l’expertise de M. Claude Leroy, expert comptable judiciaire près la Cour d’Appel de Reims, à condamner M. Vannet à de lourds dommages et intérêts. Des éléments qui tendent à faire franchir le Rubicon et voir dans ce jugement, des explications plus graves qu’une simple erreur d’appréciation.

Chercher la femme

D’autant que l’affaire était somme toute assez banale. Dans les Ardennes, la distribution des boissons est assurée pour 70 % des parts de marché par la société « Ardial » du groupe « Sodex » (ex-Sorco) qui assure plus de 7 % du marché national de cette activité. Un gros morceau qui laisse toutefois 30 % du marché ardennais à 17 entreprises locales dont trois grosses parmi lesquelles on retrouve la SA Vannet (la belette de la fable) et les Etablissements Blaise (le petit lapin).
Jean-Michel Blaise, de Nohan-sur-Semoy, est dans le métier depuis toujours. Il est même tombé dedans quand il était petit, puisque son père, son grand-père et son arrière-grand-père l’avaient précédé au chevet des cafetiers et des collectivités. Son père Gaston brassait même sa propre bière jusqu’en 1960.
La vocation de Paul Vannet, de Lonny, est plus récente. C’est après avoir quitté son patron de Tournes plus spécialisé dans la clientèle des particuliers et des associations, que M. Vannet s’est mis à son compte… dans le même registre et en déployant des méthodes déjà contestables. Mais c’est à partir de 2003 qu’il a inscrit son activité en concurrence directe aux Etablissements Blaise.
Dans ce type d’affaire, il convient souvent de « chercher la femme ». Eh bien, elle y est.
Rahma est plutôt jolie et ensorceleuse. Elle était la secrétaire de Jean-Michel Blaise jusqu’au 29 avril 2004, date à laquelle elle est passée avec armes, bagages et fichiers clients, chez l’adversaire Paul Vannet. Elle y est allée aussi avec sa garde-robe.
Car si au plan privé, elle n’était que la grande copine de l’ex-amie de M. Blaise, c’est avec le statut de compagne qu’elle s’est installée chez Vannet. Et entre la vengeance par procuration et la nouvelle idylle, elle a trouvé matière à nourrir son ambition.
Elle va donc tout faire, y compris des faux en écriture, pour couler Blaise au profit de Vannet. Elle va même réussir à détourner un autre des employés de son ex-patron, le chef de dépôt, et à le ramener en son clan.
Les procédures vont donc commencer. Entre demandeur principal et demandeur reconventionnel, les joutes vont se succéder. Le tribunal de Commerce pouvait y mettre un terme. Sa décision entachée d’un favoritisme coupable sera remise en question par le tribunal d’Appel de Reims. Une juridiction plus scrupuleuse et moins sensible aux copinages.

Christian CHARDON


SOURCE

LE MONDE | 23.02.10 | 13h25
Vienne Correspondante

l est très mince, toujours bronzé, adore la couleur turquoise et fut le porte-parole dévoué de Jörg Haider, le tribun de la droite populiste autrichienne, jusqu’à la mort de celui-ci dans un spectaculaire accident de voiture, en octobre 2008. Sous le choc de cette perte irréparable, les larmes aux yeux, il avait alors avoué à la télévision que le gouverneur de Carinthie était “la personne de sa vie”, son Lebensmensch – un terme forgé à l’origine par l’écrivain Thomas Bernhard pour qualifier ses deux plus intimes confidents.

Mais Stefan Petzner, 29 ans, aujourd’hui député de l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZÖ), parti fondé par Jörg Haider en 2005, n’a pas supporté d’être caricaturé dans un roman satirique, Weisse Nacht (“Nuit blanche”), paru en 2009 (éd. Czernin) sous la plume de David Schalko. Il s’est reconnu dans le personnage de l’amant naïf, un dauphin tatoué sur le bas-ventre, subjugué par un leader politique marié à une dame qui va souvent à la chasse.

Même sa vénération pour le chanteur Udo Jürgens, auteur d’inusables succès et originaire de Klagenfurt, capitale de la Carinthie, a été malicieusement évoquée dans Weisse Nacht, dont la couverture montre un champ de tournesols flétris. Une allusion à la phrase désormais fameuse d’un des dirigeants du BZÖ au lendemain de l’accident fatal : “En Carinthie, le soleil est tombé du ciel.”

Culte quasi religieux

Estimant que le livre lésait son droit à l’intimité, bien qu’il donne, selon lui, une vision inexacte de la réalité, Stefan Petzner a assigné l’auteur et l’éditeur devant les tribunaux. Mais la juge en charge du dossier à Vienne a prononcé un non-lieu, vendredi 19 février, au nom de la “liberté de l’art”. Elle avait cependant préféré une audience à huis clos.

Ravi du verdict, David Schalko a expliqué au quotidien Die Presse que son livre est une réaction à la campagne déclenchée en 2008 par les partisans de Haider contre deux humoristes, Dirk Stermann et Christoph Grissemann. Dans leur programme, ” Bienvenue l’Autriche” – que Schalko produit sur la chaîne publique ORF -, ils avaient osé se moquer du culte quasi religieux dont le leader populiste a été l’objet après sa mort, certains n’hésitant pas à réclamer sa béatification, ou à comparer son accident (à 140 km/h, après une soirée très arrosée en compagnie masculine), à l’attentat du 11 septembre 2001.

Les deux iconoclastes ont reçu des menaces, tandis que des téléspectateurs furibonds voulaient les faire interdire d’antenne. “On ne s’étonne même plus qu’en Autriche un populiste de droite mondialement connu soit transformé en une sorte de Jésus-Christ”, écrit Schalko dans l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

L’affaire n’est pas close, puisque Stefan Petzner a fait appel du jugement. En attendant une nouvelle audience, qui devrait susciter encore plus d’intérêt médiatique, le député du BZÖ a enrichi sans le vouloir la langue allemande : sacré “mot de l’année 2008”, le terme Lebensmensch est entré dès l’année suivante dans le Duden, le Larousse germanique. Thomas Bernhard n’y avait pas suffi.

Joëlle Stolz
Article paru dans l’édition du 24.02.10

Beziers.

Petit gabarit, regard clair, élocution facile, il s’amende avec conviction, s’engage à rembourser ses victimes, à tout faire pour devenir meilleur. Pourtant, dans la foulée de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Béziers , pas moins de trois cours d’assises du sud et la cour criminelle de Monaco attendent le jeune prévenu âgé de 26 ans. Il devra y répondre de multiples braquages de banques et de bijouteries en France et dans la principauté, commis pendant ses deux années de cavale.
Le 21 décembre 2005, le jeune homme de 19 ans, s’évade de la maison d’arrêt de Carcassonne quinze jours après sa condamnation à 9 ans pour vol en bande organisée avec arme. Il se fait la belle en franchissant un mur avec une échelle apportée par son frère. « C’est l’enfer en prison, je ne voulais pas s me suicider ; pendant deux ans, j’ai dormi dans une cellule à terre au milieu des cafards et des rats, je voulais pas revivre ce calvaire !On est privé de tout, pas seulement de liberté », raconte le prévenu.
Il est rattrapé en 2007. Devient un DSS, détenu spécialement surveillé, écarté de toutes les activités collectives, dont le travail et l’enseignement. Le 15 janvier 2009, il est condamné, à Carcassonne, à deux ans ferme, pour son évasion.
A Béziers, il doit aussi rendre des comptes. Il a multiplié les cambriolages et les vols, une quinzaine au bas mot : « Je faisais cela pour manger, boire et me déplacer, pas pour m’enrichir », se justifie le prévenu.
Ses planques, il les choisit parmi les nombreuses résidences secondaires du littoral, vides hors saison. Et certaines villas se souviennent de son séjour. Un couple retrouve son appartement agahois vandalisé. « Quand ils ont ouvert leur porte, il ne restait plus rien, pas même les sanitaires et la plomberie, déplore Me Vandroy, avocate d’une des parties civiles, tout était aspergé de poudre d’extincteur et sur une glace était bombé bonnes vacances et merci ! ».
Le vice procureur Joël Garrigue requiert deux ans de prison : « Le premier responsable quand on est en prison, c’est soi ; on a le pouvoir de l’éviter en restant dans la légalité ; lui a fait le choix de s’évader ; si le volet héraultais n’est qu’une série de petits vols, ils ont eu des conséquences très désagréables. » Il s’en remet au tribunal concernant la confusion de la peine avec celle de Carcassonne demandée par l’avocat de la défense.
« Ne compromettez pas ses chances devant les Assises qui apprécieront son devenir judiciaire et le temps qu’il passera en centrale, il va avoir de nombreuses peines », plaide Me Tricoire du barreau de Toulouse. Selon lui, le carnage de l’appartement agathois ne porte pas la signature de son client : « Il disait aux autres où il était en planque ; sur la vingtaine d’appartements cambriolés, un seul a subi autant de dégradations, ce n’est pas dans sa logique d’action. Il a commis des infractions pour pouvoir dormir et vivre cette vie misérable. » Le prévenu a été condamné à deux ans de prison ferme. Le tribunal a rejeté la confusion des peines.

Compte-rendu d’audience Annick KOSCIELNIAK.

Source : www.abolition.fr
La géographie des exécutions capitales a-t-elle un sens ? En tout cas, touristes facilement égarés ou éméchés, ne vous laissez pas embarquer dans un guet apens dans les pays non abolitionnistes… Gare à l’erreur judiciaire à Riyyad ou à Montego Bay ! Selon Ecpm, l’Arabie saoudite tient la palme des exécutions : 102, dont 39 étrangers, pour la seule année 2008, mais le chiffre serait truqué selon Amnesty International qui les évalue à 1 700 et la Dui Hua Foundation à 6 000. Des chiffres ahurissants que les Saoudiens ne confirment ni n’infirment. Aux Etats-Unis, 37 personnes ont poireauté plus de dix sans le couloir de la mort dont 18 au Texas avant d’être exécutés. En Iran, 346 personnes ont été pendues dont 8 mineurs au moment des faits. Et au Pakistan, au moins 36 personnes. Pour la Chine, les chiffres divergent.

Comment comprendre cette géographie ? Les Etats qui tuent seraient des dictatures ? Non, pas tous. Quelle culture politique maintient la peine de mort ? Difficile de répondre mais on constatera que la majorité se situe en Asie, dans le monde arabe et une partie des Caraïbes. Le Japon, les Etats-Unis et l’Inde ont des cultures politiques démocratiques qui n’ont pas abdiqué devant les abolitionnistes. Il faut fouiller dans l’histoire culturelle de ces pays pour y trouver les racines d’un puissant argumentaire sur la peine de mort. Mais aussi tenir compte du type de délit sanctionné et, là, le trafic de drogues semble faire l’unanimité.

On va me dire : et les victimes, vous y pensez ? Oui, mais elles ne reviennent pas à la vie lorsque leur meurtrier est exécuté. J’entends encore : la peine de mort est dissuasive. Alors pourquoi les Etats-Unis ou l’Arabie Saoudite n’arrivent pas à se débarrasser des criminels en ayant exécuté tant de monde ? Pourtant, cette solution radicale séduit des pays rétentionnistes qui remettent au débat politique le retour de la peine de mort : Jamaïque, Mexique, encore les Caraïbes et l’Amérique centrale, zone dangereuse du monde où le trafic de drogues est difficile à maîtriser.

Il y a des géographies difficiles à faire et diffuser. Je me rappelle une carte de l’alcoolisme en France. Pour la palme des régions où l’on s’alcoolise, de belles taches noires couvraient la carte à l’Ouest de… On n’en dira pas plus pour ne pas stigmatiser des régions, des villes, des populations. Pour que la géographie ne fasse tout simplement pas froid dans le dos.

Gilles Fumey

Pour en savoir plus
– Congrès de Genève

SOURCE

Le procès de Meulut Bayrakli, qualifié « d’immature », accusé de deux viols commis en 2007 et 2008 à Rouen et au Petit-Quevilly, a débuté.

Depuis hier, les jurés de la cour d’assises de Seine-Maritime jugent Meulut Bayralki, un maçon de 22 ans domicilié à Canteleu, qui est accusé d’avoir violé une prostituée roumaine dans la nuit du 14 au 15 mars 2008, sur les quais de Seine à Rouen, et d’avoir abusé d’une autre femme dans un hôtel du Petit-Quevilly.
Si l’accusé a reconnu lors de l’enquête des violences commises à l’encontre de la prostituée roumaine, il a toujours nié l’avoir violé, expliquant que la relation sexuelle était consentie. « A l’audience, le policier qui a été en charge de l’enquête a dit qu’au début de l’enquête son opinion était mitigée quant à la réalité du viol que la prostituée dit avoir subi », déclarait hors audience (celle-ci se déroule à huis clos) Me Hugues Vigier, avocat de l’accusé.

Peur de mourir
« A l’époque, détaillait l’avocat, c’était un garçon très immature dont les motivations étaient le sexe, l’alcool et les voitures. Régulièrement il s’est retrouvé dans des situations moralement choquantes, il a été régulièrement infidèle. » Reste que la prostituée roumaine (défendue par Me Céline Gibard que nous n’avons pu joindre), retrouvée « en état de choc » quelques instants après sa rencontre avec l’accusé, a été sérieusement blessée et a même eu peur de mourir, selon un expert psychologue.
C’est aujourd’hui que la cour devrait examiner la deuxième accusation de viol, celle portée par une mère de famille célibataire qui accuse Meulut Bayrakli d’avoir abusé d’elle dans un hôtel du Petit-Quevilly en décembre 2007. L’accusé a évoqué une relation sexuelle consentie. « Ma cliente a peur », expliquait Me Fabien Picchiottino, expliquant que depuis les faits la victime avait tenté par trois fois de se suicider.
Meult Bayrakli encourt une peine de quinze années de réclusion criminelle. Le verdict est attendu demain.

SOURCE

Lire aussi : Deux femmes l’accusent

L’accusé plaide le « hasard »

COUR D’ASSISES.Meulut Bayralki, maçon de 22 ans accusé par deux femmes de viol, a maintenu ses dénégations devant les jurés de Seine-Maritime hier.

«Pour lui, c’est le ‘hasard’ qui fait que deux femmes, à trois mois d’intervalle, l’accusent de viol alors même qu’elles ne le connaissaient pas auparavant. Et comme par hasard, à chaque fois il était ivre et les a battues », s’emporte Me Picchiottino au sortir du deuxième jour d’audience d’un procès tendu, qui se tient à huis clos à la demande des victimes qui ont chacune décrit l’important traumatisme qu’elles subissent encore à la suite des faits qu’elles reprochent à l’accusé. Meulut Bayralki fait l’objet de deux plaintes pour des viols avec violence commis entre décembre 2007 et mars 2008. La cour avait entendu mercredi les faits relatifs au viol d’une prostituée en mars 2008 (l’accusé, s’il a admis des violences, a nié le viol et a détaillé un rapport sexuel consenti) qui aurait été commis sur les quais de Rouen.
Viol dans une chambre d’hôtel
Hier les jurés ont écouté les divers témoignages relatifs au viol allégué d’une femme dans un hôtel du Petit-Quevilly. Ce soir du 9 décembre 2007, une femme décrivait une agression d’une particulière violence. Alors qu’elle était, après avoir eu une relation intime consentie avec un autre homme, seule dans sa chambre, elle a expliqué aux enquêteurs que l’accusé était entré, l’avait forcé à monter sur le lit, l’avait frappé et déshabillée avant de lui faire subir un viol. Cette version a été totalement contredite par l’accusé. S’il admettait être allé à l’hôtel rejoindre des amis, il évoquait ensuite le fait qu’il était entré avec une connaissance dans la chambre de la victime, qu’il avait bu avec elle, que cette dernière avait ensuite consenti à un rapport sexuel. Pourquoi alors des violences ? Parce que la jeune femme se serait mise à pleurer et à crier et que les blessures auraient été la conséquence du fait qu’il lui avait mis une main sur la bouche.
« Il ne donne aucune explication plausible », estimait hier soir Me Picchiottino, avocat de la jeune femme.

Un procès « éprouvant »
« C’est très difficile pour les victimes », estimait pour sa part Me Céline Gibard, conseil de la prostituée roumaine. « Il continue à nier et c’est très éprouvant ». Immédiatement après les faits, la prostituée roumaine s’était réinstallée, de façon définitive, dans son pays d’origine mais a tenu à se rendre à chaque convocation judiciaire ainsi qu’au procès.
Autre aspect de ce procès : les pressions exercées sur l’une des victimes. « Elles se retournent toujours contre l’accusé », regrettait Me Hugues Vigier, avocat de Meulut Bayralki, qui dénonçait le comportement de proches de l’accusé qui, croyant lui rendre service, ont en fait fragilisé sa défense en tentant de faire pression. « Et pourtant il n’avait rien sollicité », remarquait l’avocat.
Pour l’ensemble de ces faits, l’accusé encourt 15 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce soir.
B. M.-C.

Lire aussi: A-t-il violé la prostituée ? et Deux femmes l’accusent

AP | 25.02.2010 | 08:58

La cour suprême du Venezuela a annulé l’élection du maire de Sucre, opposant à Hugo Chavez, pour le remplacer par un partisan du président en attendant l’organisation d’un nouveau vote.

La plus haute juridiction du pays a invalidé mercredi l’élection en 2008 de Jorge Barboza, maire de Sucre, dans l’Etat de Zulia (ouest du pays) car il a omis de payer 292 dollars (216 euros) d’impôts locaux. Il a été déclaré inéligible pour avoir manqué de la “pertinence (nécessaire) pour la gestion de son mandat de maire”.

Dans une brève réaction à la télévision locale Globovision, Jorge Barboza a qualifié la décision de coup contre un responsable élu démocratiquement et a démenti avoir mal agi.

Son frère, Omar Barboza, a estimé que l’argument derrière le jugement “constitue la preuve que le système judiciaire est utilisé pour persécuter les opposants politiques” au gouvernement Chavez. Selon lui, c’est le propriétaire d’une maison louée par le maire qui a oublié de payer ces impôts.

La cour suprême a nommé comme maire par intérim Humberto Franka Salas, membre du parti au pouvoir, jusqu’au nouveau scrutin. AP

AFP 24.02.10 | 17h19

Le procès de Titus Edzoa, ex-médecin personnel du président camerounais Paul Biya et ancien secrétaire général à la présidence, a été renvoyé pour la 5e fois mercredi, la prochaine audience étant prévue le 24 mars, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Edzoa est poursuivi avec un ancien ministre délégué à la présidence et deux autres personnes pour “trafic d’influence”, “détournement” et “tentative de détournement” portant sur “61 milliards de FCFA” (91 millions d’euros), selon une source judiciaire, qui ne disposait pas de plus de précisions.

Le renvoi a été demandé par la partie civile “pour accéder à l’entièreté du dossier”, a affirmé à l’AFP un des avocats de l’Etat du Cameroun, Me Bell-Hagbe Just.

Me Ndem André Leonard, avocat de Titus Edzoa, a estimé que le tribunal et la partie civile faisaient “du dilatoire”, causant du tort aux prévenus incarcérés. “Le dossier est à la disposition de tout le monde depuis des années”, a-t-il dit.

C’est le 5e ajournement du procès depuis son ouverture le 27 octobre.

En 1999, M. Edzoa avait déjà été condamné à 15 ans de prison pour d’autres détournements de fonds publics.

Médecin personnel du président Biya pendant plusieurs années et homme clé de son régime, il avait été interpellé en 1997, deux semaines après avoir annoncé sa démission de son poste de ministre de la Santé et sa candidature à l’élection présidentielle contre Paul Biya.

Depuis, il est détenu dans les locaux du secrétariat d’Etat à la Défense (SED), le siège de la gendarmerie à Yaoundé. Il se dit victime d’une “conspiration” politique, sans dire si M. Biya, au pouvoir depuis 1982, en est le principal instigateur.

A l’issue de l’audience de mercredi, un journaliste du quotidien privé Mutations, Justin Blaise Akono, a été brièvement interpellé par la gendarmerie, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Akono tentait de filmer M. Edzoa échangeant avec des proches dans la cour du Palais de justice, ce qui nécessite une autorisation du parquet. Le journaliste a été conduit au siège de la gendarmerie, puis relâché au bout d’une heure.