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Des peines de 10 à 15 ans de réclusion ont été requises jeudi devant la cour d’assises de Paris à l’encontre d’Antonio Ferrara et de trois autres accusés jugés pour l’attaque manquée d’un fourgon blindé à Toulouse en 2001.

L’avocat général Philippe Bilger a requis une peine “de 10 à 15 ans” de réclusion contre le “roi de la belle”, Antonio Ferrara, connu pour l’évasion spectaculaire de la maison d’arrêt de Fresnes en 2003. Il y a une “concordance de lieux, d’heures et de dates sur deux téléphones” supposés appartenir à Ferrara, a-t-il souligné.

Philippe Bilger a également réclamé des peines de 10 à 15 ans de réclusion contre Dominique Battini, Robert Bérengier et Jean-Philippe Boehm. L’ADN de celui-ci avait été retrouvé sur les lieux de l’attaque.

Cinq ans d’emprisonnement ont été requis à l’encontre de Michel Acariès “en raison de son état de santé”. Celui qui se déplace désormais en chaise roulante à la suite un accident de moto avait été blessé au cours de l’attaque du fourgon par le tir d’un convoyeur. Michel Acariès a déjà fait quatre ans et demi de détention provisoire.

L’avocat général a dit “avoir des doutes” sur la cohérence de certaines téléphonies, un des principaux éléments à charge. Il a en conséquence demandé l’acquittement d’Alexandre Vittini dans ce procès. Des acquittements ont également été requis contre de présumés complices.

Après sa condamnation à 17 ans de réclusion criminelle pour l’évasion de Fresnes en décembre 2008, Antonio Ferrara a été blanchi en appel à Evry, en avril 2009, pour l’attaque d’un fourgon de la Brink’s en 2000 à Gentilly (Val-de Marne en banlieue parisienne).

Le 23 novembre 2001, une fourgon blindé de transport de fonds de la société Valiance a été attaqué à Toulouse par un commando de six personnes équipées de Kalashnikov et de Famas, des armes de guerre, alors qu’il revenait de la Banque de France. L’un des assaillants a été blessé tandis que le chauffeur du fourgon est parvenu à se défaire des cales installées par les agresseurs pour prendre la fuite. Antonio Ferrara a toujours nié sa participation à ce commando.

Les qualifications retenues pour les principaux accusés dont Antonio Ferrara sont “tentative de vol à main armée en bande organisée” et “tentative d’assassinat”. Le procès, qui s’est ouvert le 6 novembre, doit se poursuivre jusqu’au 11 décembre. AP

Un juge de Bobigny a ordonné la libération d’un homme au motif qu’il n’avait pas été assisté d’un avocat dans les premières heures de sa garde à vue, comme le prévoit la loi. “C’est une grande victoire, mais il va y en avoir d’autres…”, estime l’association Je ne parlerais qu’en présence de mon avocat.

(Sipa)

(Sipa)

La garde à vue serait-elle en pleine l’évolution ? La garde à vue d’un homme a été annulée, faute d’avocat dès la première heure de son interrogatoire, rapporte France Info, jeudi 3 décembre.
Le 30 novembre dernier, un juge des libertés du tribunal de Bobigny a choisi de relâcher un homme arrêté en situation irrégulière sur le motif qu’il n’avait pas d’avocat dans la première heure de sa garde à vue, comme le prévoit la loi. “Toute personne doit pouvoir, selon les textes, être assisté d’un avocat dans les premières heures de sa garde à vue”, rapporte la radio.

“C’est une grande victoire, mais il va y en avoir d’autres…”

Cette décision marque une première victoire pour les avocats de l’association Je ne parlerais qu’en présence de mon avocat, qui réclame l’application des textes et de la jurisprudence. “C’est tout à fait nouveau”, indique Me Fabrice Orlandi, président de l’association sur France info. “C’est une grande victoire, mais il va y en avoir d’autres…”
Les avocats vont déposer un projet de loi visant à réformer la garde à vue le 11 décembre prochain.
Fin novembre, le Premier ministre François Fillon a estimé qu’il est indispensable de “repenser” les conditions de la garde à vue, craignant qu’elle devienne “un élément de routine”.

NOUVELOBS.COM | 03.12.2009 | 13:52

Né à Paris le 12 avril 1869, fils d’un chauffeur et d’une couturière, Henri-Désiré Landru est un célèbre criminel français de la fin du XIX ème siècle surnommé « le Barbe-Bleue de Gambais ». Après avoir fait l’Ecole des Frères, il officie comme sous-diacre à l’Eglise Saint-Louis-en-l’Ile. Il rencontre Marie-Catherine Rémy avec qui il a quatre enfants. Il pratique par la suite de nombreux métiers et crée une fabrique de bicyclettes à pétrole. Il commet sa première escroquerie en disparaissant avec l’argent de commandes jamais livrées et continue avec ces dernières chaque fois sous un nouveau nom. Il collectionne les condamnations, parvenant à sortir de prison grâce à des expertises psychiatriques qui le déclarent d’un état mental maladif. Après avoir fêté ses fiançailles avec une certaine Jeanne Isoré, il disparaît et est à nouveau condamné pour escroquerie. Récidiviste, la justice ordonne que sa peine se déroule au bagne de Guyane. A partir de 1915, il monte une nouvelle escroquerie en achetant un garage puis prend la fuite, activement recherché par la police. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il se fait passer pour veuf et décide de séduire des femmes seules et surtout riches. Après leur avoir fait signé une procuration sur leurs comptes bancaires, il les tue et fait disparaître les corps. Bénéficiant du contexte de la première Guerre mondiale, personne ne s’en rend compte. Il est démasqué par une amie d’une de ses victimes et est arrêté le 12 avril 1919. Ses affaires personnelles sont examinées et le lien est dévoilé grâce au carnet dans lequel il notait le nom de ses victimes. Le procès s’ouvre le 7 novembre 1921 devant la cour d’assises de Versailles, il passionne le public. Après avoir nié le meurtre de onze femmes, Landru concède les avoir volées. Il est condamné à mort le 1er décembre 1921 puis sera guillotiné le 25 février 1922.

La cour d’assises du Val-de-Marne a condamné mercredi à dix ans de prison un Malien de 30 ans accusé d’avoir tué à Thiais en 2007 un cousin de son village d’origine qui lui devait 1.020 euros.

Durant son réquisitoire, l’avocat général avait demandé une peine de 8 à 10 ans de prison contre l’accusé, estimant qu’il avait tué sa victime de manière préméditée.

Le tribunal n’a pas retenu la notion «d’intention homicide», mais l’a néanmoins condamné à la peine de 10 ans requise par le parquet.

Les faits remontent au 15 septembre 2007, l’accusé et la victime, qui portaient le même nom et habitaient tous deux dans un foyer pour travailleurs immigrés à Thiais (Val-de-Marne), en étaient venus aux mains lors d’une dispute liée à une dette de 1.020 euros de stupéfiants que l’auteur des coups entendait se faire régler.

Frappé à coup de barre de fer, l’accusé a riposté avec un couteau

L’accusé, agressé à coups de barre de fer par la victime, était allé chercher un couteau et avait porté plusieurs coups à cet homme de 32 ans présenté comme son «cousin», originaire du même village que lui au Mali. L’autopsie avait montré que la victime avait été touchée à six reprises, dont un coup porté près de l’aisselle qui avait entraîné la mort.

Durant les deux jours du procès, l’accusé, présenté par des témoins comme quelqu’un de «gentil» et «serviable», s’est excusé à plusieurs reprises, assurant n’avoir pas voulu tuer la victime. Il s’est déclaré prêt à «assumer les conséquences» de ses actes.«Mon client a voulu porter des coups, c’est indéniable. Mais ce n’est pas un meurtrier», a plaidé son avocat, Me Thibaut Rouffiac, soulignant que «si la victime n’avait pas été chercher une barre en fer, il ne serait jamais revenu avec un couteau».

En 2003, l’accusé avait déjà été condamné à un mois de prison avec sursis pour «séjour irrégulier» sur le territoire français, et se trouvait en état de récidive légale.

Leparisien.fr

a ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, a saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour engager des poursuites disciplinaires contre le président du tribunal de grande instance de Nîmes, Jean-Pierre Pierangeli. Le CSM est également saisi du cas du vice-président du tribunal, Robert Jourdan. Les deux magistrats sont en guerre ouverte au tribunal, où règne un climat délétère. M. Jourdan a déposé plainte pour “harcèlement moral”, le 24 novembre, contre son président. Plusieurs magistrats ont dénoncé le comportement du président devant les inspecteurs des services judiciaires. M. Pierangeli s’étonne, lui, que le CSM soit saisi sur la base d’un “rapport non-contradictoire”.

Alain Salles
LE MONDE | 30.11.09 | 14h23  •  Mis à jour le 30.11.09 | 14h23