RUYIGI, Burundi (AFP) — Le procès de onze personnes accusées d’assassinats et tentatives d’assassinats d’une dizaine d’albinos au Burundi s’est ouvert mardi devant le tribunal de grande instance de Ruyigi (à environ 200 km à l’est de la capitale Bujumbura), a constaté un journaliste de l’AFP.

Cette dizaine de meurtres rituels ont été perpétrés de septembre 2008 à mars 2009 essentiellement dans la province de Ruyigi. Les prévenus ont été en majorité arrêtés en mars dans cette province.

Parmi les 11 prévenus, huit sont accusés “d’avoir tué et mutilé des albinos, à commencer par une petite fille du nom de Violette Harerimana le 8 septembre 2008”, a déclaré lors de l’audience le procureur en charge du dossier, Nicodème Gahimbare.

Les trois autres sont accusés de tentatives d’assassinat.

Les 11 prévenus sont tous des hommes, dont un militaire en service au moment de son arrestation. Ils sont tous passibles de la prison à vie et n’ont aucun avocat pour les représenter.

Au terme d’une première journée de huit heures d’audience, le président du tribunal de grande instance, Bodolin Nahamasabo a ajourné le procès au 28 mai afin de convoquer les témoins cités par les accusés.

La salle du tribunal était archicomble mardi matin et une quinzaine d’albinos, dont des enfants, assistaient au procès, a constaté l’AFP.

“Je pense que nous sommes parvenus à démanteler le réseau qui est responsable d’une dizaine d’assassinats d’albinos; pour preuve, aucun albinos n’a plus été tué depuis le mois de mars et l’arrestation de ces assassins présumés”, a déclaré à l’AFP le procureur.

Il a reconnu toutefois que le groupe était composé uniquement d’exécutants et d’intermédiaires et non des commanditaires de ces meurtres rituels, qui se trouvent en Tanzanie, d’après son enquête.

La police burundaise soupçonne en effet que les membres d’albinos assassinés font l’objet d’un trafic vers la Tanzanie, où des sorciers les utilisent pour confectionner des grigris porte-bonheur.

La première journée d’audience n’a pas abordé cet aspect du dossier, les accusés, essentiellement de simples villageois, ayant à plusieurs reprises donné l’impression d’être complètement dépassés par le procès.

Les albinos souffrent d’une maladie génétique caractérisée par une absence de pigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des yeux. Ils sont victimes de discriminations dans de nombreuses régions d’Afrique.

Les onze accusés de Ruyigi ont tous plaidé non coupable.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés

RFI Report du procès des meurtres dalbinos

La cour d’assises du Caire a condamné à mort, ce jeudi, le milliardaire et politicien égyptien Hicham Talaat Moustafa pour le meurtre de la chanteuse libanaise Susan Tamim à Dubaï il y a un an. Un autre accusé a, lui aussi, été condamné à mort.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le magnat égyptien de l'immobilier, Hicham Talaat Moustafa, a été condamné à mort le 21 mai 2009 pour le meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim.(Photo : Reuters)

Le magnat égyptien de l’immobilier, Hicham Talaat Moustafa, a été condamné à mort le 21 mai 2009 pour le meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim.
(Photo : Reuters)

Pour l’Egypte, comme pour le monde arabe, c’est la conclusion dramatique du « procès du siècle ». Hicham Talaat Moustafa, condamné pour avoir commandité le meurtre de son ancienne maîtresse, était un des hommes les plus riches d’Egypte. La société de promotion immobilière qu’il dirigeait est estimée à plusieurs milliards de dollars même si les cours ont violemment chuté en bourse après le verdict.Talaat Moustafa était aussi président de la commission de l’habitat au Sénat et un proche de Gamal Moubarak fils du président et dauphin présumé. L’affaire avait fait tellement de bruit médiatique que le tribunal avait décidé le huis clos pour assurer la bonne marche du procès. Une décision interprétée par la majorité des Egyptiens comme un premier pas en vue de sortir d’affaire « le riche et puissant » Talaat Moustafa.

Mohamad el-Sokkari, un ancien policier de la sécurité de l’Etat et homme de main du milliardaire, a lui aussi été condamné à mort. Les deux hommes peuvent interjeter appel. Une action qui suspend la peine jusqu’à la fin du nouveau procès.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/relevance/search/commis+d%27office/video/x900mn_commis-doffice-extrait-1_shortfilms[/dailymotion]

REUTERS |

Par Aung Hla Tun

RANGOUN (Reuters) – La junte militaire birmane a ouvert le procès d’Aung San Suu Kyi à une poignée de journalistes et diplomates, pour tenter d’apaiser le tollé international face aux poursuites engagées contre l’opposante.

Les ambassades ont été informées qu’elles pourraient envoyer un diplomate à l’audience, qui se déroule à l’intérieur de la prison Insein de Rangoun. Suu Kyi, inculpée d’infraction aux conditions de son assignation à résidence, risque jusqu’à cinq ans de prison.

Plusieurs journalistes travaillant pour des médias locaux ou étrangers ont également été prévenus qu’ils pourraient suivre les débats à partir de la mi-journée, selon le secrétaire du club des correspondants étrangers de Birmanie.

“Ils semblent vouloir améliorer l’image du procès”, a déclaré un diplomate asiatique, après avoir été contacté par le ministère des Affaires étrangères.

Le procès d’Aung San Suu Kyi, icône de la lutte pour la démocratisation de la Birmanie, un pays aux mains des militaires depuis plus de quarante ans, a été largement condamné par les puissances occidentales qui menacent d’imposer de nouvelles sanctions.

Les diplomates étrangers étaient interdits d’accès à son procès depuis son ouverture lundi, une “provocation scandaleuse” selon les mots du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

L’Association des pays d’Asie du Sud-Est (Asean), dérogeant à sa règle habituelle de non-ingérence, a souligné mardi que ce procès mettait en jeu “l’honneur et la crédibilité” de la Birmanie, qui est l’un de ses pays membres.

PRÉTEXTE

Le régime militaire a fait la sourde oreille aux appels de la communauté internationale qui voit dans ce procès un nouveau moyen de garder Suu Kyi, 63 ans, en détention alors que son assignation à résidence devait prendre fin le 27 mai.

La lauréate du Nobel de la paix 1991 est accusée d’avoir laissé un ressortissant américain de 53 ans, John Yettaw, pénétrer à son domicile le 3 mai dernier après avoir traversé à la nage le lac qui borde la résidence de l’opposante.

Les avocats de Suu Kyi arguent que cette dernière n’a violé aucune loi puisque Yettaw s’est invité chez elle de sa propre initiative.

La junte est soupçonnée de chercher un prétexte pour maintenir Suu Kyi en détention et l’empêcher de conduire son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, lors des élections générales de l’année prochaine.

L’opposante, qui est âgée de 63 ans, a passé 13 des 19 dernières années en détention et a récemment été soignée pour hypotension et déshydratation.

Nyan Win, membre de l’équipe d’avocats de Suu Kyi et responsable de la LND, a déclaré mardi que le régime accélérait les auditions des 22 témoins présentés par l’accusation et pourrait achever le procès la semaine prochaine.

Version française Jean-Stéphane Brosse

Isabelle Horlans

Un policier appelé à témoigner au procès de l’Israélien Ronny Ron, grand-père de la petite Rose tuée en juillet 2008, a raconté comment le suspect s’est débarrassé de la fillette française. Il l’a mise dans une valise et jetée, vivante, dans le fleuve Yarkon.

Depuis le début des auditions, dimanche 10 mai, de la mère et du grand-père de la petite Rose, qui comparaissent devant le tribunal de Petah-Tikva, près de Tel-Aviv, pour le meurtre de la fillette âgée de 4 ans, les Israéliens n’en finissent pas de découvrir le calvaire subi par l’enfant. Lundi, un officier de police a révélé le contenu des interrogatoires qu’il a menés, notamment celui de Ronny Ron.

Cet homme de 45 ans, qui est à la fois le compagnon de Marie-Charlotte Renault, la mère de Rose, et le grand-père de l’enfant qu’elle a eu avec son propre fils, avait dans un premier temps indiqué avoir battu Rose à mort, puis s’être débarrassé de son corps dans le fleuve Yarkon.

Il était ensuite revenu sur ses aveux, parlant de coups portés accidentellement. Ron Gertner, commandant de police à Netanya, a apporté lundi des précisions aux juges, comme l’indique le quotidien Haaretz qui rapporte ses propos : « Ronny Ron a reconnu avoir pris la fillette pendant qu’elle dormait et l’avoir mise dans une valise qu’il a fermée. Puis il l’a balancée dans le fleuve Yarkon. » Le policier a insisté sur l’aspect terrifiant du crime : la fillette a été jetée à l’eau alors qu’elle était vivante.

Une fillette mal-aimée

Ronny Ron, qui assume les faits, refuse que sa compagne soit impliquée, même si l’acte d’accusation, qui les a tous deux renvoyés devant la justice, parle d’une « décision conjointe et préméditée » parce que le couple ne voulait pas élever la petite fille.

Marie-Charlotte Renault, mère de l’enfant qu’elle a eu avec le fils de Ronny Ron, se défend tant qu’elle peut d’avoir rejeté Rose, qu’elle avait d’abord abandonnée avant de la récupérer, l’arrachant brutalement à sa famille française et la déracinant.

Selon le site israélien d’information Ynetnews, la grand-mère paternelle a déclaré à la cour que Rose disait « Maman, ne m’aime pas ». Elle a aussi témoigné que la petite était « négligée par sa mère, qui ne s’y intéressait pas du tout ».

La disparition de Rose date du 17 juillet 2008 mais l’enquête n’a débuté qu’en août, car le couple affirmait qu’elle était partie en vacances dans un camp d’été. Le 11 septembre, après de longues recherches, le corps de Rose était retrouvé dans le fleuve. La mort de cette fillette qui, depuis sa naissance, n’avait jamais été heureuse, sauf lorsqu’elle partageait la vie de sa grand-mère paternelle, qui habite en France, avait provoqué un vif émoi dans le pays et en Israël.

Edition France Soir du mercredi 20 mai 2009 page 14

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/search/justice/video/x7z5b2_la-reforme-de-la-justice_news[/dailymotion]

Par Luc Verdier-Korbel | cinéaste | 18/05/2009 | 10H16

Chaque jour, Rue89 et l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) vous présentent un des films de la programmation de l’Acid à Cannes, le « off » du festival. Deux places sont à gagner chaque jour pour assister aux projections. (Voir au pied de l’article)



Nous restons stupéfaits lorsque nous découvrons de tels documents. Cet homme à la caméra nous donne à voir et à entendre, dans ce huis clos, une radiographie de ce qu’est aujourd’hui, en Grèce, une justice expéditive dans laquelle se débattent plaignants et coupables présumés.

Themis dessine des traces de vies qui se superposent les unes aux autres et s’inscrivent dans cette longue histoire de rendre justice. Parce qu’ils ont déjà été là, certains des personnages, que nous découvrons dans ce tribunal, semblent presque enjoués et malgré leur goût immodéré de la procédure ils perdent pied mais rien ne semble vraiment grave.

Cependant, ils doivent composer avec la rapidité avec laquelle chaque cas est traité par des professionnels inébranlables qui pressent le pas, tout en restant immobiles, derrière leurs feuilles de papier blanc qui leur servent de chambre de délibération. Nous restons alors sans voix devant les encoignures de l’âme humaine et les recoins de la vie civique du pays.

D’une certaine manière, le film est un petit précis de décomposition. Et nous nous demandons alors si ce mouvement est irréversible ? S’agit-il de la justice qui nous attend tous ?

Avec une économie de filmage élémentaire, sans effet de mise en scène, le cinéaste nous fait découvrir toute la rectitude séculaire de l’ordre qu’incarne la justice qui ne transige avec presque rien ni personne et son propre processus de déconstruction dont nous sommes désormais les observateurs. C’est tout le mérite de ce film de parvenir à faire cette distinction.

Themis Grèce 2008 – Réalisation et scénario : Marco Gastine.

Pour gagner 2×2 places pour les projections à 20 heures au cinéma Les Arcades du 14 au 22 mai 2009, téléphonez entre 10 heures et 13 heures au 04 93 99 68 42.

En partenariat avec :

logo acid

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

Samedi dernier, Kate et Gerry McCann, parents de la petite Madeleine disparue au Portugal à l’âge de trois ans en 2007, ont annoncé qu’ils allaient attaquer l’ancien policier en charge de l’affaire, Gonçalo Amaral, en justice pour diffamation. Ce dernier a par la suite répliqué en attaquant le couple en retour.

Chloé Oget – Parismatch.com

Pour Gonçalo Amaral, aucun doute quant à la disparition de Madeleine McCann n’est possible : la fillette est morte accidentellement dans l’appartement que ses parents avaient loué au Portugal durant l’été 2007, et ces derniers ont, d’une manière ou d’une autre, dissimulé son cadavre. Cette thèse, l’ancien policier s’occupant de l’enquête l’a retranscrite dans les moindres détails dans un livre à charge, intitulé « Maddie – La vérité du mensonge ». Pointant du doigt la « négligence » des époux McCann, le livre démontre comment les parents de la petite Maddie auraient voulu faire passer la mort accidentelle de leur fille pour un kidnapping.

Une « thèse honteuse »

Les parents de Maddie ont immédiatement fait savoir qu’ils poursuivraient Gonçalo Amaral en diffamation, considérant les propos du policier « profondément offensants». Ils ont également demandé l’arrêt de la diffusion du livre polémique. « C’est une thèse honteuse », ont-ils déclaré, « nous ne pouvons plus rester assis les bras croisés à regarder Mr. Amaral essayer de convaincre le monde entier que Madeleine est morte ». En effet, deux ans après les faits et alors que la police portugaise a cessé de rechercher activement leur enfant, Kate et Gerry McCann se disent effrayés par une telle déclaration pouvant « compromettre [leurs] tentatives de la retrouver ».

« Nous verrons qui dit vrai dans toute cette histoire »

De son coté, Gonçalo Amaral n’en démord pas. Il a fait part dimanche à la télévision portugaise TVI de son intention de porter plainte à son tour contre les époux McCann. « Mon équipe d’avocats travaille sur ce dossier. Nous allons attaquer en justice le couple McCann, et peut-être d’autres personnes, en justice pour diffamation, dénonciation calomnieuse et fausses déclarations », a déclaré l’ancien policier. « Nous verrons qui dit vrai dans toute cette histoire », s’est-il empressé d’ajouter. Point final

LA ROCHELLE. Un homme condamné à 6 mois ferme pour gestion d’une entreprise malgré une interdiction et pour abus de biens sociaux

Un homme et une femme, se présentant comme anciens concubins versés dans le business informatique, comparaissaient avant-hier à la barre du tribunal correctionnel de La Rochelle dans deux affaires distinctes.

L’une concernait la société D-Soft (éditeur et concepteur spécialiste de logiciels pour le commerce), aujourd’hui disparue, l’autre la société Eddis, qui se situe dans le même créneau.

D-soft a été mise en liquidation judiciaire en mars 2007 avec un passif de plus de 200 000 euros. Virginie Saxod, responsable de cette société, était alors condamnée par le tribunal rochelais à quatre mois de prison avec sursis pour banqueroute et travail dissimulé.

À la suite d’une plainte du liquidateur, ce dossier a rattrapé Virginie Saxod. Jeudi, elle répondait de la réalisation d’un faux document administratif et d’escroquerie à une banque. La carte d’identité qu’elle avait falsifiée lui avait permis, en mai 2006, d’ouvrir un nouveau compte bancaire avec lequel elle acheta deux véhicules, un cabriolet 307 et une jaguar d’occasion. À l’époque, les comptes de la société D-soft étaient dans le rouge.

À la barre, Virginie Saxod tentait de justifier avec aplomb ses agissements de l’époque. Elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.

Gérant de fait

Son ex-compagnon, Yann Mahé, 50 ans, avait été condamné en mars 2007, dans le dossier D-soft, à deux mois de prison ferme (1) et à une interdiction de gestion de 5 ans. L’enquête de la police judiciaire, ouverte sur le fonctionnement de la société Eddis, créée dans la continuité de D-Soft, fit apparaître qu’il était gérant de fait de cette nouvelle entreprise.

Si les documents d’enregistrement de ladite société faisaient figurer son frère Yvon comme gérant, ce dernier, qui travaille dans la sécurité dans les Landes, n’avait pas soutenu cette thèse devant les enquêteurs.

À l’audience, des abus de bien sociaux (loyers d’une maison à Rivedoux et achat d’une voiture) étaient aussi reprochés à Yann Mahé et au détriment d’Eddis. Malgré ses véhémentes dénégations, il a été condamné à 6 mois de prison ferme.

(1) Le port d’un bracelet électronique lui avait évité l’incarcération.

Amende avec sursis pour les présidents du GSF suite à une infraction au débit de boisson.

Durant la soirée du GSF du 14 mars dernier, de l'alcool de 4e catégorie, à savoir du pastis et du whisky, a été vendu sans autorisation légale. Les présidents du GSF ont été condamnés à des amendes de 300 € avec sursis. Photo archives DDM

Durant la soirée du GSF du 14 mars dernier, de l'alcool de 4e catégorie, à savoir du pastis et du whisky, a été vendu sans autorisation légale. Les présidents du GSF ont été condamnés à des amendes de 300 € avec sursis. Photo archives DDM
Durant la soirée du GSF du 14 mars dernier, de l’alcool de 4e catégorie, à savoir du pastis et du whisky, a été vendu sans autorisation légale. Les présidents du GSF ont été condamnés à des amendes de 300 € avec sursis. Photo archives DDM

Costumes sombres et visages sérieux, Pierre Bonnet et Jean-Louis Thole, co-présidents du GSF (Groupe sportif figeacois) se sont présentés hier matin au tribunal correctionnel de Cahors. Ces deux hommes, impliqués depuis de nombreuses années dans le monde associatif, comparaissaient pour infraction au débit de boisson lors d’une soirée organisée par le GSF le 14 mars dernier. Ils ont été condamnés à une amende de 300 € chacun avec sursis pour avoir vendu des alcools de 4e catégorie, à savoir du whisky et du pastis, sans autorisation légale. Le procureur, Éric Seguin, avait requis 500 € d’amende chacun avec sursis.

« Nous sommes responsables, admet Jean-Louis Thole à la barre, mais ce n’était pas une action délibérée de notre part. Nous n’avons pas prêté suffisamment attention aux boissons qui étaient servies. » Le procureur mentionne alors la charte de bonne conduite, signée entre les clubs de rugby et les services de la Jeunesse et des sports. Une charte qui évoque la sensibilisation aux problèmes d’alcool. « Nous ne sommes pas là pour alcooliser le public. D’ailleurs, je ne crois pas que le GSF ait été à l’origine d’un quelconque trouble à l’ordre public lié à l’alcool », répond Jean-Louis Thole. « Nous sommes bénévoles, nous ne pouvons pas tout maîtriser », ajoute Pierre Bonnet.

Et c’est exactement ce que dira leur avocat, Me Yassfy. « Nous avons affaire à des dirigeants de club qui s’investissent. Certes, ils sont responsables du manquement à la législation, mais cette législation, de plus en plus compliquée, dépassent les bénévoles. »

À l’annonce du jugement, les deux présidents se disent « satisfaits ». « Cela prouve que les instances comprennent qu’il s’agissait d’un fait involontaire et qu’elles ne remettent pas en cause le travail du GSF. Étant en tort, il est normal que nous soyons condamnés. Que cela serve d’exemple aux autres associations », conclut Jean-Louis Thole.

Karen Jouault.