(AFP) –

PARIS — Vigoureusement dénoncés par les avocats au printemps dernier en raison de leur insalubrité, le dépôt et la souricière du Palais de justice de Paris, où transitent les détenus, sont en cours de rénovation.

Les premières cellules rénovées seront ouvertes aux détenus à partir de jeudi, a précisé le secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, lors d’une visite de la souricière organisée avec la presse.

Au cours de l’été, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait elle-même dénoncé dans un rapport la vétusté des cellules, estimant que les détenus n’y étaient “pas traités avec dignité”.

Les box de la souricière “mesurent environ trois mètres sur un mètre” et “il peut arriver que les détenus soient enfermés à trois dans la même cellule pendant trois ou quatre heures, ce qui est inacceptable”, avait écrit la CNDS, pointant en outre un “nombre excessif de fouilles à nu”.

le secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel (D), s’approche de la souricière, le 1er septembre 2009 lors de la visite au Palais de Justice à Paris

Sur les 85 cellules de la souricière, qui dépendent du ministère de la Justice et renferment des personnes déjà incarcérées convoquées pour une audition ou un procès, 25 ont été rénovées, a-t-on constaté mardi: un nouveau revêtement, plus résistant aux dégradations, a été posé sur les murs, les sanitaires et les bancs ont été renouvelés et les peintures rafraîchies.

En mai, la garde des Sceaux Rachida Dati avait elle-même reconnu qu’il y avait urgence à rénover les sous-sols du Palais et débloqué un million d’euros, qui venaient s’ajouter aux 1,7 million déjà prévus.

S’agissant des fouilles, un scanner corporel, permettant de mieux respecter l’intimité des détenus, doit encore être installé. Ces travaux complémentaires seront réalisés en 2010.

Quant au dépôt, “une démarche parallèle a été engagée”, et “la moitié” des cellules ont déjà été rénovées, a assuré Jean-Marie Bockel. Le dépôt étant sous l’autorité de la Préfecture de police, il n’a pas été possible mardi de le visiter.

En début d’année, de jeunes avocats parisiens scandalisés par l’insalubrité du dépôt étaient parvenus à obtenir l’annulation de procédures de comparution immédiate, au motif que les conditions de détention n’étaient “pas décentes”, et donc “non conformes” à la Convention européenne des droits de l’Homme.

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Par Franck Berteau

Geneviève de Fontenay, présidente du comité Miss France, comparaît mardi 1er septembre devant la 14ème chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour 'injure publique'.Geneviève de Fontenay, présidente du comité Miss France, comparaît mardi 1er septembre devant la 14ème chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour ‘injure publique’.

Geneviève de Fontenay, présidente du comité Miss France, comparaît mardi après-mididevant la 14ème chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour “injure publique”. Luce Auger, Miss France 1961, l’accuse de l’avoir insultée à plusieurs reprises dans les médias. L’ex-miss revient sur cette affaire.

C’est la deuxième fois que vous poursuivez en justice Geneviève de Fontenay…

C’est exact. Elle m’avait déjà insulté dans les colonnes du quotidien Suisse Le Matin. J’avais alors été déboutée pour incompétence de territoire par le tribunal de Marseille. Mais elle a renouvelé ses injures dans un autre média, Télé Câble Sat Hebdo. Je ne veux plus me faire traiter de la sorte.

Pourquoi ces “insultes”, comme vous dites?

J’ai souhaité prendre la défense de Valérie Bègue, Miss France 2008. Geneviève de Fontenay lui reprochait de s’être prêtée à des séances de photos dénudée. Je ne voyais pas comment la présidente du comité Miss France pouvait faire de tels reproches alors qu’à mon époque, c’est elle qui faisait poser nues certaines candidates, pretextant des sollicitations de sculpteurs et de photographes. C’est pour cette prise de position que j’ai eu le droit à des insultes.

Vous-même, on vous avait demandé de poser seins nus?

Absolument. Mais j’avais catégoriquement refusé. Par la suite, on m’avait souillée en me destituant de mon titre de Miss France et en tenant des propos diffamatoires à mon égard. Ces insultes font ressurgir le passé. Je veux simplement en finir avec cette histoire. Toute ma vie j’ai porté en moi, comme un cancer, tous les déboires que m’ont valus ces calomnies. Je n’en veux même plus à Geneviève de Fontenay, mais il faut que l’affront soit levé.

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Devant le tribunal, Mme de Fontenay assume ses propos sur une ex-miss

(AFP) – 

NANTERRE — Poursuivie pour “injure publique” par une ancienne miss, qu’elle avait insultée dans un magazine, Geneviève de Fontenay a assumé et justifié ses propos mardi après-midi devant le tribunal de Nanterre.

La présidente du Comité Miss France avait qualifié de “salope” Luce Auger, élue Miss France en 1961 puis destituée, dans une interview au magazine Télé Câble Sat Hebdo daté du 28 février au 6 mars 2009.

Cause de cette colère, des déclarations antérieures de Luce Auger, affirmant qu’au début des années 60, Geneviève de Fontenay et son mari aujourd’hui défunt obligeaient certaines candidates à poser seins nus en privé.

“J’étais tellement révoltée, scandalisée par ces allégations mensongères (…) Je ne trouvais pas d’autre mot”, a dit Mme de Fontenay, âgée de 77 ans.

“Non, je ne regrette pas”, a résumé la présidente du Comité Miss France, éternel chapeau sur la tête qu’elle n’a pas quitté à l’audience.

Le parquet a requis une amende avec sursis contre la prévenue, tandis que son avocat, Me Jérôme Pauvert, a plaidé la relaxe, en invoquant les “provocations” dont avait été victime sa cliente.

Luce Auger, qui réclame 50.000 euros de dommages et intérêts, est soutenue par l’ennemi juré de Geneviève de Fontenay, Michel Le Parmentier, président de l’Association internationale des concours de beauté pour les pays francophones (AICBPF) qui tente depuis des années de jeter le discrédit sur le Comité Miss France.

La 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre rendra son jugement le 6 octobre à 13H30.

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Cinq nouveaux magistrats ont été installés hier à Nice.

Cinq nouveaux magistrats ont été installés hier à Nice.

Photo : M. Bernouin/Metro

“Il nous sera impossible de juger toutes les affaires programmées ces prochains mois”. Le président du tribunal de grande instance de Nice, Jean-Michel Hayat, n’a pas pris de gants hier, lors de l’audience solennelle d’installation de cinq nouveaux magistrats.

Si certains dossiers vont rester en suspend, c’est essentiellement en raison d’une pé­nurie de personnel. Car malgré l’arrivée de quatre nouveaux juges et d’un substitut du procureur, les effectifs sont toujours en berne. “Nous allons osciller entre un manque de trois à cinq magistrats. Ce sera vraiment un handicap”.

Manque de personnel, mais également caisses vides. Illustration de ce “contexte difficile budgétairement”, la conclusion du président Hayat : “Nous aurions aimé vous inviter à notre traditionnelle réception, mais les contraintes budgétaires sont telles que nous ne pouvons la financer”.

Réplique du procureur Eric de Montgolfier, qui a fait rire (jaune) les très sérieux représentants des corps constitués : “A la prochaine rentrée, chacun vient avec son pique-nique”.

BORDEAUX. Seize magistrats arrivent au tribunal de grande instance, sept à la cour d’appel

Le tribunal de grande instance (TGI) et la cour d’appel de Bordeaux ont accueilli, hier matin, lors de deux audiences solennelles, tout ce que le département compte d’autorités civiles et militaires, à l’occasion de l’installation de 23 nouveaux magistrats dans leurs nouvelles fonctions. Seize sont affectés au TGI, sept à la cour d’appel.

Au siège, le président du TGI, Christian Riss, a accueilli Michel Barailla en qualité de premier vice-président ; Xavier Gadrat (vice-président) ; Sylvie Bargeon-Duval (vice-présidente chargée de l’instruction) ; Bertrand Quint (juge) ; Pierre Rouvière (juge de l’application des peines) ; Patrick Ciron, Céline Semeriva et Élodie Gallot-Legrand, tous trois installés juges auprès du tribunal d’instance. Trois magistrats ont été installés par écrit, car absents. Il s’agit d’Antoine Derieux (juge d’instruction) ; d’Audrey Boitaud-Derieux (juge) et de Pauline de Rocquigny du Fayel (juge chargée du service du tribunal d’instance).

Au parquet, s’il ne s’agit pas d’un véritable renfort, cinq magistrats arrivent pour compenser des départs. Agnès Auboin est nommé vice-procureur en charge du secrétariat général ; Catherine Figerou (vice-procureur) ; Sylvie Guedes (substitut) ; Solenne Motyl (substitut) et Marianne Constantin (substitut).

À la cour d’appel, présidée par le président de chambre doyen, Franck Lafossas, faisant fonction de premier président, six magistrats ont été installés sous les lambris de la salle Montesquieu. Il s’agit de Brigitte Roussel, nommée présidente de chambre (venant de la cour d’appel de Douai) ; Béatrice Sallaberry (nommée conseillère, en provenance de la cour d’appel de Poitiers) ; Marie Rouquier-Lafite (vice-présidente placée qui arrive du TGI d’Angoulême) ; Valérie Collet (juge placée, venant du TGI de Rochefort) ; Martine Cazaban-Pouchet (qui était vice-procureur placé) et Florence Deney (qui était détachée à l’ENM) sont chacune nommées substitut général. Enfin, Marie-Noëlle Courtiau, venant du TGI de Douai, arrive en qualité de substitut placé.

Dans quelques semaines, Chantal Bussière, actuellement présidente du TGI de Marseille, occupera le siège de Premier président de la cour de Bordeaux. Elle succédera à Bertrand Louvel, nommé président de chambre à la Cour de cassation.

Auteur : J.-M. D.