AP

François Girard, dit “le blond”, commanditaire de l’assassinat du juge Michel en 1981, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Marseille à deux ans de prison ferme supplémentaires pour ne pas avoir respecté une interdiction de séjour dans les Bouches-du-Rhône qui lui avait été notifiée en 1989.

François Girard, 61 ans, avait bénéficié en 2005 d’une suspension médicale de sa condamnation à une peine de réclusion criminelle à perpétuité qui avait été prononcée contre lui en juillet 1988 pour sa participation à l’assassinat du juge d’instruction marseillais Pierre Michel le 21 octobre 1981.

Arrêté cet été pour “association de malfaiteurs” dans le cadre de la préparation présumée d’un trafic international de drogue, François Girard s’était vu notifier son interdiction de séjour à plusieurs reprises dans les Bouches-du-Rhône en février, juin et août 2009.

A l’audience le 6 octobre dernier, le prévenu avait soutenu qu’il n’était pas au courant de cette disposition. AP

Le professeur a été applaudi par une centaine de partisans à sa sortie du tribunal.
Le professeur a été applaudi par une centaine de partisans à sa sortie du tribunal. Crédits photo : AP

B.F. (lefigaro.fr)

Le chercheur Hwang Woo-suk, mis au ban de la communauté scientifique pour avoir menti en annonçant avoir créé des cellules souches humaines par clonage, écope lundi de deux ans de prison avec sursis.

Ses découvertes avaient donné aux malades d’Alzheimer ou de Parkinson des espoirs de guérison, l’élevant au rang de héros national en Corée du Sud. Cinq ans plus tard, elles n’alimentent plus que les chroniques judiciaires. Ce lundi, le professeur Hwang Woo-Suk, pionnier du clonage thérapeutique humain, a été condamné par un tribunal de Séoul à deux ans de prison avec sursis. Inculpé pour fraude, détournement de fonds et violation des lois sur la bioéthique, ce chercheur de 56 ans risquait une peine d’emprisonnement de cinq ans.

Pour Hwang Woo-Suk, la déchéance est totale. L’affaire remonte aux années 2004 et 2005, lorsque le scientifique publie deux articles au retentissement mondial dans la prestigieuse revue Science. Il y affirme avoir réussi à extraire une lignée de cellules souches d’un embryon humain obtenu par clonage. Puis avoir répété cette opération avec onze donneurs d’ADN différents. L’avancée, selon son auteur, doit ouvrir le chemin à des traitements de maladies incurables et à des greffes d’organes sans risque de rejet. Dans le même temps, le professeur annonce la naissance du premier chien cloné.

Ces découvertes, largement saluées partout dans le monde, prennent pourtant rapidement une tournure judiciaire. En novembre 2005, le professeur Hwang Woo-Suk se voit d’abord accusé de violations de l’éthique, pour avoir payé des collaboratrices en échange de leurs ovules, ce qui est interdit. La revue Science fait ensuite état d’«erreurs» dans ses articles. A l’université de Séoul, une commission d’enquête indépendante conclut le mois suivant que ses résultats ont été «sciemment falsifiés». Déchu de tous ses titres universitaires et scientifiques, puis interdit de recherches, le professeur demande «sincèrement pardon».

Détournement de fonds

Au cours de son procès, le parquet n’a pas eu de mots assez durs pour définir les travaux de Hwang Woo-Suk. «Hwang avait demandé à son équipe de falsifier des données, dont les photos, le nombre de cellules souches et les résultats des analyses ADN apparues dans les articles publiés en 2004 et 2005 dans le journal américain Science». Faisant profil bas, le chercheur s’est tout de même défendu en affirmant qu’il avait été dupé par un de ses collaborateurs, qui aurait fait passer des cellules souches ordinaires pour des cellules souches obtenues par clonage.

Ce lundi, le juge a observé que Hwang Woo-suk avait fait part de ses regrets et ne l’a donc condamné qu’à deux ans de prison avec sursis, alors que le procureur en avait requis quatre. Il a confirmé que le chercheur était au courant de ces manipulations, sans prouver qu’il en était le commanditaire. Le tribunal l’a condamné pour avoir détourné une part des 10 millions d’euros de fonds publics et privés obtenus sur la foi de ces fausses avancées, et pour l’achat d’ovules humains pour ses recherches. Pour le reste, il a estimé que c’était à la communauté scientifique de le juger, et pas à la justice.

» Chronologie : du triomphe à la disgrâce

» Clonage d’embryons humains aux États-Unis

(AFP) –

DRESDE, Allemagne — Le procès du meurtrier présumé d’une Egyptienne voilée, poignardée en plein tribunal, alors qu’elle était enceinte, s’est ouvert lundi à Dresde (est de l’Allemagne), sous très haute sécurité en raison de la colère que ce crime xénophobe a provoqué dans le monde arabe.

L’accusé, Alex Wiens, un membre de la minorité allemande de Russie, qui a immigré en Allemagne il y a 10 ans, risque la prison à vie pour ce meurtre, et pour une tentative de meurtre sur le mari de la victime, Eloui Okaz, qui s’était porté à son secours.

Le procès doit s’achever le 11 novembre.

Le 1er juillet, Alex Wiens, 28 ans, comparaissait en appel après avoir été condamné en première instance à une amende de 780 euros pour insultes racistes envers sa victime, Marwa El Sherbini, 31 ans, par le même tribunal de Dresde où il est jugé ce lundi.

Un an auparavant, il avait traité El Sherbini, qui portait son voile, d'”islamiste”, de “terroriste”, et de “salope”, après qu’elle lui a demandé si son fils pouvait utiliser la balançoire sur laquelle il était assis.

Au cours de l’audience en appel, l’accusé avait sorti un couteau de cuisine en plein tribunal et porté 16 coups à l’Egyptienne, enceinte de trois mois.

Son mari, frappé à son tour à coups de couteau, avait également été blessé par balle à la jambe par un policier qui, dans la mêlée, l’avait confondu avec l’assassin.

Toute la scène s’était déroulée sous les yeux du premier enfant du couple, un garçon de 3 ans et demi.

Au-delà du débat sur la sécurité dans les tribunaux – le policier était intervenu plusieurs minutes après le début de l’agression – c’est surtout l’absence de réaction des autorités allemandes face à ce fait divers manifestement raciste qui avait choqué l’opinion publique arabe.

Lundi, près de 200 policiers avaient établi un cordon de sécurité autour du tribunal où le public admis à l’audience était soumis à des mesures très strictes de contrôle. L’accusé comparaissait derrière une vitre blindée.

Outre les membres de la famille de la victime, l’ambassadeur d’Egypte à Berlin Ramzy Ezzeldine Ramzy assistait également à l’audience.

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Trois ex-chefs rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) ont été condamné à des peines allant de 25 à 52 ans de prison. Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, établi en 2002, rendait son dernier verdict avant de fermer ses portes à Freetown.

Par Dépêche (texte)

AFP – Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a confirmé lundi à Freetown, en appel, les condamnations de trois anciens chefs rebelles à des peines allant de 25 à 52 ans de prison pour une série de “crimes de guerre” et “crimes contre l’humanité” durant la guerre civile (1991-2001).

Les trois anciens chefs rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) avaient fait appel des condamnations prononcées en avril.

Mais les cinq juges – de nationalité autrichienne, américaine, nigériane et sierra-léonaise – ont de nouveau condamné Augustine Gbao, Morris Kallon et Issa Hassan Sesay, respectivement à 25, 40 et 52 années d’emprisonnement.

Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, voisin de la Guinée-Conakry et du Liberia, quelque 120.000 personnes sont mortes et des dizaines de milliers ont été mutilées en une décennie de conflit.

Le TSSL avait conclu en première instance que Gbao, Kallon et Sesay avaient “contribué de manière significative” à une entreprise criminelle conjointe avec Charles Taylor pour contrôler les zones de production de diamants et financer ainsi la guerre. Leur responsabilité avait été reconnue dans des attaques contre des troupes de l’ONU et pour l’utilisation d’enfants soldats, âgés parfois de seulement huit ou neuf ans.

Le RUF régnait en terrorisant les populations civiles par des meurtres massifs, des viols et mutilations dites “manches courtes ou manches longues”: les agresseurs demandaient parfois aux victimes de choisir entre une amputation à partir de l’épaule ou “seulement” au poignet.

Le TSSL, tribunal spécial établi en 2002 en Sierra Leone pour juger les plus importants responsables des crimes commis durant la guerre civile (1991-2001), fermera ses portes après cet ultime verdict rendu à Freetown.

Le seul autre procès du TSSL encore en cours se tient aux Pays-Bas, pour des raisons de sécurité: l’ancien président libérien Charles Taylor y est jugé, à La Haye, pour son implication dans la guerre civile en Sierra Leone.

Pierre-Jean Pyrda

Le Britannique est rejugé à partir d”aujourd”hui à Toulouse pour le meurtre de son épouse Evelyn.

Disparue depuis le 29 décembre 1999, Evelyn Lund sera retrouvée morte 22 mois plus tard, dans sa voiture, au fond du lac de la Bancalié. Photo DDM,archives Thierry Antoine

Disparue depuis le 29 décembre 1999, Evelyn Lund sera retrouvée morte 22 mois plus tard, dans sa voiture, au fond du lac de la Bancalié. Photo DDM,archives Thierry Antoine
DDM

L”affaire Lund revient sur le devant de la scène cette semaine. Pour décrire ce dossier, l”un des plus complexes et des plus passionnants de l”histoire judiciaire tarnaise, les avocats ne manquent pas d”inspiration. « C”est digne d”un roman d”Agatha Christie. Il n”y manque aucun détail », reconnaît Me Hervé Rénier, l”avocat des parties civiles. Son collègue de la défense, Me Legros-Gimbert, récemment saisi, s”est plongé avec appétit dans ce « très très lourd dossier, que je compte en poids : il y a 12, 13, peut-être 15 kg de papiers ». Au greffe des assises de Toulouse, cour devant laquelle Robert Lund est rejugé pour meurtre à partir de ce matin (les débats doivent durer 5 jours, avec un verdict attendu vendredi), « on compare ce dossier au procès Viguier, à la différence qu”ici, on a retrouvé le corps ».

LES LUNETTES DӃvelyn

Le corps d”Evelyn Lund a été retrouvé le 15 octobre 2001, dans son 4×4 Toyota, au fond du lac de la Bancalié. Une randonneuse à cheval avait aperçu le toit du véhicule, reposant par 20 mètres de fond, mais que la sécheresse de cet automne avait rendu visible.

Un élément clé pour l”accusation car depuis la soirée du 29 décembre 1999, Evelyn Lund, 52 ans, une Britannique demeurant à Rayssac, était portée disparue.

Les dernières personnes à l”avoir vu vivante ? Un couple d”amis de Lombers chez qui elle avait passé l”après-midi. Elle devait ensuite regagner son domicile de « La Veaute » pour nourrir ses animaux. Son mari, Robert, jure qu”elle n”est jamais rentrée à la maison. Mais il avait attendu trois jours pour signaler sa disparition, le jour de l”An 2000. Et, dans le dossier d”accusation, il y a cette accumulation de détails qui accusent Robert Lund. Dont cette paire de lunettes qu”Evelyn portait pour conduire, car elle était myope. Ses amis de Lombers ont toujours dit qu”elle les avait sur australia online casino elle ce 29 décembre 1999. Or, si Evelyn avait eu un accident de la route en rentrant à Rayssac, pourquoi a-t-on retrouvé ces lunettes dans la maison du couple ?

Pour Me Rénier, qui ne s”attend pas à un revirement de Robert Lund qu”il qualifie de « très cynique », « il va falloir redémontrer que la seule thèse possible est le meurtre et que le seul meurtrier possible, c”est lui ».

La Cour, présidée par Michel Huyette, pourrait décider, comme lors du premier procès en octobre 2007 à Albi, de transporter les jurés sur les lieux du mystère, histoire de tenter, 10 ans après, de faire enfin remonter la vérité à la surface.


Robert Lund espère l”acquittement

Ce n”est pas le moindre des paradoxes dans cette affaire : incarcéré depuis le 15 novembre 2004 suite à sa mise en examen pour meurtre, Robert Lund pourrait déjà bénéficier d”une libération conditionnelle… s”il n”avait pas fait appel du jugement prononcé par la Cour d”assises du Tarn, le 19 octobre 2007. Condamné à 12 ans de réclusion, le résident britannique avait été déclaré coupable, mais de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». « Je l”ai vu samedi dernier à la prison de Seysses, confie son avocat toulousain. Il m”a tenu un discours clair, cohérent. Avec les remises de peine, il est conditionnable. C”est un risque qu”il prend car il encourt jusqu”à 30 ans. On en a parlé. Il m”a répondu: Je sais cela, Maître, mais je suis innocent. » Me Legros-Gimbert va donc plaider l”acquittement, en sachant qu”« un sourire ou un regard parfois peut faire changer une décision d”assises ». En appel, il y a 12 jurés. Avec les 3 magistrats, il faut une majorité des deux tiers (10 voix) pour prononcer la culpabilité.

Procès Lund à Toulouse

Condamné pour le meurtre de sa femme

Une part de doute s”installe

Toujours ce détail des lunettes

Les témoignages accablants de la famille d”Evelyn Lund

Va-t-on vers un 3e procès pour Robert Lund ?

Me Legros-Gimbert : « Pourvoi en cassation dans les 5 jours qui

Cette nouvelle session débute cette semaine avec deux affaires de la cour d’assises des mineurs. Aujourd’hui et demain, un majeur et un mineur seront jugés pour le braquage de la BFCOI du Port. Et à partir de mercredi, c’est un viol en réunion qui sera évoqué, affaire récemment médiatisée par l’implication d’un certain ministre de la Culture comme témoin de moralité.

AUJOURD’HUI ET DEMAIN : Les braqueurs aux pieds nickelés tombent en panne

Novembre 2007, deux jeunes gens de 17 et 22 ans ont la riche idée de braquer une agence bancaire de la BFCOI du Port. Mal préparés, les deux garçons font cependant des erreurs d’amateurs et se font prendre quelques minutes plus tard alors qu’ils sont en train de faire un plein dans une station-service. Habillés d’une veste avec cagoule, le visage dissimulé dans un tee-shirt, les deux garçons pénètrent dans la banque en milieu de matinée, armés d’un fusil de chasse 14 mm non chargé. Sous le masque, Cédric Ankibo, 22 ans, et un mineur bien connu au Port pour ses faits de délinquance. Tandis que tout le monde est tenu en respect par l’arme d’Ankibo, le mineur passe derrière le comptoir et s’empare d’un petit coffre-fort. Le braquage réalisé, les deux prennent la fuite à bord d’une Renault Symbol blanche. Les policiers du commissariat du Port sont immédiatement alertés. Et pour cause, les deux braqueurs ont choisi l’agence qui se situe… face au commissariat ! Les témoins du braquage donnent une description détaillée des deux hommes ainsi que celle de la voiture avec laquelle ils ont pris la fuite. Les policiers se lancent à leur poursuite. Et découvrent quelques minutes plus tard, les deux garçons en train de faire le plein dans une station-service. Ils étaient tombés en panne. À l’intérieur du véhicule, les policiers découvrent le fusil, appartenant au mineur, le coffre-fort et les 18 900 euros qui sont à l’intérieur.Lors de l’instruction, Ankibo participe pleinement à l’enquête. Une attitude qui finira par payer puisque le garçon obtient de la chambre de l’instruction un placement sous contrôle judiciaire en octobre 2008 qui lui permet de travailler comme peintre en bâtiment à Saint-Pierre. L’amateurisme des deux jeunes gens risque de plaider en leur faveur mais ils encourent néanmoins la peine de vingt ans de réclusion criminelle pour le majeur et dix ans pour le mineur

À PARTIR DE MERCREDI : Les “filleuls” de Mitterrand rejugés pour viol collectif

Dans la nuit du 7 au 8 août 2006, une jeune adolescente de 16 ans fugue de chez ses parents pour rejoindre son petit-ami dans un quartier de Petite-Ile dans le sud de l’île. Au cours de la soirée, la jeune femme est abordée par cinq jeunes gens. Tour à tour, trois d’entre eux lui imposent des relations sexuelles sous la menace d’un couteau. Quelques jours plus tard, un jeune homme qui aurait été présent le soir du viol est retrouvé mort. Sandro Lallemand aurait menacé ses dalons de les dénoncer. Jean-Freddy Fontaine et Joyce Smith sont les deux meurtriers. En novembre 2008, les deux hommes sont condamnés à vingt ans de réclusion criminelle. Mais le mobile du meurtre n’est jamais abordé. D’autant que Freddy Fontaine nie sa participation au viol. Pourtant, le garçon est bien mis en cause par la victime. Ainsi que deux autres jeunes hommes, les frères Léo et Romain K. dont l’un était mineur au moment des faits. En mars 2009, les trois hommes sont jugés par la cour d’assises des mineurs de Saint-Denis. Les trois garçons nient fermement. Les frères K. n’hésitent pas à revenir sur leurs précédentes déclarations affirmant avoir été poussés à bout pendant la garde à vue. Quant à Freddy Fontaine, il s’en tient à sa ligne de conduite. Il n’a rien fait. Les deux avocats de la défense, Me Amel Khlifi-Ethève et Me Saïd Larifou, n’hésitent pas à remettre en doute la moralité et les dires de la victime. Une ligne de défense qui révulse l’avocat de la jeune fille, Me Mickaël Nativel. Au final, Jean-Freddy Fontaine est condamné à quinze ans de réclusion criminelle et les frères K. à huit années d’emprisonnement chacun. À l’époque, la lettre d’un certain témoin de moralité était passée inaperçue. La mère des frères K., ancienne maquilleuse de Frédéric Mitterrand avait pourtant utilisé sa relation privilégiée avec l’homme de lettres pour apporter une caution morale à ses fils, dont l’un d’eux est le filleul de l’actuel ministre. Un courrier qui pèse un peu plus lourd aujourd’hui dans la balance de la justice. C’est du moins ce que pense Me Saïd Larifou, l’avocat des deux frères, qui n’a pas hésité à faire citer le ministre pour le procès d’appel qui se tiendra à partir de mercredi. Pour ce second procès, les avocats de la défense ont l’intention de plaider l’acquittement comme en première instance. Mais avant cela, Me Saïd Larifou a annoncé qu’il n’hésiterait pas à demander la délocalisation du procès. L’avocat estime que la polémique Mitterrand risque d’entacher le procès. Requête qui a cependant peu de chances d’être acceptée par les magistrats. Déjà la semaine dernière, l’avocat utilisait le même argument pour demander une remise en liberté de ses clients devant la chambre de l’instruction. Requête qui avait été rejetée. L’avocat qui s’insurgeait de la parution du courrier envoyé par le ministre, avait particulièrement agacé l’avocat général François Basset. “Vous pensez que la justice n’a que cela à faire, passer son temps à violer la présomption d’innocence des gens ?”, avait rétorqué le représentant du parquet. François Basset siégera pour le ministère public pour cette nouvelle audience qui promet d’être riche en effets de manches

CLICANOO.COM | Publié le 26 octobre 2009

INFO JUDICIAIRE SELECTIONNEE POUR VOUS PAR INTIME CONVICTION

AP | 26.10.2009 | 12:04

Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a annulé lundi la condamnation à 60 coups de fouet infligée à une journaliste pour avoir participé à une émission de télévision lors de laquelle un homme a publiquement parlé de sexe.

Le porte-parole du ministère de l’Information, Abdul-Rahman al-Hazza, a précisé que le roi avait ordonné l’abandon de la sanction. L’évocation du sexe est un sujet tabou dans ce royaume musulman ultraconservateur.

L’homme qui a parlé de sexe pendant cette émission, Mazen Abdul-Jawad, a déjà été condamné au milieu du mois par le même tribunal à cinq ans de prison et 1.000 coups de fouet pour avoir évoqué une vie sexuelle apparemment riche et montré des accessoires.

Rozanna al-Yami, qui a rejeté les accusations portées à son encontre, serait la première journaliste saoudienne à avoir été condamnée à des coups de fouet. AP

Les faits remontent au 23 janvier 2008. Les pompiers de Bourbourg avaient découvert le corps sans vie du petit Brandon. Le nourrisson de 9 mois portait des traces de coup. Aujourd’hui, Laetitia, 27 ans, et Johnny, 24 ans, comparaissent à la cour d’Assises de Douai.

Déjà à l’époque, l’affaire avait fait grand bruit… L’émotion avait été vive à Bourbourg lors de la découverte du corps sans vie du petit Brandon, 9 mois. C’est la maman, Laetitia, qui avait alors alerté les pompiers au matin du 23 janvier 2008. Le corps de ce bébé était couvert d’hématomes. Les gendarmes ont été immédiatement prévenus. Et très vite, les parents de la petite victime ont été placés en garde à vue. Déjà condamné à 3 mois de prison par le tribunal correctionnel de Dunkerque pour agression sexuelle sur sa compagne, le père de Brandon, Johnny, est alors très vite poursuivi pour meurtre et violence par personne ayant autorité sur mineur de moins de 15 ans. En fait, la mort de l’enfant serait due à une agonie par asphyxie selon le procureur de la république de Dunkerque de l’époque, Jean-Philippe Joubert. Il est alors apparu que le père avait pour habitude d’emmailloter l’enfant comme une momie pour qu’il s’endorme plus vite, en se fatiguant à gesticuler. Mais cette nuit là, Brandon s’était réveillé et son père, selon ses propres déclarations, l’aurait saisi par le cou pour le tirer du lit et le secouer. Le père encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La mère de Brandon est poursuivie, elle, pour non dénonciation de mauvais traitement sur un mineur de moins de 15 ans.

L’enquête avait par ailleurs révélé que Johnny, le père donc, avait également exercée des violences sur les deux premiers enfants de Laetitia, nés d’une autre relation. Les deux parents sont donc jugés jusqu’à mercredi à la cour d’assises de Douai.

Caroline FOURNIER

Il était jugé, hier, pour abus de faiblesse après avoir facturé 4 800 ? la dorure de deux objets« C’est une grosse erreur ! » . En terme d’erreur c’est vrai, le plaignant jugé hier par le tribunal de Rodez, se pose là.
Artisan argentier doreur de père en fils, le quinquagénaire était poursuivi pour abus de faiblesse sur la personne de l’abbé Martel, ministre du Culte pour la paroisse de Valady. En l’espèce, il avait facturé en juillet 2006 la dorure de deux objets de culte pour la modique somme de 4 800 €… Une facture pour le moins salée, sachant que pour l’exemple, un calice coûte en moyenne un peu plus de 1 500 €.
Un premier accroc qui n’a pas laissé insensible le procureur Deboos qui pour qualifier ce qu’il dénonce comme « une pratique commerciale abusive et détestable », a tenu à souligner deux autres faits : au-delà du coût,

en effet, le prévenu n’avait pas délivré de facture ni communiqué, aux dires de la victime, son adresse exacte.
Il avait en outre fait encaisser le chèque par sa concubine. « C’est tout de même étonnant de se tromper autant ? », s’est interrogée la présidente du tribunal.
« C’est une grosse erreur en effet, mais tout le monde peut se tromper », avancera finalement notre artisan qui pour faire la preuve de sa bonne foi a finalement remboursé tout de même 4 000 € à l’abbé. « Des erreurs, tout le monde en fait », plaidera l’avocat lyonnais de l’artisan, avant de contester fermement la qualification d’abus de faiblesse, ; le charitable abbé de 71 ans étant finalement tout à fait apte et libre de signer ledit chèque.
Finalement, après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé l’artisan aux pratiques douteuses.
Fausse identité
Jugé ensuite, S.A., 24 ans devait répondre de faits bien différents.
Interpellé en mai dernier pour excès de vitesse par les gendarmes villeneuvois, le jeune homme – qui est aujourd’hui dans l’attente d’un autre jugement depuis la maison d’arrêt de Seysses – avait préféré donner le nom d’un de ses proches aux militaires.
Une ruse qu’il avait déjà éprouvée il y a moins de cinq ans avec le même succès… Rapidement démasqué par les gendarmes, cet étudiant qui suivait jusque-là des études en génie mécanique à Figeac écope finalement de huit mois de prison ferme. Une peine bien en deçà des deux ans qui avaient été requis par le procureur pour des faits de récidives.